L’Ecole de Football Yéo Martial (EFYM)  a obtenu, samedi dernier, au stade Robert Champroux, son billet pour les 8è de finale de la 45e édition de la coupe nationale. Les Ecoliers ont éliminé le Stade d’Abidjan, par la plus petite des marques (1-0), au terme de 90 mn de jeu.  Bien que mettant en opposition un club de ligue 1 et l’autre de ligue 2, l’affiche Stade-Efym était considérée comme l’un des chocs de ces 16è de finale, après le tirage au sort. Et sur le terrain, les acteurs ont donné raison à tous. Yéyé et Ecoliers ont livré un beau match. Très engagée, la rencontre a été équilibrée dans la domination. Du moins, pendant les 39è premières minutes, marquées par des actions non concrétisées de part et d’autre. Mais sur un exploit individuel, Outtara Kalil Moussa d’un tir puissant surprend le portier stadiste. Donnant ainsi l’avantage à l’EFYM, à la 40è mn. Cinq minutes après ce but, les Yéyé ont l’occasion d’égaliser. Mais la reprise de Blin Duhamel est molle pour inquiéter le gardien de l’EFYM.  En deuxième mi-temps, la rencontre ne baisse pas en intensité. Les Bleu et Rouge attaquent pour refaire leur retard. Naturellement ils s’exposent aux contres des Bleu et Jaune qui manquent de peu d’aggraver le score à la 61è mn. Quand le tir de Marc Koffi Kra a percuté le montant. Douze minutes plus tard, le dernier rempart de l’EFYM, Soumahoro Samouka, d’un arrêt réflexe sauve son équipe de l’égalisation. La partie s’enflamme au fil du temps qui s’égraine. A la 73è mn, les Ecoliers obtiennent un penalty suite à un tacle en arrière sur l’un des leurs. Mais le coup de pied de réparation de Marc Koffi Kra est arrêté par Sylvain Komenan, qui au passage avait écopé d’un carton jaune pour avoir porté un coup, avec le ballon, au visage du buteur de l’EFYM.  Le penalty manqué remet en confiance les stadistes, qui passent à l’offensive. Mais ses attaquants se précipitent et pèchent dans le dernier geste, gâchant toutes les nettes occasions de but, face à une défense regroupée des Ecoliers. En effet l’équipe du président Ervé Siaba avait fait le choix de conserver le score dans les dernières minutes de la rencontre. Stratégie qu’elle réussit, grâce à la promptitude et à la maestria de son capitaine Diakité Ahmadou, véritable ministre de la défense. Au coup de sifflet final de l’arbitre Aboubacar Sharaf, c’est  l’EFYM qui est qualifiée pour les 8è de finales. Tandis que le Stade d’Abidjan est éliminé. Dès cet instant, le portier des Yéyé décide de  régler ses comptes avec l’arbitre, à qui il  donne des coups de poing au visage. Sharaf s’écroule avant d’être sorti de l’aire de jeu, sous escorte des forces de l’ordre, sans grand dommage. 
Alexis KOUAHIO
Propos de … Ervé Siaba (Président de l’EFYM)«Nous jouerons au moins la demi-finale» Je félicite mes joueurs. Cette victoire démontre que nous méritons de jouer en ligue 1.Nous continuons notre apprentissage. Nous comptons discuter au moins la demi-finale de la coupe nationale et monter en ligue 1 à la fin de la saison. Je déplore l’attitude du gardien du Stade. Il a été formé à l’EFYM. Il a donc été frustré par la victoire de ses anciens coéquipiers. Mais un joueur appelé à être professionnel ne peut pas se permettre de frapper un arbitre.  Richmond Abi Koffi (Président du Stade d’Abidjan)«Nous ne sommes pas déçus» En match de coupe, des équipes de seconde zone éliminent souvent des équipes de première division. Ce n’est donc pas étonnant de voir l’EFYM sortir le Stade. Nous ne sommes pas déçus. Nous allons poursuivre le travail, en nous concentrant plus, sur la ligue 1, afin d’arracher une place africaine, à la fin de la saison. (…). Je ne me prononce pas sur l’arbitrage.  Nicaise Yao Kouamé (Coach de l’EFYM)«Je suis satisfait de mon équipe» Mon équipe a fait une bonne prestation. Elle a respecté les consignes données. La différence s’est faite par la formation que nos joueurs ont reçue. Quand on joue on sent la cohésion au sein du groupe, nous avons un fond de jeu et la circulation du ballon est fluide. Le Stade est une bonne équipe. Mais face à elle nous avions besoin de démonter que nous méritons de jouer en ligue 1.Nous allons prendre le temps pour travailler, afin d’atteindre la finale quelque soit l’adversaire qu’on aura en face. Recueillis par Alexis KOUAHIO