La Côte d’Ivoire est éliminée du Mondial 2014 au Brésil. Ce troisième stop en plein envol portera à jamais le visage médusé d’un Giovanni Sio au bord de la déprime. Et pourtant, le jeune attaquant ivoirien, héros de la qualification in-extrémis, n’était pas coupable. Presque pas, selon ses termes.  «Honnêtement, c’est lui qui vient taper sur mon pied, a expliqué le joueur après le match. C’est comme ça, il a su créer une faute. Je n’ai pas l’intention de faire quoi que ce soit mais il a bien joué. Ce soir, je n’ai pas de mots. J’ai juste envie de rentrer chez moi et d’oublier ça. «J'assume pleinement s’il y a penalty», a-t-il déclaré à la sortie du stade Castelao de Fortaleza.

Le seul qui devrait assumer la responsabilité de ce penalty imaginaire se nomme Carlos Vera. L’arbitre chilien, clément à l’endroit des Grecs tout en accablant  la moindre offense des Eléphants, a fait basculer la rencontre du côté des Européens. Les images font foi. Et là, les supporters auraient bien aimé que l’arbitrage-vidéo s’applique également aux simulateurs.

La farce de Giorgios Samaras, véritable acteur de cinéma, a plu à Carlos Vera. Et c’est bien Giovanni Sio qui y a été la grosse dinde, à son corps défendant. « La Côte d’Ivoire a été (encore une fois) volée ». Cette déclaration de la plupart des fans des Eléphants à Fortaleza est bien d’actualité. Même s’il faudra scruter au cœur du camp ivoirien pour trouver les autres raisons de cette autre désillusion.

Patrick GUITEY à Fortaleza