Dans le groupe A, l’on s’attendait à l’émergence du Gabon et du Cameroun. A la fin des courses, c’est bien le Burkina Faso qui s’empare de la 1ère place du  groupe. Un plan rondement préparé par les Etalons. « C’est un scénario que nous avions prévu. Faire un gros match face au Cameroun, battre le Gabon ou accrocher un nul puisque c’est le pays organisateur, et mettre tout dans la balance pour battre la Guinée Bissau. C’était le plan et nous l’avons réussi. Ce n’est pas une surprise pour nous », nous a confié Aristide Bancé, qui fut décisif lors du match couperet face aux pressants Lycaons.

Malgré le plan établi, rien ne fut facile pour les hommes de Paulo Duarte, le sélectionneur des Etalons, qui a dû compter sur un groupe solide et solidaire. « La clé de notre qualification, c’est la solidarité. Nous n’avons pas de stars, pas de Messi ou de Ronaldo. C’est un groupe soudé qui vit bien ensemble », a indiqué l’attaquant de l’ASEC Mimosas.  Un groupe privé prématurément de Jonathan Pitroïpa et de Jonathan Zongo blessés face au Gabon.

« C’est dommage de ne pas les avoir. Ils étaient très importants pour nous. Mais à cause de l’état de la pelouse ils ont pris des blessures. Nous essaierons d’aller le plus loin possible pour eux », a continué Bancé qui ne joue pas beaucoup. « C’est le coach qui fait des choix. Nous devons nous aligner et donner le maximum quand on nous fait appel ». Face à la Guinée Bissau, la déviation de l’attaquant mimosas avait lancé l’action décisive du deuxième but des Etalons le dimanche dernier.

Leader du groupe A, le Burkina Faso sera opposé au second du groupe B qui se dessine entre la Tunisie et le Zimbabwe. Mais « peu importe l’adversaire, les Etalons ne craignent aucune sélection. Et même si c’était le Sénégal ou l’Algérie, nous sommes prêts », a conclu Aristide Bancé qui savoure la qualification aux côtés de Kouakou Hervé, l’autre pièce maitresse du dispositif des hommes intègres.

Patrick GUITEY