Miné par des problèmes de vestiaire et par le départ inopiné de son coach, Gnakala Yaci, Moossou s’est présenté désossé  devant le Stade d’Abidjan mercredi dernier au stade Robert Champroux. Emmenés par un Ouattara Ibrahim impressionnant de mobilité, les Yéyés prennent les devants de l’opposition du deuxième après-midi de la 9è journée de Ligue 1.

1-0, puis 2-0 signés Ouattara Ibrahim (24è) et Eric Bi Dizan, l’affaire était pliée. Car, quand bien même, sans aucune fluidité offensive, Moossou pointait du nez, grâce à Aniced Gyldas, le Stade était capable de mâter la rébellion de l’adversaire mal en point. L’exemple de la tête rageuse sur corner de N’Goran (3-1, 80è) qui permis au stade de voguer paisiblement vers les rives d’une deuxième victoire consécutive. Mais au foot, rien n’est écrit d’avance. Et Assoumou Jean Marie, le technicien stadiste souriant sur son banc ne l’avait peut-être pas à l’idée. Jusqu’à la sortie sur blessure de son maître à jouer, Ouattara Ibrahim et l’expulsion Dohi Anicet, son milieu de terrain.

En infériorité numérique, le Stade ne stade ne visite pas l’option défensive quand Moossou jette ses dernières forces dans la bataille. Et à force de frapper à la porte du destin sans rien attendre, la porte finit par s’ouvrir. Mohamed Amdalhard ( 3-2, 84è) ouvre la voie de l’espoir, Louis N’Doman installe la confiance (3-3, 90e+2), avant que Koh Traoré, dernier entré en jeu n’offre la victoire aux Insulaires de Moossou (3-4, 90+4) au terme d’un match de toute folie. Une victoire à l’arraché qui plonge Goba Michel, successeur de Gnakala Yaci dans ses larmes, et le maigre public du Champroux dans une émotion indescriptible. Après deux défaites d’affilées, Moossou sort la tête de l’eau et replonge les Yéyés dans le doute.

Patrick GUITEY