Les précédentes sorties difficiles de l’Equipe de Côte d’Ivoire (EdCI), avaient terni la réputation de la Côte d’Ivoire. Jadis véritable épouvantail dans la sous-région, l’EdCI avec sa qualification sur le fil pour la CAN 2017, avait donné l’espoir au Mali qui se voyait au dessus des Eléphants. Des velléités perçues par Eric Bailly et ses coéquipiers. « Oui, j’ai entendu dire que le Mali venait pour nous battre. Vous savez cette rivalité entre le Mali et la Côte d’Ivoire ne date pas d’aujourd’hui. Après ils ont pensé qu’avec la nouvelle génération, ils allaient pouvoir changer les choses. Mais c’était mal nous connaitre. Parce que nous sommes les successeurs de nos prédécesseurs. La force et l’envie que nous avons mis pour ce match le démontre aisément », a déclaré celui qui fut si calme devant micros et caméras. C’est à croire que les déclarations d’avant match avaient boosté le mental des hommes de Michel Dussuyer.

« Un groupe se forme au fil des matches » 

Mais rien ne s’est dessiné comme prévu. Impliqué dans la bévue de Sylvain Gbohouo, Bailly, comme toute l’Equipe de Côte d’Ivoire, s’est repris pour faire mordre la verdure de La Paix aux Aigles qui se sont pris pour des carnivores.  « Aucun match n’est facile, et nous l’avons indiqué avant la rencontre face au Mali. C’est vrai qu’après la Sierra Leone, beaucoup de choses ont été dites. Mais chaque match a sa vérité et nous sommes fiers d’avoir prouvé que nous sommes capables de réaliser une telle performance », a affirmé avec le sourire le défenseur de Manchester United qui était associé à Koné Lamine de Sunderland. Un clin d’œil Premier League souligné par Bailly qui, au-delà de l’entente avec le colosse des Black Cats, a déclaré que cette victoire face au Mali était la preuve que le groupe se mettait en place. « Mon association avec Lamine m’a fait plaisir, il y a une certaine complémentarité mais aussi de la connivence vu qu’on évolue dans un championnat où nous avons sensiblement les mêmes exigences. Mais l’entente se situe au niveau de toute l’équipe où un groupe se forme au fil des matches ».

Patrick GUITEY