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Football/Eléphants : La FIF sur la piste de Troussier

Football

Football/Eléphants : La FIF sur la piste de Troussier

19 March 2008 0
Football/Eléphants : La FIF sur la piste de Troussier

Si le contrat d’Ulrich Stielike au poste d’entraîneur de la sélection nationale de football n’est pas reconduit après le 15 avril, son successeur pourrait être Philippe Bernard Troussier. Il y a deux ans les dirigeants de la sélection nationale de football n’avaient pas anticipé le départ de Henri Michel, alors entraîneur des Eléphants. Ils s’étaient, en effet, laissés surprendre par la décision inattendue de l’ancien sélectionneur national.
D’autant qu’Henri Michel avait, juste après le troisième match des Eléphants au Mondial 2006, annoncé son départ. Pratiquement mis devant le fait accompli, le président de la FIF, Jacques Anouma, avait alors cherché un successeur à son entraîneur, à la limite dans la précipitation.
Après un appel à candidatures, le nom de l’Allemand Jürgen Koller avait été avancé. Manque de pot pour la fédération, le technicien allemand, sous la pression de sa famille, a décliné l’offre. Au motif que la Côte d’Ivoire était, à l’époque une destination à risques. Jacques Anouma a jeté finalement son dévolu, sur un autre Allemandn Ulrich Stielike ; ce qui, avec du recul, ne fut pas une mauvaise pioche. Cette année encore, le choix du sélectionneur national provoque des bruits dans les couloirs à la maison de verre de Treichville.
Ce qui s’y passe ces dernières semaines a surtout montré que la FIF entretient un grand paradoxe sur le choix d’un entraîneur pour mener les Eléphants à la CAN et Coupe du monde 2010. Pendant que le contrat de Ulrich Stielike est prolongé jusqu’au 15 avril, les impresarios de certains entraîneurs approchent des membres de la FIF. Et l’hésitation de Jacques Anouma à reconduire « Uli » à la tête des Eléphants pour un long bail, a fini par susciter des convoitises. Et de sources concordantes, le téléphone du président de la FIF n’en finit pas de crépiter.
Si ce ne sont pas des personnes qui conseillent des noms à Jacques Anouma, ce sont des managers d’entraîneurs qui jouent les avocats pour leurs clients. Ce fut le cas, il y a une dizaine de jours pour Roger Lemerre. L’ex-sélectionneur de la Tunisie, par personnes interposées, avait fait savoir son intention de manager l’équipe des Eléphants. La presse internationale en a fait écho. Cette fois, des informations persistantes révèlent que depuis quelques jours, le nom de Philippe Troussier circule comme le prochain entraîneur des Eléphants. Et que le « Sorcier Blanc » ne dissimule pas son possible retour sur les bords de la lagune Ebrié.
Une information qui nous a été confirmée par des confrères tunisiens. Qui ajoutent que leur pays est également intéressé par l’enrôlement du technicien Franco-Ivoirien. Une piste à ne pas écarter. D’autant qu’en 2006, Jacques Anouma, himself, s’était montré très intéressé à permettre à l’ancien entraîneur de l’Asec et des Eléphants de succéder à Henri Michel. Une certitude : Philippe Troussier a le profil nécessaire pour coacher les Eléphants. Quand bien même son tempérament et son caractère ne seraient pas faciles à supporter. Son aura, sa réputation, ses multiples connaissances dans la sphère du football sont ses atouts. Son passé d’entraîneur plaide également pour lui. De la Côte d’Ivoire à l’Australie en passant par le Burkina Faso, Maroc, L’Afrique du Sud, le Japon, Marseille…
En revanche, sa trop forte personnalité et sa prestance tapageuse ont rarement été du goût de ses « patrons ». Comme pour montrer que « c’est un homme difficile à vivre ». Coups de gueule, ingérence dans la gestion administrative, sens trop poussé de son ego sont des traits de caractère qui sont relevés comme ses points faibles. Ce qui expliquerait ses brefs séjours à la tête des équipes qui lui étaient confiées.
Mais, pour ce Franco-Ivoirien, originaire du département français N°17 (Charente Maritime), il reste un incompris de par sa philosophie du football. Celle qui consiste à briser la conception classique du football pour faire place à un jeu plus vivant.
C’est donc à un exercice difficile, voire une contrainte psychologique, que se livre en ce moment Jacques Anouma. Et fidèle à ses habitudes, le président de la FIF écoute tout le monde, avant de prendre la décision finale. D’autant que des questions taraudent l’esprit du patron du football ivoirien. Qui se demande si sa structure est prête à injecter 50, 620, 70 voire 80 millions de FCFA comme salaire mensuel, d’un technicien de la carrure de Philippe Troussier. Ou tout simplement un entraîneur de haut niveau. On comprend donc que le choix d’un nouveau sélectionneur n’est pas une mince affaire pour Jacques Anouma qui attend le match amical du 26 mars contre la Tunisie (France) pour confirmer ou non Ulrich Stielike au poste d’entraîneur des Eléphants.
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