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La patrie ou le club ? : Le dilemme des pros

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La patrie ou le club ? : Le dilemme des pros

30 December 2005 0
La patrie ou le club ? : Le dilemme des pros

 Ce n'est pas sans appr?hension que les clubs europ?ens qui

comptent des Africains dans leurs rangs voient poindre la prochaine Coupe d'Afrique des nations de

football, pr?vue ? partir du 20 janvier en Egypte. Certains n'h?sitent pas ? exercer

des pressions morales sur leurs joueurs pour les amener ? d?cliner l'invitation de leur s?lection

nationale ? participer au plus grand rendez-vous du football africain. Les h?sitations du

Camerounais Beno?t Assou Ekoto ou du Togolais Kodjo Afanou ? honorer une premi?re s?lection avec

leur pays ne sont rien d'autre qu'une preuve suppl?mentaire des pressions exerc?es sur eux par

leur employeur. Il ne faut pas non plus chercher ailleurs l'explication aux d?clarations du

Camerounais Samuel Eto'o, qui laisse planer un doute sur sa pr?sence en Egypte.
Le

chantage est le seul moyen qui reste aux dirigeants europ?ens apr?s avoir ?chou? dans leur tentative

d'amener les Africains ? d?placer la Coupe d'Afrique des nations ? l'?t?.
On peut du

reste comprendre le sentiment de ces dirigeants qui doivent se passer des services de joueurs

qu'ils r?mun?rent pendant un mois. Un club comme l'Olympique de Marseille (France) pourrait perdre

les S?n?galais B?ye et Niang, l'Ivoirien M?it? et les Nig?rians Taiwo Tayo et Oruma. En Angleterre,

Bolton devra certainement se passer des services des S?n?galais El Hadji Diouf, Abdoulaye Diagne

Faye et Khalilou Fadiga, du Tunisien Radi Jaidi et du Nig?rian Jay-Jay Okocha.
Plusieurs

?quipes europ?ennes seront confront?es ? la m?me situation que l'OM et Bolton. Apr?s en avoir fait

l'am?re exp?rience, il y a quelques ann?es, le Racing Club de Lens (France), nagu?re ?quipe la plus

?africaine? de l'Hexagone, a infl?chi sa politique de recrutement en se d?barrassant de plusieurs

joueurs africains.
Au moment de la signature d'un contrat, certains clubs n'h?sitent

pas ? poser comme condition la non-participation ? la Can. Malgr? tout, comme les autres Can, celle

qui va se d?rouler sur les bords du Nil ne d?rogera pas ? la r?gle : les s?lections africaines vont

faire massivement appel ? leurs joueurs expatri?s. Ne pas pouvoir compter sur des joueurs

professionnels est m?me devenu un handicap, si on veut bien figurer dans la comp?tition. On estime

que pas moins d'une soixantaine de joueurs ?voluant dans le championnat fran?ais de Ligue 1

manqueront ? leur ?quipe durant la Can, sans compter ceux qui officient dans les divisions

inf?rieures.
Cette intrusion massive des professionnels ?voluant hors du continent, bien

que constituant un plus, n'est pourtant pas bien vue par tout le monde en Afrique, certains la

consid?rant comme un frein au d?veloppement du football local. En effet, les footballeurs rest?s au

pays ont d?sormais peu de chances d'?tre appel?s en Equipe nationale.
Dans les pays

disposant d'un fort contingent de joueurs professionnels comme le Cameroun, le S?n?gal, le Nigeria,

le Ghana, la C?te d'Ivoire par exemple, le joueur amateur doit vraiment ?tre tr?s talentueux pour

esp?rer ?tre appel? en Equipe nationale. Ce ph?nom?ne, ajout? ? celui que constitue la diffusion des

matches europ?ens, notamment par les t?l?visions, ne manque pas de diminuer l'int?r?t des masses

africaines pour leur propre football. On pr?f?re en effet regarder un Barcelone-Madrid, un

Chelsea-Arsenal ou un Milan-Inter sur le petit ?cran plut?t que d'aller au stade pour des

rencontres souvent insipides.
A coup s?r, il s'agit-l? d'un obstacle certain ? l'essor

du football sur le continent au point que des observateurs se demandent si les s?lections ne

devraient pas r?server un quota aux joueurs locaux dans les listes des 23 joueurs retenus pour la

Can.
Evidemment, cette proposition n'a aucune chance de prosp?rer dans la mesure o? il

s'agit pour chaque ?quipe de compter sur ses meilleurs ?l?ments qui, malheureusement, se trouvent

tous ? l'?tranger o? ils b?n?ficient de meilleures conditions pour l'_expression de leurs talents.

Du reste, le ph?nom?ne n'est pas propre ? l'Afrique. Il arrive bien au Br?sil,

quintuple champion du monde, d'aligner onze joueurs ?voluant tous ? l'?tranger. Dans un pass?

encore r?cent, c'est-?-dire avant l'arriv?e de Raymond Domenech, il est souvent arriv? que la

France n'aligne que des joueurs expatri?s en Italie, en Allemagne, en Espagne et en Angleterre.

Alors pourquoi les s?lections africaines devraient-elles se priver de leurs meilleurs ?l?ments sous

pr?texte de vouloir favoriser les footballeurs rest?s au pays ?
N'appartient-il pas aux

dirigeants africains de r?unir les conditions d'?panouissement de leurs footballeurs sur le

continent africain en d?veloppant les infrastructures de base (centres de formation, stades) et en

dotant les clubs des moyens de retenir leurs joueurs en instaurant un semi-professionnalisme ou un

professionnalisme qui leur permettrait de vivre de leur art ? Dans les conditions actuelles de

d?veloppement des pays africains, l'exode est un mal n?cessaire qu'il serait illusoire de tenter

d'arr?ter.starafric

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