can-2023-ads.jpg

Flash Info

  • 24/04/2024 Tennis : ATP M15 de Monastir : Eliakim Coulibaly s'est incliné en finale face à Robin Bertrand en deux sets (6-7, 3-6)
  • 24/04/2024 Football-International : « Sublime Côte d'Ivoire » parrain de la OM-RC Lens, ce dimanche 28 avril au Vélodrome
  • 24/04/2024Football : AS Roma : Evan Ndicka va reprendre le chemin de l'entraînement (Communiqué du club)
  • 24/04/2024 Handball : CACVC : Battu par Al Ahly 28-16, Abidjan HBC est tombé en quarts de finale
  • 24/04/2024 Volleyball : Coupe d'Afrique des Clubs Champions : L'Asec Mimosas s'est envolé pour le Caire, ce mardi 23 avril
  • 23/04/2024Football Féminin : Divison 1 : L'Inter d'Abidjan sacré champion pour la première fois de son histoire

DAGUI BAKARI (Ex international ivoirien) : "Ce que je pense du Ballon d’Or de Drogba"

International

DAGUI BAKARI (Ex international ivoirien) : "Ce que je pense du Ballon d’Or de Drogba"

30 March 2007 0
DAGUI BAKARI (Ex international ivoirien) : "Ce que je pense du Ballon d’Or de Drogba"

Voisin de chambre de Didier Drogba lors de son passage en équipe nationale, Dagui Bakari donne son avis sur le titre de BALLON D’OR AFRICAIN acquis par le capitaine des Eléphants. L’ancien attaquant vedette de Lille et du RC Lens parle également de sa nouvelle vie après le football.
Où vivez-vous actuellement ?Je vis à Lille avec ma petite famille. Depuis que j’ai arrêté le football, je suis là-bas. De temps en temps, je viens en Côte d’Ivoire pour ne pas perdre contact avec mon pays. Actuellement, je suis en train de voir dans quelle mesure je pourrai m’installer ici.
Combien d’enfants avez-vous ?J’ai deux enfants qui dont tout le temps avec leur mère.
Vous avez arrêté le football. Que faites-vous comme activité aujourd’hui ?Ecoute,  j’ai arrêté le football pour des raisons de santé et depuis, je m’occupe de mes petites affaires. J’ai aussi des contacts dans l’immobilier ici. J’envisage avec un ami qui est sur place, d’aider les jeunes. C’est vrai que le football me manque beaucoup, parce que ce n’est pas évident de partir comme ça. Maintenant, c’est fini et je fais autre chose.
Depuis lors, vous n’avez plus jamais tapé dans le ballon ?Non, non, c’est interdit. Ça fait un an et demi que je n’ai plus jamais tapé dans le ballon. Maintenant, je pratique les arts martiaux, principalement le taekwondo. Il y a des amis qui se moquent de moi mais j’adore ça.
Devenir entraîneur de football, ça vous dit ?J’ai toujours rêvé d’aider les jeunes. Discuter et avoir des relations avec eux. Quand je venais en sélection, je voyais les conditions des jeunes qui ont beaucoup de talent, mais qui manquent de moyens pour mieux s’exprimer. Il faut réfléchir à tout cela et trouver les moyens de les aider. Ce n’est pas facile. Mais, je pense qu’il y a une possibilité de faire quelque chose pour ces jeunes.
C’est dire que bientôt vous vous investirez dans la formation de jeunes ?Je ne sais pas encore.  Je voudrais bien leur donner un coup de main, mais pas dans la formation. Je veux leur donner la possibilité de réaliser leur rêve.
Vous n’envisagez donc pas de mettre sur pied un centre de formation ?Non pas un centre de formation. Je crois que c’est un peu trop compliqué. C’est un grand travail et moi, je ne vis pas ici. Pour diriger une telle entreprise, il faut être sur place. Ce que j’ai en tête est un peu différent. Il s’agit de mettre sur place un système qui permettra de déceler les talents et les conduire là ou ils peuvent le polir et continuer l’aventure. Il ne s’agit donc pas  de les former.
Vous avez certainement le sentiment d’avoir arrêté trop tôt le football…Ah si quand même. Là j’avais un choix à faire. Soit je continuais et je risquais de connaître le même sort que Foé soit j’arrêtais. Je n’ai pas voulu continuer, parce que j’ai deux enfants. Vous savez, le football c’est superficiel, c’est une image. Nous, nous sommes là pour répondre aux attentes des gens, des sponsors et des dirigeants. Donc là, il faut faire le boulot pour subvenir aux besoins de la famille. Mais à un moment donné, il ne faut pas jouer avec la santé. Moi, je ne jouais pas au football pour me faire uniquement plaisir. C’était mon métier. Quand il n’y a pas s la santé, ce n’est pas la peine d’aller tenter le diable.
Avez-vous des regrets de n’avoir participer au Mondial avec les Eléphants ?Non, parce que j’ai participé à une partie de cette aventure avec l’équipe. J’ai joué pour mon pays. Ce qui est très important. Et toute une famille est heureuse pour ça. J’ai connu une très bonne ambiance avec des personnes sympathiques comme Sidy Diallo et autres. Les choses n’ont pas bien tourné pour moi à Lens tandis que d’autres joueurs flambaient. Le sélectionneur a fait son choix. Je suis content d’avoir connu ce groupe. Je ne regrette pas, mais j’aurais voulu jouer encore quelque temps avec l sélection.
L’équipe nationale est encore engagée dans les éliminatoires de la CAN 2008. que pensez-vous de ce groupe ?Le plus important c’est que le groupe soit cohérent. L’équipe ivoirienne est aujourd’hui reconnue partout. Il faut l’entretenir. Il faut que la Côte d’Ivoire se donne plus de moyens pour avancer. Il lui faut pour cela un stade digne de ce nom. C’est très important pour ces joueurs qui évoluent tous dans de grands clubs européens. C’est un signe de considération à leur égard. Le groupe a mûri et je crois qu’il saura mieux gérer les grands rendez-vous. L’expérience qu’ils ont connue en Coupe du monde doit les aider. Ils peuvent aller jusqu’au bout pour la CAN 2008. ce sont de très grands joueurs.
Quels commentaires pouvez-vous faire sur les performances des internationaux ivoiriens en Europe ?Un joueur comme Didier Drogba survole aujourd’hui le championnat anglais. Il y a Aruna Dindané que j’apprécie beaucoup. J’ai parié avec lui qu’il sera le meilleur buteur de la Ligue 1 française et il est en train de le prouver. Kader Kéïta, Akalé, Baky et autres sont au top niveau. Tout cela montre que le football ivoirien a pris de la hauteur.
Votre voisin de chambre en sélection, Didier Drogba, a été désigné meilleur footballeur de l’année 2006. comment avez-vous vécu cela ?Je suis vraiment très content pour lui, parce qu’il a fourni beaucoup d’efforts après des moments difficiles pour arriver là où il est. Il le mérite donc amplement. Les gens ne savent pas du tout l’effort qu’il a fait pour être à ce niveau. Moi, je le dis parce que je le connais. J’espère que c’est le début d’une grande aventure, parce qu’il a un talent fou et il est très confiant. J’espère aussi que d’autres joueurs ivoiriens suivront le chemin qu’il a tracé.
Avez-vous gardé de relations avec vos anciens coéquipiers et aussi les dirigeants de la FIF ?Lorsque j’ai eu mon problème, j’ai reçu des appels de Didier Drogba et Cyrille Domoraud avec qui je suis en contact. Les autres ne l’ont pas fait. Mais dans l’ensemble, j’ai gardé de bonnes relations avec tout le monde.
Si vous étiez conseiller de joueurs, que diriez-vous à tous ces jeunes qui aspirent à une carrière au haut niveau ?Je leur dirai de continuer à travailler, d’être sérieux et de savoir où ils vont. Si c’est pour faire la figuration, c’est très mauvais. Le football, c’est un métier et il faut le prendre au sérieux. Pour nous autres qui sommes africains, c’est une aubaine pour réussir et pouvoir aider nos familles. Il faut être conscient de cela.
 
Interview réalisée par Joseph Kini LE SPORT

TOP