Avec 38 voix pour contre 28 en faveur de Me Sakho Souleymane, le Lieutenant Colonel Ouréga Joseph succède à Ouattara Brahima, Président sortant sorti au second tour d’une élection qui entrera dans les mémoires du handball ivoirien.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Joie et pleure. Tableau traditionnel de toute opposition sportive. Mais ce match de handball qui a tenu tout le paysage sportif ivoirien et continental en alerte se jouait entre trois personnes dans une salle de réunion de l’INJS devenue trop exigüe pour accueillir les supporters, les délégués votants. Les hostilités ont duré elles, huit heures d’horloge. Une séance intenable qui a même arraché des larmes à Ouattara Brahima, candidat à sa propre succession, mais sorti dès le premier tour avec seulement 8 voix. La bataille se situait entre l’avocat Sakho et le médecin-militaire Ouréga.
 
Les clubs, à la majorité des votes, offriront le fauteuil présidentiel au Lieutenant-colonel Ouréga Joseph aux dépends de Me Sakho en pèlerinage à <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" />la Mecque et donc pas présent à l’INJS. Le vainqueur des élections cachait mal sa joie d’être le nouveau patron du hand ivoirien. Mais la victoire, le candidat heureux l’attribuera plutôt au handball ivoirien qui sort d’une pénible zone de turbulence pré-élective. «Il n’y a eu ni vainqueur, ni vaincu. C’est seul le handball ivoirien qui a gagné aujourd’hui», a déclaré le nouveau Président de la FIHB. «Je voudrai dire merci à M. Ouattara Brahima pour tout ce qu’il a fait pour le handball ivoirien et le rassurer que dans la famille du handball, il y a la place pour tout le monde. Je voudrai dire à Me Sakho Souleymane que je l’attend les bras ouverts». Une adresse à ses adversaires d’une journée comme pour dire que c’est avec tous les acteurs du monde que le hand pourra se repositionner durement sur le plan africain et mondial.
 
Car la tâche s’annonce ardue pour le nouveau Président de la FIHB qui a besoin de toutes les forces vives pour surmonter les difficultés. «Nous en sommes conscients. Car le handball occupe une place importante tant sur le plan local qu’international. Nous nous devons donc de travailler pour redonner une image plus reluisante à notre hand». Mais pour l’instant, «ne nous emballons pas», a-t-il terminé avant de se donner de l’air pour fêter son élection.
 
Par Patrick GUITEY