L’ASEC Mimosas a été ramené sur terre le samedi 6 mai au stade Robert Champroux de Marcory. L’œuvre du FC San Pedro qui a rendu la même pièce à l’adversaire qui l’avait contrarié à l’aller.

Un retour dans les derniers moments du choc avec l’AS Tanda, une défaite du WAC face à Gagnoa (1-0), son poursuivant direct. L’histoire semblait écrite pour permettre à l’ASEC de creuser l’écart avec ses rivaux, et voler encore plus haut vers le titre. Mais coup de théâtre au Robert Champroux. Coup de tonnerre même. Puisque l’éclair n’est pas venu de Sol Béni. Plutôt de San Pedro. Agressifs et malicieux, les orange et noir ont attisé la nervosité des Mimosas pour les pousser à la faute. Pour preuve, la main baladeuse d’Ange Baresi à la 28è dans sa surface. Le penalty indiscutable. En l’absence d’Hervé Koffi, Boris Mandjui ne peut s’interposer entre Ousmane Diabaté et ses filets (0-1, 30è). L’ouverture du score surprise est réelle, l’avantage à la pause est acté en faveur des visiteurs.

Au retour des vestiaires, le manque de lucidité des attaquants jaune et noir se mêle à la frustration des Mimosas, accusant un arbitrage partisan. Mais le plus visible reste les imprécisions du leader face à la baraqua de l’étonnant Guy Franck Okahi, le portier des Portuaires. A la 63è, sur une action solitaire, Aristide Bancé parvient à trouver Fabius Dosso, tout seul, au deuxième poteau, mais, l’ailier mimosas manque sa tête et le cadre. A la 65è, N’Gouan Ruffin remise en retrait pour Bancé dont la mi-volée est claquée par Monsieur Okahi. Mais les actionnaires ne retiendront que la chute d’Ange Baresi, déstabilisé dans le temps additionnel au cœur de la surface du FC San Pedro. Et surtout le mutisme de M. Julien Badia, l’arbitre de la rencontre, demeuré stoïque face aux complaintes Mimosas. Une posture jugée par le peuple jaune et noir. Cette action met fin au duel passé aux mains du FC San Pedro, qui grappille. Quant à l’ASEC, elle enchaîne un deuxième match consécutif sans victoire. Cette série qui ne met cependant pas à mal, son statut de leader et les 5 points de longueurs d’avec le WAC, le dauphin.

Patrick GUITEY