L’élimination prématurée de la Côte d’Ivoire mondialiste,  dimanche en quarts de finale par l’Algérie (2-3) suscite des regrets énormes et marque une régression de la sélection ivoirienne qui comptait parmi les favorites du tournoi.
A l’heure du bilan, dirigeants, joueurs, encadreurs et supporters ivoiriens ont des regrets de voir cette génération de joueurs doués individuellement, qui évoluent dans de grand clubs où ils sont des titulaires, ne rien gagner. Et de perdre même leur statut de grand. Finaliste en 2006, demi finaliste en 2008 et quart finaliste en 2010, la Côte d’ivoire est en nette régression. Elle perdra à ne point douter son rang de 16è sélection mondial au classement FIFA et son statut de tête de liste, aux éliminatoires de la prochaine CAN.
Avec un effectif des plus riches du tournoi et une constellation de stars, la Côte d’Ivoire a été incapable de justifier son statut de mondialiste et de deuxième meilleure équipe d’Afrique, alors qu’elle compte dans ses rangs l’un des meilleurs attaquants au monde, Didier Drogba, celui qui a remporté 6 titres et trophées avec le Barça en une saison, Yaya Touré, son ainé, capitaine de Manchester City,  Kolo Touré, Salomon Kalou de Chelsea, Yao Kouassi « Gervinho », meilleur buteur de la Ligue 1, avant le début de la CAN...
« Ce n’est pas évident que nous ayons une génération pareille de joueurs après. Bon nombre a déjà dépassé la trentaine et est certainement à sa dernière CAN. Nous avons même des doutes sur notre passage en quarts, si le Togo ne s’était pas retiré », avoue très déçu un supporter à Abidjan, où la population qualifie de trahison l’échec de leur sélection.
En réalité, les Eléphants ne faisaient peur que sur le papier. Sinon sur le terrain, ils ont montré qu’ils étaient trop lourds pour inquiéter leurs adversaires.
Il avait commencé difficilement dans un groupe réduit à trois équipes après le retrait du Togo, avant de donner de faux espoirs à leurs supporters, en battant en infériorité, le Ghana (3-1).
Ayant bénéficié par la suite de 9 jours de repos, la Côte d’Ivoire s’est endormie. Pour ne pas dire qu’elle ne s’est jamais réveillée véritablement.
Elle a eu l’occasion de mener par deux fois l’Algérie, mais elle n’a jamais été capable de tenir le résultat, malgré deux arrêts de Barry Copa qui ont retardé la victoire des Algériens.
Fébrile en défense, les Eléphants, sur la même erreur se sont fait rattraper au score (2-2), dans le temps additionnel (90+2), puis devancé dans les prolongations (3-2). Au contraire des Renards qui,  en plus de leur efficacité, ont usé de ruse pour finalement s’imposer. Une fin de CAN inattendue pour la Côte d’Ivoire qui reste sur son unique titre de 1992.
par Alexis KOUAHIO