Pour les observateurs, difficile d’analyser une équipe de l’ASEC en panne de constance. Et surtout, à cours d’idée dans la production. Un constat crispant pour les Actionnaires, les nerfs à fleur de peau, à l’heure d’affronter le Zesco. Mais après le printemps Dao Youssouf (9 buts toutes compétitions confondues cette saison), un autre atout s’est fait jour chez les jaune et noir. Il s’agit de Krahiré Zakri qui, avec 7 buts,  vient juste après le buteur providentiel. Seulement en termes de stats locales.

Seigneur à l’extérieur

Accusé de lever le pied en Ligue 1 et conspué par une bonne dose de la petite marrée des supporters Mimosas, le transfuge de l’AFAD a transformé les huées locales en acclamations continentales. Et cela ne date pas d’hier. Car dès les débuts de la campagne africaine de l’ASEC, c’est Zakri qui débutât le bal offensif des Mimosas. C’était au Tchad, face à l’AS Coton (0-1).  L’attaquant de 25 ans, présent dans les grands moments du club, l’est plus encore à l’extérieur. De l’unique but de la qualif pour la phase de poules de la Caf Ligue des Champions face au Al Ahly de Tripoli (2-1) au coup de canon d’Alexandrie pour ouvrir la voie de la victoire face au Al Ahly du Caire (1-2), Zakri a aimanté le cuir pour ravir l’affiche à Dao Youssouf et s’imposer comme l’atout offensif majeur de Traoré Siaka “Gigi“, le sauveur des Mimosas.  

Se faire reconnaitre à la maison

La preuve par la somptueuse reprise du gauche en 8è de finale de la Coupe Nationale qui qualifiât les siens (0-1). Alors que l’ASEC subissait la subtile étreinte de la modeste formation d’Egnada de Zaranou, sur la pelouse du Robert Champroux.  Ce stade, sera justement le théâtre d’un autre rendez-vous encore plus important pour le club. Celui de la revanche sur le Zesco qui avait broyé du pétale Mimosas à Ndola (3-1). Si le retour à la compétition de Kouakou Hervé et de Goua Marc dans le groupe ivoirien inspire de la confiance, il est d’un secret de polichinelle que Zakri cristallisera les assauts offensifs Mimosas. La clé du match se trouve certainement par là.

Patrick GUITEY