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Interview/ Koré Moïse (Président de la FIBB) : « Si on m’emmerde, je pars »

Basketball

Interview/ Koré Moïse (Président de la FIBB) : « Si on m’emmerde, je pars »

23 April 2008 0
Interview/ Koré Moïse (Président de la FIBB) : « Si on m’emmerde, je pars »

Le président de la Fédération ivoirienne de basket ball ne s’est jamais aussi livré. Pour sport-ivoire.ci, il a accepté d’évoquer certains sujets jugés délicats. Mais, quand on lui demande s’il comprenait les critiques qui s’abattent souvent sur sa présidence, M. Koré Moïse s’emporte pratiquement : « S’ils m’emmerdent, je pars. Je n’ai rien à cirer », balance- t- il. Ce coup de sang évacué, le patron du basket ball ivoirien a ensuite déployé allègrement ses projets pour le rayonnement de la balle au panier en Côte d’Ivoire.
A quoi répond M. le président, au regroupement qu’effectue actuellement l’équipe nationale féminine ?
On prépare en fait les échéances à venir. L’équipe nationale est permanente. Il faut donc travailler de façon permanente. Nous souhaitons que l’équipe soit prête avant le début des éliminatoires du championnat d’Afrique.
Comment avez- vous déniché l’entraîneur Simon Guillou ?
C’est depuis l’année dernière qu’il travaille avec nous. On l’a déniché dans le championnat français. Il a hissé son équipe en Pro A. cela montre qu’il est un technicien de qualité. Nous avons établi un programme sur quatre ans avec lui.
Quelle est la nature exacte du contrat qui vous lie ?
C’est vrai qu’il est actuellement salarié dans un club, mais chaque fois qu’il le peut, il se rend en Côte d’Ivoire pour travailler avec nous. Il devra travailler avec l’équipe sur une période de quatre ans comme je l’ai dit plus haut. L’année prochaine, il sera beaucoup plus présent ici. L’accord qui nous lie est celui que peuvent avoir une Fédération et un entraîneur.
Est- ce que le fait qu’il ne soit pas totalement disposé pour l’équipe nationale n’est pas en soi un inconvénient ?
Vous voulez insinuer que je devais prendre un entraîneur local ? C’est parce qu’on en a pas ici que je suis allé prendre un technicien ailleurs. J’ai été joueur ; je sais donc quel niveau doit avoir un entraîneur national. Quand je regarde notre championnat, nos clubs n’ont pas un niveau fameux. Aujourd’hui, il faut reconnaître qu’on a un déficit d’encadreurs de bon niveau. Moi, j’ai besoin d’un entraîneur performant.
Comment faire alors pour rendre les techniciens ivoiriens performants ?
C’est simple. Ils doivent continuer d’apprendre. Faire des stages de perfectionnement. On va parfaire leur formation. En attendant, nous allons nous rabattre sur l’extérieur.
Quel objectif avez- vous concrètement assigné à Simon Guillou ?
Pour le moment, il s’agira pour lui de former nos encadreurs et nos équipes. Il ne faut pas rêver. Les Ivoiriens aiment trop rêver : quand ils voient un blanc diriger leur équipe, ils pensent qu’ils sont déjà champions d’Afrique ou champions du monde. Moi je ne rêve pas. Je sais les étapes à traverser avant d’arriver au sommet. Notre équipe est jeune et a un bon niveau. Si on continue le travail, elle peut nous valoir beaucoup de satisfactions. Mais, n’allons pas vite en besogne. Il faut savoir fixer les objectifs en fonction des potentialités de l’équipe. Vous avez vu combien les Ivoiriens ont été abattus après la débâcle des Eléphants à la CAN 2008. Il faut prendre le temps de construire et, c’est ce que nous sommes en train de faire.
Mais, combien d’années donnez- vous à cette équipe pour arriver au sommet ?
Je l’ai dit et je le redis encore : je vais organiser le championnat d’Afrique 2011. Mon souhait serait donc que l’équipe soit prête pour cette échéance. Mais pour l’instant, nous sommes en chantier. Il faut laisser l’équipe mûrir. Elle va se bonifier au fil du temps. Je veux partir à la fin de mon mandat en laissant à la Côte d’Ivoire des trophées et une grande équipe nationale.
Président, comprenez- vous les critiques qui assaillent votre gestion de la Fédération ?
Moi, je ne comprends pas. Je n’ai pas dit à quelqu’un de créer un club. On crée un club quand on a les moyens. Avant de bâtir une maison, il faut avoir d’abord le sable, les graviers… Ils créent les clubs et ils attendent que ce soit la Fédération qui leur donne de l’argent. Moi je n’ai pas d’argent à donner à qui que ce soit. Si j’en donne c’est que j’en ai. Aujourd’hui, je suis en train de travailler. Je ne veux pas qu’ils m’emmerdent. Je prépare l’équipe pour le championnat d’Afrique. Je fais ce que je peux. C’est aux clubs de chercher les moyens pour leur fonctionnement. Moi, mon club, c’est l’équipe nationale. Maintenant, si j’ai des moyens additionnels, j’aiderai les clubs. Mais il ne faut pas qu’on me prenne en otage. Personne ne me prendra en otage. Je suis venu aider le basket- ball. S’ils veulent m’emmerder, je m’en vais. Je n’en ai rien à cirer.
C’est vrai qu’on n’est pas encore à l’heure du bilan, mais, pouvez-vous rappelez quelques points saillants des actions que vous avez menées depuis votre arrivée à la tête du basket ball ivoirien ?
Nous ne sommes effectivement pas à l’heure du bilan. Nous sommes à l’heure du travail. J’ai d’abord été choisi pour assurer un intérim au cours duquel j’ai eu la chance de voir l’ABC remporter un titre africain. Maintenant, nous sommes en train de construire une grande équipe pour les échéances futures. Mon véritable mandat, j’ai décidé de le marquer par la formation de techniciens de qualité, par la constitution de bonnes équipes nationales et pérenniser aussi nos clubs pour qu’ils ne disparaissent pas. Voilà les chantiers que nous menons avec l’espoir de réussir.
Est- ce une chance pour la Fédération ivoirienne de basket ball d’être dirigée par l’ancien basketteur de haut niveau que vous aviez été ?
Comme vous le pouvez le constater, je me suis fait entourer d’anciens joueurs qui ont fait la gloire du basket ball ivoirien. Il y a Bah Florent, Djadji Clément et bien d’autres. Nous avons eu un parcours singulier. C’est notre génération qui a emmené le basket ball ivoirien à la lumière. Nous savons donc mieux que quiconque ce que nous avons enduré. Maintenant que nous avons la destinée du basket, nous pouvons donc nous servir de ce qu’on a consenti pour porter le basket ivoirien au firmament. Je dirai donc que c’est une chance pour les disciplines sportives d’être dirigées par des personnes qui ont été des athlètes. Cela ne veut pas dire que nous sommes les meilleurs mais, nous avons une expérience assez solide qu’on peut faire profiter au basket ball ivoirien. Moi, j’ai été joueur, entraîneur de club et de l’équipe nationale, j’ai été dirigeant, donc, je m’y connais un peu en matière de basket. Et cette connaissance que nous avons, nous la mettons à la disposition du basket.
En tant que connaisseur de la chose du basket, comment pouvez- vous juger le niveau du championnat national ?
Nous sommes entrain de stabiliser les effectifs des clubs. Vous avez dû remarquer que contrairement aux années précédentes, il n’y a pas eu trop de mutations. On souhaite que les clubs travaillent sur le long terme. Dans les années à venir, on aura sûrement de grands clubs. Mais cela dit, on assiste aujourd’hui à des matches de bon niveau comme ABC- CSA. La confrontation entre ces deux clubs est devenue un véritable sommet comme on avait « la guerre » entre l’Africa Sports et l’ASEC Mimosas. Si on parvient à avoir quatre clubs de même niveau, on aura un championnat fort. Je pense que d’ici quelques années, on va y arriver.
Interview réalisée par Joachim TIEGNA

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