Au Brésil, l’environnement autour des Eléphants semblait plutôt serein. La tension, cette fois, elle est venue du sein de la sélection ivoirienne. Avant la visible désapprobation de Didier Drogba et la sortie musclée de Gervinho lors de la désillusion de Fortaleza, il y a eu la grosse colère de Cheick Tioté.

Au Mané Garrincha National Stadium de Brasilia, les Eléphants y étaient pour vaincre…la Colombie. Ce ne fut pas le cas. La faute à un James Rodriguez déchainé et surtout à Serey Dié auteur de la bourde fatale. Le déboulé de Gervinho ne permettra que de réduire le score. La défaite (2-1) ne fut pas du tout du goût du milieu de Newcastle. Venu lui remonter le moral depuis le banc où il a été logé par Lamouchi, Kolo Touré prendra en pleine face  le coup de sang du “jeune“ Ismaël, qui, pas content, avait certainement pré-visualisé le sort qui attendait les Eléphants.

Une colère démonstrative qui n’a pas échappé à notre objectif. Sans en avoir un trait, les mots, à l’endroit du “ministre de la défense“, furent durs vu la gestuelle de Tioté. Il a fallu l’intervention diplomatique de Copa Barry pour ne pas que la grande explication se transforme en baston. Certainement les germes annonciateurs d’une équipe désintégrée face à la Grèce.

Pour Kolo Touré, cela pourrait s’apparenter à un retour de l’ascenseur. En 2010, à Port Elizabeth, le défenseur de Liverpool avait tiré les oreilles à Tioté lors des dernières minutes de Portugal-Côte d’Ivoire. Cette nuit-là, Cheick avait refusé d’observer les consignes du “grand frère“. Quatre après, le petit-frère s’est visiblement affranchit.

Patrick GUITEY au Brésil