De très graves incidents ont précédé dimanche le bouillant derby abidjanais entre l’ASEC Mimosas et l’Africa Sports. Les forces de l’ordre commises à la sécurité ont brutalisé dirigeants, journalistes et supporters.
Il ne faisait pas bon d’être présent dimanche à l’entrée principale du stade Robert Champroux de Marcory. Les dirigeants, journalistes et supporters venus assister au « clasico » ivoirien, en ont eu pour leur compte. Ce beau monde a simplement subi la furia incompréhensible des forces de l’ordre qui ont sorti les grands moyens pour se distinguer négativement. Ceux qui étaient censés assurer la sécurité des spectateurs de ce énième ASEC-Africa, ont été les bourreaux de ceux qu’ils devaient justement protéger.
La responsabilité de la Fédération ivoirienne de football est aussi engagée dans ces regrettables incidents qui ont occasionné des blessés. Des spectateurs interrogés ont affirmé que la FIF aurait procédé à une surenchère sur le prix des tickets au dernier moment quand ses dirigeants se sont aperçus que le public était sorti en masse. Ce qui n’a pas empêché un bon nombre de spectateurs à se procurer les fameux sésames.
Mais, leur colère viendra quand les forces de l’ordre leur refusèrent l’entrée au stade au motif que l’exigüe enceinte de Marcory aurait déjà fait son plein. Il s’en suit alors une bousculade. Au cours de laquelle les forces de l’ordre feront usage de gaz lacrymogène pour disperser le public. L’odeur suffocante du gaz se répandait même dans les domiciles avoisinants. Le branle bas occasionna quelques blessés. Les journalistes et certains dirigeants comme Me Koné Mamadou de l’ASEC Mimosas, n’ont pas eux aussi été épargnés par la folie des forces de l’ordre.
Présent au moment de la bastonnade des journalistes, le responsable de la sécurité à la FIF, Anzoua Kouakou, n’a pas daigné lever le petit doigt. Abandonnant les hommes de média à leur triste sort. A un moment, l’on a même cru que le match n’aurait pas lieu à cause de l’ampleur des incidents. Mais finalement, tout est rentré dans l’ordre et la rencontre a pu se disputer normalement.
Par Abdoul KAPO