Ce n'est pas le cas du Mali, qui après avoir tout essayé, fait confiance au Nigérian Stephen Keshi, qui a coaché le Nigeria et le Togo. L'Algérie a de son côté rappelé Rabah Saâdane, avec comme résultat immédiat un retour au Mondial, 24 ans plus tard. Finalement, la «bonne gouvernance» nous vient peut être du modeste Malawi, 99e au classement FIFA. Après s'être, lui aussi, laissé tenté par des techniciens internationaux, il a confié ses Flames à un Malawite en mai 2008, Kinnah Phiri. Résultat ? Une première qualification à la CAN depuis 1984, et une victoire historique sur l'Algérie (3-0). Dans la foulée de cet authentique exploit, la Fédération a décidé de prolonger le contrat de celui qui fut aussi un grand joueur pour son pays. Et qui est revenu y travailler après avoir roulé sa bosse en Afrique du Sud. Finalement, l'Afrique n'aurait-elle pas besoin de plus de Kinnah Phiri ? Ce débat, vieux comme la CAN, agite régulièrement les couloirs du tournoi, pendant que certaines fédérations profitent de l'occasion pour démarcher les candidats à l'expatriation...