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Yvan Mainini:« Il y a une prise au sérieux du basket-ball en Afrique »

Basketball, Afrique

Yvan Mainini:« Il y a une prise au sérieux du basket-ball en Afrique »

3 November 2011 0
Yvan Mainini:« Il y a une prise au sérieux du basket-ball en Afrique »

Combien de championnats d’Afrique avez-vous vu ? Quelle est votre appréciation du niveau du basket-ball africain ?
 
Cet été, j’ai vu sept championnats sur les dix. Au niveau des filles, j’en ai vu trois sur les cinq et quatre sur le championnat masculin. Globalement, j’ai une bonne idée de comment s’est déroulée les compétitions, avec une certaine expérience et une bonne idée du niveau, à peu près des équipes. Pour le championnat d’Afrique féminin « Mali 2011 », la chose qui m’a frappé, c’est que le niveau global était meilleur, chaque fois. C’est quelque chose de très positif. Ça suppose que les gens prennent le basket féminin au sérieux. Ça suppose qu’il on travaillé. J’ai trouvé par exemple que l’équipe du Mali (dames) était un peu moins bonne que celle de l’année dernière. Je les ai vu joué au championnat du monde, elles étaient bien meilleures que ce que j’ai vu à Bamako. J’ai été très surpris par l’Angola qui joue un basket très agressif, offensif et avec de la dynamique. Je pense que toutes les équipes que j’ai vues ont encore une marge de progression. Le Sénégal à mon sens était un peu trop sûr d’elle probablement. Quant au Mali, les joueuses étaient inhibées par la pression qu’il y avait localement. Ça été difficile à gérer.  En tout cas, ces trois équipes, une (l’Angola) est qualifiée pour le tournoi Olympique, quant aux deux autres (Sénégal et Mali) vont disputer un tournoi pré-olympique. 
Comment vous avez trouvé les infrastructures qui ont abrité l’Afrobasket-ball féminins au Mali ?
J’étais déjà venu il y a six mois voir. J’ai trouvé que les installations étaient relativement de bonnes qualités. Si ce n’est, qu’il faisait un peu chaud pour le spectateur que je fus et aussi pour les joueuses. Je sais aussi qu’il y a une autre grande salle qui est en construction et qui va finir au printemps. Ça veut dire que l’Etat malien a fait de gros efforts pour ce championnat d’Afrique. Et si tout le monde prend conscience, l’Afrique fera encore des progrès un peu plus vite. 
Tout le monde a reconnu la bonne organisation de ce championnat, mais il y a quelque chose de très importante, la promotion du basket ?
La promotion a été réalisée pour la première fois de manière très forte. La couverture télévisuelle grâce à la télévision malienne a couvert toute l’Afrique. Je pense que ça été mieux que le championnat masculin qui a lieu à Madagascar. C’est quelque chose de très importante et je pense que les images telles que ça été négociées par FIBA-Afrique sont un vecteur très important pour le développement. 
Quel est votre regard sur l’équipe ivoirienne à ce championnat ?
J’ai vu la Côte d’Ivoire jouer, j’ai également vu le Mozambique, la RDC. La Côte d’Ivoire a pris un mauvais départ avant de se reprendre lors de ses deux derniers matches. Mais face à une équipe rigoureuse d’Angola, elle a sombré en quart de finale.  
La Côte d’Ivoire était 4è il y a deux ans, elle a complètement chuté au Mali. Qu’est-ce qui peut expliquer ça ?
C’est aléatoire. Si la Côte d’Ivoire a chuté à la 8è place, c’est peut-être un problème de niveau. Peut-être que l’équipe de la Côte d’Ivoire n’a pas baissé, mais que ce sont les autres équipes qui ont fait du progrès. C’est que je pense très honnêtement.  
Le Secrétaire Général de FIBA-Afrique a un peu déploré le niveau de l’Arbitrage. Dans votre programme à FIBA-Monde qu’est-ce qui est prévu pour l’arbitrage ?
 
Dans le programme de FIBA-Monde, l’arbitrage est un sujet très important. Mais ce n’est pas la priorité des priorités. Notre priorité est d’abord l’organisation des compétitions, probablement la modification de l’organisation des compétitions qualificatives pour les championnats du monde. Ce sont des choses très importantes. Egalement de voir comment on peut organiser tout ça. On était en train de travailler de manière très proche avec la NBA,  afin de trouver des solutions pour pouvoir faire des choses en ensemble. On est également sur la bonne voie dans ce domaine. Le trois contre trois est bien parti, donc ce sont des cartes nouvelles. L’arbitrage est un point import. On doit certainement travailler encore beaucoup plus à l’éducation des arbitres internationaux, mais au-delà de tout ce travail, il n’y a rien qui remplacera l’expérience et notamment la pratique du haut  niveau, de façon relativement régulière. Je crois que ça passe vraiment par là. Ce que j’ai noté et que j’ai pensé que ça ne sera pas facile, c’est la percée des arbitres féminins, qui pourraient progresser un peu plus vite que prévu. On est sur la bonne voie à ce niveau. 
Vous étiez certes absent au début du Championnat d’Afrique féminins à Bamako, mais vous avez votre petite idée sur l’organisation tout de même?
Oui, même quand je ne suis pas là, je suis au courant de ce qui se passe. Je suis en communication régulière avec tout le monde. Les relations que j’entretiens avec le Secrétaire Général de FIBA-Afrique me permettent d’être au courant presque, heure par heure de ce qui se passe en Afrique. Je trouve qu’Alphonse Bilé a bien managé son opération et qu’il a inscrit le Basket-ball africain dans une organisation stable.  Par le passé, dans le championnat féminin et même masculin quelquefois, il y a avait un certain nombre de forfaits des équipes qualifiées. Cette année, toutes les équipes qualifiées ont effectivement participé tant chez les hommes que chez les dames. La situation de Madagascar (H) était compliquée parce que le championnat ne s’est pas fait au dernier moment, mais tardivement, après tous les événements qu’ont connu les pays initialement hôtes et participants aux Afro-Basket. Tunisie, Libye, Côte d’Ivoire, Egypte, un peu partout. Tout ça ne facilite pas le travail. Mais tout s’est très bien passé à Madagascar également. Incontestablement, il y a une prise au sérieux du basket-ball sur le continent. C’est quelque chose de fondamentale pour FIBA-Monde. Dans les pays africains, il y a des potentialités énormes que ce soit chez les hommes comme chez les femmes. Au-delà des athlètes qui sont de grande qualité dans tous les pays d’Afrique,  où il y a des potentialités énorme aussi bien chez les garçons que chez les filles, il y a aussi la capacité de l’Afrique de monter son niveau. Je pense que ça se passera vraiment bien si les fédérations, les plus grandes d’abord, son capables de professionnaliser leur staff et d’arrêter de travailler avec seulement les amateurs. C’est pas que les amateurs ne sont pas capables, c’est simplement parce qu’ils ne sont pas disponibles en permanence. Aujourd’hui, être administrateur d’une fédération c’est un métier. C’est quelque chose vers lequel l’Afrique doit essayer de tendre pour progresser, encore un peu plus, que ce qu’on a vu jusque-là. On est sur la bonne voie. Je sais que l’Afrique en a les capacités. J’ai vraiment une affection particulière avec ce continent africain et j’ai beaucoup d’espoir. J’ai toujours dis aux présidents de fédération africaines, « professionnalisez vos fédérations et vous ferez des progrès importants, j’en suis persuadé ». 
Quelle signification donnez au cinquantenaire de FIBA-Afrique qui a honoré les anciennes gloires ?
Je crois que c’est quelque chose de très bel horizon pour les anciennes joueuses, mais également pour FIBA-Afrique. On ne construit pas d’avenir sans le passé. C’est très important de bien stigmatiser son passé. Bien montrer que c’est parce qu’on fait quelque chose aujourd’hui que tout commence aujourd’hui. Le fait d’avoir réunir ces anciennes joueuses qui des postes de décision quelque part et les remobiliser est quelque chose qui peut permettre au basket féminin de progresser encore plus vite que ce qu’il a fait jusqu’à maintenant. 
C'est quoi la prochaine activité, dans le programme de FIBA-Monde, pour l’Afrique ?
Je ne sais pas s’il y a quelque chose qui est prévu pour l’Afrique, mais on doit mettre en place le plan stratégique que nous sommes en train de terminer, probablement vers le 15 novembre, pour le bureau central qui aura lieu le 11 et 12 décembre à Madrid, en marge de l’organisation du championnat  du Monde de 2014. Ce plan stratégique intègre la vision des choses, les objectifs, un plan détaillé, un business plan et des choses à caractère plus commerciales, sur lesquels on travaille activement pour mettre en place quelque chose de solide pour le basket-ball. Le plan, il est donc global, avec bien évidemment un volet particulier pour l’Afrique. Mais, je crois que s’il y a une aide particulière devrait être faite à l’Afrique, ce sera sûrement à l’organisation de structures plus professionnelles dans les Fédérations, de manière à avoir un niveau qui puisse monter de façon sensible. Non pas seulement pour faire du papier, mais pour avoir des interlocuteurs permanents,  pour avoir des gens qui ne changent pas à tout moment,  pour avoir une stabilité qui permet de s’inscrire dans un travail qui dure dans le temps.
Quels sont vos rapports avec le S.G de FIBA Afrique ?
J’ai beaucoup d’affection et d’amitié pour lui. Ce que je dis peut ne pas être forcement très objectif. Je le connais ça fait quasiment 30 ans maintenant. Pendant que j’étais arbitre international, j’ai officié  un match de Bilé, alors joueur et capitaine de la sélection ivoirienne,  au championnat du Monde en Colombie en 1982. J’ai arbitré au Championnat du Monde en 1986 en Espagne, alors qu’il était entraineur. Et depuis ce temps là, j’ai toujours eu des relations très proches avec lui. Il est très souvent en France où l il a fait ses études et où il a aussi des attaches. C’est quelqu’un avec qui on se voit souvent et dont j’apprécie la compagnie. C’est un homme de bonne qualité. Je crois qu’il a apporté à la fois son expérience, son sérieux et le dialogue avec les gens. Il sait écouter, mais il sait aussi imposer de manière propre les décisions dont il a besoin. Grâce à ça, l’Afrique a fait énormément de progrès. Il faut donc le garder parce que c’est un homme qui fait un boulot remarquable au-delà de l’amitié que je lui porte. C’est une valeur sûre pour le Basket-ball africain et pour le sport africain très probablement. Il nous aide beaucoup à FIBA-Monde parce qu’il a des réflexions souvent pertinentes. On est en train de travailler sur un dossier épineux et toujours compliqué qu’est celui de l’éligibilité du joueur. Sur ce dossier là, il a des idées bien particulières, mais qui devraient faire avancer le schmilblick.
Réalisée à Bamako, par Alexis KOUAHIO

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