Du 8 au 18 mars dernier, la Côte d’Ivoire a participé aux 39es championnats d’Afrique des nations juniors. Une compétition au terme de laquelle les Eléphanteaux ont accroché la 4è place. Un rang qui permet aux tricolores de se qualifier pour la Coupe Davis Juniors. Tout comme l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Maroc, la Tunisie et l’Ile Maurice. Comme l’on peut le constater, la Côte d’Ivoire sera le seul représentant de l’Afrique de l’ouest à ce circuit qui s’ouvre 3 au 9 juin à Tunis, en Tunisie.

Cette qualification, l’objectif principal des Eléphanteaux à ces championnats d’Afrique, un honneur pour les encadreurs qui espèrent préparer la Coupe Davis dans les meilleures conditions. «C’est un grand bonheur pour les techniciens et formateurs que nous sommes. Savoir que des gamins que vous formez apprennent vite et font honneur à la nation entière fait chaud au cœur. Maintenant, il va falloir se préparer en conséquence, parce que ce ne sera pas du gâteau au mois de juin en Tunisie. La compétition va se jouer sur terre battue. Or nous n’en avons pas chez nous», a indiqué Tindé Djakarya, entraîneur et formateur principal de l’école fédérale de l’hôtel Ivoire.

L’épineuse question des infrastructures

L’absence de terrain adéquat, un problème majeur pour le sport en Côte d’Ivoire. Et le tennis local n’y échappe pas, malgré les efforts de la Fédération ivoirienne. Selon la Confédération africaine de tennis (Cat), la Côte d’Ivoire est l’un des pays les plus pauvres en matière d’infrastructures sportives. Loin derrière l'Egypte (1100 courts de tennis), le Maroc (800), la Tunisie (600) en dur et en terre battue, contre moins de 50 courts en Côte d’Ivoire. Alors que la Coupe Davis se jouera sur terre battue, Me N’Goan Georges et sa fédération sont obligés d'envoyer en préparation les jeunes qualifiés au Ghana qui possède des courts de tennis en terre battue.

Patrick GUITEY