L’on l’attendait tous pour un week-end. Il s’est présenté un mardi. L’engouement promis n’a pourtant pas perdu de poids. Au contraire, le stade Robert Champroux semblait exigu pour contenir l’affluence autour de ce premier derby Africa-ASEC. Cette chaleur autour de la pelouse a forcément rejailli sur les 22 acteurs mis dans le bain. Le match est rythmé et les premières alertes sont Mimosas. Mais ni Pognongo Yannick (4è, 6è, 8è et 14è), ni Ouattara Issouf (7è) ne concrétisent la nette domination de l’ASEC. Au contraire, l’attaque 100% burkinabé au sommet du 4-4-2 proposé fait briller Drissa Ogodjo, le portier vert et rouge, qui fait oublier, jusque là, l’absence prolongée de Zadi Hortalin

La réplique Aiglonne, c’est Gonazo Bi qui se charge de l’apporter. Si sa première tentative n’est pas cadrée (18è), la seconde dans la foulée trouve l’arrêt réflexe terrestre de Boris Mandjui coriace en l’absence de Kouakou Hervé (19è). A la 22è, le jeune portier Mimosas n’a pas besoin d’une parade pour voir la tentative de Kra Konan, pourtant libre de tout mouvement, s’évanouir dans les airs assombris de Marcory.  Malgré les arabesques de Christian Nougbélé et de Parfait Guiagon englués dans la bataille des artistes, l’équilibre de la terreur est palpable avant la récréation.

Au retour de la pause, les actions s’enchaînent sans connaitre meilleur sort, mettant en exergue les deux gardiens décidément à la hauteur de l’affiche. Et ce, à l’image de Drissa Ogodjo impérial face à Issouf encore une fois. Héritant d’une balle dans la surface Oyé, l’attaquant burkinabé réussit à trouver un angle, mais son tir à bout portant est repoussé par Ogodjo à la 59è. L’arrêt du match. Le choc perd quelque peu en intensité suite aux nombreuses incursions des médecins sur la pelouse. Le jeu haché semble s’acheminer vers un partage des points. Mais à la 82è, Coulibaly Abou, qui avait fermé les yeux jusque là sur des actions litigieuses sur chacune des surfaces, indique le penalty en faveur de l’ASEC à la 82è, à la suite d’une lutte entre Coulibaly Zana et Ouattara Issouf. Alors que l’action semblait se dérouler en dehors du rectangle de vérité vert et rouge. Jacob Dépodé, qui a pris la place de Christian Dépodé ne s’encombre pas d’état d’âme avant de prendre Ogodjo à contre-pied (0-1, 84è).

Remontés contre l’arbitre, les Aiglons trouveront la barre transversale de Madjui à la 88è, avant de baisser les armes au coup de sifflet final. Sur la plus petite des marques, l’ASEC arrache le gain du premier derby de la saison et remonte sur le trône de leader, en attendant la sortie du Séwé Sport.

Patrick GUITEY   

Africa

16 Ogodjo Idrissa, 28 Ya Thomas Gonazo Bi, 3 Kra Konan Joël Constantin (Cap), 17 Coulibaly Zana Oumar, 25 Richmond Opoku, 19 Ousmane Diallo (9 Diomandé Sory Ibrahim, 61è), 15 Richard Yao N'da, 30 Mouhamed Lamine Touré, 4 Gilles Privat N’Guessan, 15 N'da Yao Richard Kouakou, 23 Guiagon Parfait (18 Essoh Firmin, 78è)

Remplaçants

1 Koffie Henri Joël, 2 Lohognon Yann Cédric, 9 Diomandé Sory Ibrahim, 18 Essoh Firmin, 20 Blé Luc Hervé, 26 Kwame Adjéi

Entraîneur : Comara Yacouba

ASEC

1 Mandjui Boris Junior- 3 Koutouan Akassou (Cap), 6 Gloudoueu Ange Baresi, 9 Yannick Pognongo (27 Sow Gaoussou Nilmar, 81è), 10 Christian Nougbélé (17 Dépodé Jacob Ezéchiel, 78è), 11 Ouattara Issouf, 12 Christian Alex Angbandji, 22 Mpumbu Katalay Badra (7 Dosso Fabius, 65è), 25 Mohamed Aidara, 26 Braciano Ta Bi Willy, 30 Ruffin N'gouan Konan

Remplaçants

29 Kossonou Kouakou Odilon- 7 Dosso Fabius, 14 Diarrassouba Daouda, 17 Dépodé Jacob Ezéchiel, 19 Koré Junior Armand, 21 Kouassi Yao Wilfried, 27 Sow Gaoussou Nilmar

Entraineur : Traoré Siaka “Gigi“