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Finale 100 m hommes : Des hommes tels des fusées !

JO Paris 2024

Finale 100 m hommes : Des hommes tels des fusées !

6 August 2024 0

La planète s'est arrêtée ce dimanche 04 août pour l'incroyable finale du 100 m hommes. Et elle en a eu plein yeux. Tant du vainqueur Noah Lyles (9,79 s) au dernier Oblique Seville (9,91 s), tous ont été monstrueux.

Rapide, Très rapide et trop rapide fut cette finale du 100 m homme en termes de "densité". Tous ont été stratosphériques en bouclant le 100 m plat en dessous des 10 secondes. Noah Lyles signe sa meilleure performance de performance alors qu'il était à 9,83s. Pareil pour le Sud-Africain Akani Simbine et le Botswanais Letsile Tebogo qui ont de nouveaux records nationaux respectifs de 9,82s et 9,86s.

 

Une finale incroyable

Il est clair que le record olympique (9,61 s) réalisé par le roi Usain Bolt en 2012 n'a pas été égalé mais tous sont unanimes. « Ce qui a caractérisé cette finale, c'est la densité des performances. Puisque que la différence entre le 1er et le dernier est la plus courte qu'il soit dans l'histoire du sprint mondial tout le monde était dans un mouchoir et il fallut recourir aux millièmes pour départager les deux premiers », nous confie M. Daouda Aziz, le Directeur Technique et Directeur du Développement de la CAA. Une analyse partagée par Malick Dao, Consultant Sportif « La première chose qu’il faut noter est que la différence entre le 1er et dernier est 12 centièmes. C'est incroyable. C'est la première finale olympique qui se dénoue en 12 centièmes. Deuxièmement entre le premier et le 2e, ça se joue en cinq millièmes. Cette finale est la plus incroyable de l'histoire en termes de densité », explique-t-il.

La croissance à la vitesse d'une fusée

Cette finale olympique du 100 m qui était la 30e depuis la 1ère de l'ère moderne disputée en 1896 au Stade panathénaïque d'Athènes, confirme la montée en puissance du sprint à la vitesse d'une fusée. « Le sprint mondial a atteint un niveau vertigineux dans les pays du monde », reconnaît Théophile Sawadogo, le DTN de la Region 2 CAA. En effet, depuis le premier sacre olympique de l'américain Thomas Burke en 12 s 0, les temps n'ont cessé de fondre. Les performances passent de 12 à 11s puis à 10s sur des pistes pas assez confortables. C'est seulement en 1964 à Tokyo au Japon que l'épreuve se dispute pour la première fois sur une piste à huit couloirs. À cette édition, l'américain Bob Hayes remporte l'or 10 s 0 et signe sa 54 victoire consécutive. Il égale par la même occasion le record du monde co-détenu alors par Armin Hary, Harry Jerome et le Vénézuélien Horacio Esteves. Quatre ans plus tard (Mexico 1968), les athlètes s'alignent sur la première fois sur une piste en matière synthétique (tartan). L’américain Jim Hines, entre dans l'histoire à ces jeux en devenant le premier athlète à franchir la barrière des dix secondes avec un temps de 9 s 95. Il s'offre le premier record du monde du 100 mètres mesuré au chronométrage électronique. Les exploits en dessous de 10 s s'enchaînent jusqu'à Usain Bolt en 9,69s (pékin 2008) avant le record olympique (9,63s) à Londres 2012.

Tout a été amélioré

Si les performances s'enchaînent, c'est parce que tout "a été amélioré ". Les conditions d'entraînement, d'encadrement et même la diététique ont changé. « Ce qui fait la différence aujourd'hui, c'est que les techniques d'entrainement se sont améliorées. La technique de musculation s'est beaucoup améliorée avec un appareillage qui permet de toucher très fondement. Ce qui n'était pas le cas avant. Il y a également la nature des chaussures que portent nos athlètes. Elles sont faites à base de carbone sans oublier la qualité de la piste. Cela n'empêche pas que c'est la technique et la puissance des athlètes qui font la différence », fait savoir Daouda Aziz. Théophile Sawadogo, lui évoque la qualité des entraînements.  « Tous les pays ont mis en place des systèmes pour permettre à leurs entraîneurs de se perfectionner. Les entraineurs sont au coeur des nouvelles technologies, des nouvelles méthodes d'entraînement », soutient-il avant de poursuivre. « Il faut également souligner que tous les pays ont mis en place des structures d'accueil et de préparation des talents avec tous les spécialistes du domaine coachs, médecins, psychologues de sports, bio-mécaniciens, des managers etc. Cela est important dans le sport de haut niveau...Il y a également des facteurs génétiques et climatiques qui sont très importants. A tous ces éléments, il faudra ajouter plusieurs autres éléments. Car le sport est devenu aujourd'hui une science. Les Fédérations emploient des personnes aujourd'hui pour travailler que sur la performance. Léon Marchand, on lui fait une prise de sang ou musculaire pour savoir la quantité de fibre rouge ou blanches dans son corps afin de savoir s'il peut faire un sprint ou le diriger vers l'endurance. Aujourd’hui le sport est devenu une science. Les athlètes vont aller de plus en vite. Aujourd'hui le matériel n'est plus le même et les procédés d'entrainement ont changé », a-t-il précisé. Puis d'ajouter. « La diététique n'est plus la même. Vous prenez un joueur comme Lebron James, quand la saison s'ouvre, il ne boit plus certaines boissons. Cela parce que ces boissons ne contiennent pas du bon sucre. Mais combien sont-ils ces athlètes africains qui mangent de l'attiéké, le foutou et boisson une sucrerie avant les matchs. Le sport sur le terrain évolue, il faut faire évoluer tout l'environnement. »

Les performances ne pas encore prêtes de baisser. Cela pour le bonheur des férus du 100 m. Toutefois des interrogations subsistent. Les sportifs ne se transformeraient-ils pas en des machines ? La quête des performances ne dresserait-il pas le lit à la tricherie ? Ou encore la vitesse ne sera -t-elle pas l'épreuve la plus difficile ? L'on tend déjà vers cette réalité avec les minimas pour les prochains mondiaux assez difficiles à réaliser.

Lebéni KOFFI

 Côte d’Ivoire

PARISMEDIAS2024

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