Comment les professionnels Ivoiriens ont passé leurs vacances
Finir les vacances en Europe. Les champions vont reprendre leur droit dans quelques semaines. Avant de vous plonger définitivement dans la nouvelle saison européenne qui s’annonce chaude et palpitante, « Le  Sport » marque un arrêt sur les vacances colorées des Ivoiriens à Abidjan. Ils ont tout simplement crevé l’écran.
« Farot » et boucan par ci, « travaillement », remise de dons, visite à la famille… par là. Les professionnels ivoiriens ont profité de leurs vacances pour déstresser après une saison pleine. Ils ont fait du tapage dans la cité avec leurs grosses cylindrées et leur style d’outre-Manche. Les tenanciers des discothèques et autres bars climatisés seraient les gros bénéficiaires du déferlement des professionnels sur la capitale économique au terme de la saison 2006-2007. Car les virées nocturnes ont plus meublé les vacances de Didier Drogba et ses coéquipiers que toutes les autres activités.
« Farot », boucan et « Travaillement » : on dépensait des millions dans les discothèques et bars climatisés
Les professionnels ivoiriens évoluant dans les grands championnats européens ne savent pas que jouer au football. Ils savent aussi bien s’amuser. C’est ce que nous avons constaté ces vacances-ci. On les comprend, il faut décompresser avant la reprise. Le niveau élevé et le rythme effréné des championnats européens obligent à faire cela. Cette année, les professionnels ivoiriens ont privilégié les shows nocturnes. Plus que des stars du showbiz, ils ont passé des vacances très arrosées en écumant les différents points chauds d’Abidjan. Mais attention, ces stars du ballon rond devenues « hommes de la nuit » ne fréquentaient pas n’importe  quel endroit. Renommée oblige. Pour donc faire la fête et ‘mousser’ au maximum sans être dérangés, les professionnels ivoiriens fréquentaient des endroits sélects. Le « Fashion Room » le bar climatisé de Né Marco, joueur évoluant à l’Olympiakos Le Pirée en Grèce, situé aux Deux-Plateaux était l’un des points de ralliement de nos « hommes de la nuit ». C’est dans cet endroit que commence « la bamboula ». Ils arrivent progressivement dans ce bar à partir de 22 heures. La fête commence au petit trop avec le maître des lieux, Né Marco. Assis autour d’une table, les joueurs échangent en sirotant de l’alcool. Le groupe est souvent partagé entre le champagne et les liqueurs. Pour ne pas vite s’épuiser, Maestro et ses amis se gardent de danser. Il faut réserver ses forces pour « prendre des points » plus tard. C’est au « Fashion Room » que les professionnels ivoiriens établissent leur programme de la soirée. De 22h à 1h30mn, ils se mettent en jambes pour mieux attaquer la nuit. Entre temps, les « proprio » des grandes discothèques et bars climatisés de la place sont déjà informés de l’arrivée des « vrais » boucantiers. Ceux-là même qui ont fait disparaître de la cité nos « faiseurs de bruits locaux ». Les salons sont déjà réservés avec 6 bouteilles de  champagne pour les grands et 3 pour les petits. A 2h00, la fête peut maintenant commencer. Le groupe au grand complet, avec assez de sous en poche, quitte le « Fashion Room » pour atterrir à Treichville ou à Marcory Zone 4. Mentionnons au passage que Cocody, Treichville, Marcory Zone 4 et, à un degré moindre, Yopougon étaient les endroits les plus fréquentés par les professionnels ivoiriens pendant ces vacances. Une fois à Marcory Zone 4, le cap est immédiatement mis sur la grande boîte de nuit « Le Mix ». Ce grand coin chaud est l’endroit privilégié de Kader Kéïta, la nouvelle vedette lyonnaise. Il est très souvent accompagné de Sanogo  Boubacar de Hambourg. Ce dernier, assez discret, ne participe pas au show. Celui qui s’éclate le plus, c’est bien l’ex-Lillois Danse et « farot » meublent la soirée de l’international ivoirien. Outre Kader et Sanogo, l’ex-Académicien Tiéné Siaka « Chico » fait partie des fidèles du « Mix ». De nature assez réservée, le joueur de Saint-Etienne se défoule bien en boîte. Si le « Mix » a souvent accueilli les professionnels ivoiriens, le « Ritz », situé au quartier France-Afrique de Treichville, était l’endroit privilégié de l’ensemble des pros ivoiriens en vacances. Cette discothèque a certainement battu le record d’affluence ces vacances-ci parce qu’elle était la base de Kolo, Eboué et autres après le fashion Room ». Loin des yeux des admirateurs parce qu’à leur arrivée, n’importe qui n’a pas accès à la discothèque, les professionnels s’éclatent. Danses, chats de champagnes…, tout ce qu’il faut pour faire le « farot » et le boucan dans une ambiance féerique. A une certaine heure, tous « les gars », comme ils aiment s’appeler, passent à la seconde étape du show : le jeu consiste à prendre des points. En d’autres termes faire le boucan. A ce moment précis, tout le monde s’asseoit. Les boucantiers locaux se cachent. Le Disk Jockey (DJ) prend son micro pour faire monter le mercure. Les boucantiers d’une nuit présents dans le somptueux cadre du « Ritz », sont appelés un à un par le DJ sur la piste de danse. La règle du jeu consiste à montrer son savoir-faire en matière de danse et sa puissance financière en travaillant sur le DJ. Touré Kolo Abib, Emmanuel Eboué et Kader Kéïta n’ont jamais « pris des points ».Malgré leurs beaux pas de danse, ils ont été toujours éliminés parce qu’ils n’ont jamais « travaillé » sur le DJ. Contrairement aux Européens qui préfèrent faire le « farot » et le boucan en pétant les bouteilles de champagne, Amuah Diaky, surnommé le « Fils de Dieu » par les DJ, préfère « prendre des points ». il a damé le pion à tous ces camarades au « Ritz ». Même le capitaine des Eléphants de Côte d’ivoire, Didier Drogba, n’a pu tenir tête au « Fils de Dieu ». « Il verse en paquet », nous a fait remarquer un noctambule. Un autre noceur ajoute que le joueur de Al Jazeera crée l’émeute quand il arrive dans cette discothèque car il « fait très fort ». En tout cas, l’Ivoirien qui évolue dans le Golfe persique était le grand boucantier des professionnels ivoiriens pendant ces vacances-ci. Ce dernier claque des centaines de mille dans les soirées. En somme, les joueurs ivoiriens n’hésitaient pas à brasser des millions dans les bars. Tout cela sous le regard de M. le Maire qui ne voulait pas manquer pour rien au monde, ces moments de « folie » des professionnels ivoiriens.D’autres endroits comme le « Pub », bar climatisé situé aux Deux-Plateaux, fait aussi partie des points chauds fréquentés par les professionnels ivoiriens. Souvent, ils font des détours dans les quartiers pour saluer leurs amis et prendre un  pot avant d’attaquer la nuit. C’est le cas de Zoro Marc qui était récemment au Plateau Dokui, précisément à la « terrasse ». après un moment passé à cet endroit, Zoro et sa  « délégation » ont décollé pour un lieu plus chaud de la capitale. La « 5ème avenue », « la Case Blanche » d’Asalfo et bien d’autres boîtes de nuit et de discothèques de la place ont reçu la visite des professionnels qui se sont bien amusés lors de leur bref séjour en Côte d’Ivoire.
Remise de dons, rencontres familiales et autres cérémonies ont aussi meublé le séjour des professionnels
Les professionnels ivoiriens en vacances n’ont pas que claqué des millions dans les bars et discothèques de la place. Ils ont aussi participé à beaucoup de manifestations à portée sociale organisées en leur honneur. Le plus sollicité à ce niveau a été l’attaquant vedette de Chelsea, Didier Drogba. Il s’est rendu sur les terres de ses ancêtres au début du mois de juin à l’occasion d’une fête organisée en l’honneur  de sa mère. Cette visite à Guibéroua et Niaprahio qui a vu la mobilisation de la population autour de son fils est un événement important qui a marqué les vacances du ballon d’or africain. Quelques jours plus tard, Drogba a été fêté au stade Houphouët-Boigny. « La fête à Drogba » a été un grand moment de communion entre le capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire et le peuple. Soutenu par ses coéquipiers de la sélection que sont Méité Abdoulaye, Kolo Touré Abib et autres, le chouchou de Stamford Bridge a vibré avec le public. En outre, la Petroci a organisé une visite de ses infrastructures avec la gazelle de Niaprahio. D’autres cérémonies telles que celle qui a eu lieu à l’Ambassade des Etats-Unis a meublé les vacances très chargées de Didier Drogba en Côte d’Ivoire.Emmanuel Eboué a profité de ses vacances pour faire un geste à l’endroit des Mamans Eléphants à Yopougon. Il a fait un important don à cette structure pour l’aider à mieux fonctionner. Cette cérémonie qui s’est vite transformée en fête a permis à cette structure et à la population de Yopougon Sideci de témoigner son admiration et son soutien au Gunner. Loboué Stéphane, lui, a été célébré par son fan club du côté de Yopougon pendant son séjour en Côte  d’Ivoire. Il a profité de l’occasion, pour aller saluer sa famille, notamment sa grande  mère qu’il n’avait plus revue depuis longtemps. La joie et l’émotion étaient au rendez-vous  de ces chaudes retrouvailles. L’International ivoirien qui évolue dans le Bundesliga n’oubliera pas de sitôt ses vacances sur la terre de ses ancêtres. Les événements joyeux qui ont marqué les vacances des professionnels ivoiriens sont nombreux. Parmi eux, le mariage de Né Arsène qui a eu lieu le 23 juin dernier à l’hôtel communal de Cocody. Cette union a été scellée en présence des autres joueurs de la diaspora. Une occasion pour eux de faire le farot et le boucan. Les files de grosses cylindrées qui n’en finissaient plus. Outre cette cérémonie de mariage, il y a aussi eu le baptême des enfants de Zoro Marc et la fête organisée en l’honneur de Cyrille Domoraud par son fan club.
Comme on le constate, els professionnels ivoiriens n’ont ps chômé pendant leurs vacances à Abidjan.
 
Guy Gbocho
Le Sport