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Football/ Infrastructures : Ces stades de la mort

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Football/ Infrastructures : Ces stades de la mort

22 April 2008 0
Football/ Infrastructures : Ces stades de la mort

L’envahissement du stade Houphouët- Boigny d’Abidjan par les supporters de l’Africa Sports est venu rappeler le mauvais état des stades du pays. Vieux, sous-équipés et souvent mal entretenus, de nombreux stades d'Afrique sont sous le coup d'une prochaine suspension de la FIFA, qui ne badine pas en matière de sécurité. 
A un mois et demi du début des éliminatoires de la Coupe du monde 2010 dans la zone Afrique, la Côte d’Ivoire termble. Les incidents survenus dans le vétuste stade Houphouët- Boigny d’Abidjan lors de la septième journée de la Ligue 1, pourraient gravement compromettre les chances des Eléphants de disputer leurs rencontres éliminatoires dans l’enceinte du Plateau.  D’ailleurs, bon nombre de stades africains pourraient subir le même sort qui plane sur le « Félicia ». L'information est tombée, brutalement : de nombreuses enceintes du continent ne sont pas aux normes, et sont suspendues, ou menacées de l'être par la FIFA. En vérité, il ne s'agit là que d'une confirmation de la dégradation des stades... En premier lieu, le stade de l'Amitié de Cotonou (Bénin). La FIFA avait exigé de la fédération que certaines modifications soient faites avant le 31 juillet... 2007 ! A l'arrivée, les Ecureuils - l'équipe nationale, qui a disputé la dernière CAN - devraient s'exiler au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, à 30 kilomètres de là.
La menace s'étend au reste du continent. En RDC (ex-Zaïre), la FIFA a épinglé le stade des Martyrs de Kinshasa. Selon la presse congolaise, le coût des travaux serait d'au moins trois millions de dollars. Obligation est faite au gouvernement de les financer, pour éviter une suspension. Idem pour le stade du 28 septembre, à Conakry (Guinée). Les exigences de la FIFA sont partout les mêmes : tous les sièges doivent être numérotés, des portillons supplémentaires doivent être installés pour garantir la sécurité de tous, des toilettes sont nécessaires. Sans parler des surfaces de jeu, souvent maltraitées. A l'instar de son voisin de Kinshasa, le stade Alphonse Massamba- Débat de Brazzaville (Congo) est lui aussi menacé.
En Sierra Leone, la FIFA a octroyé quelques jours supplémentaires afin de permettre à la fédération de mener à bien des réparations au stade Siaka Stevens, à Freetown, avant le match du 1er juin. Pour tous ces stades, la menace de suspension est bien réelle, cependant. Un autre exemple ? Prenons la Zambie. Alors qu'elle vient tout juste de porter son ancien joueur vedette Kalusha Bwalya à la tête de sa Fédération, sa sélection pourrait bien avoir à disputer son match d'ouverture contre le Togo, le 31 mai, sur terrain neutre. Au Zimbabwe voisin, peut-être. Le stade de l'Indépendance, à Lusaka, est en pleins travaux, et le stade Konkola de Chililabombwe est également en réfection. Aux dernières nouvelles, il manquait même plus de 1 000 sacs de ciment - le pays souffre d'une pénurie de ciment - pour mener à bien cette tâche... La Gambie, le Lesotho, la Namibie font également partie du lot des nations dont les stades nationaux sont sous la menace d'une suspension. Plus que jamais, à deux ans de la CM en Afrique, la FIFA redouble de prudence et ses inspections régulières prouvent à quel point elle entend éviter tout nouveau drame dans les stades d'Afrique.
Heureusement pour ce continent, ses infrastructures sportives, qui sont souvent l'héritage -usé jusqu'à la corde- de l'époque coloniale, rajeunissent. Lentement, certes, grâce en particulier au principe de la CAN tous les deux ans, qui permet aux pays hôtes de se doter de nouvelles enceintes. Mali, Burkina Faso, Ghana en ont été les derniers bénéficiaires. Au Cameroun, dont les stades de Yaoundé et Douala ont plus de trente ans -ils avaient été bâtis pour la CAN 1972- la Chine s'est engagée à une totale réfection de ces deux sites, et à la construction de plusieurs stades omnisports, le premier devant être érigé à Bafoussam (ouest). Idéalement, le Cameroun souhaiterait pouvoir être candidat à la CAN 2016, puisque toutes les éditions jusqu'en 2014 sont déjà attribuées (Angola en 2010, Guinée Equatoriale et Gabon en 2012, Libye en 2014). Au Mozambique, un stade de 42 000 places -d'un coût de 57 millions de dollars- devrait voir le jour d'ici octobre 2010, et sera le fruit d'un contrat passé avec la Chine , devenu le principal partenaire de l'Afrique. On l'a compris, l'avenir ne sourira qu'à ceux qui auront la volonté politique de faire l'effort de la sécurité et du confort. Pour le bien du sport-roi de l'Afrique.
Joachim TIEGNA

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