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Vahid Halilhodzic : «La vérité se trouve sur le terrain»

Football

Vahid Halilhodzic : «La vérité se trouve sur le terrain»

29 December 2009 0
Vahid Halilhodzic : «La vérité se trouve sur le terrain»

Avant de s’envoler pour la Tanzanie où les Eléphants peaufineront leur préparation pour la CAN 2010, Vahid Halilhodzic jette un regard sur le travail accompli depuis son arrivée à la tête de la sélection ivoirienne. Pour ceux qui sont encore sceptiques, Vahid sans vantardise donne rendez-vous sur le terrain.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Coach, il y a plus d’un an vous acceptiez de diriger la sélection ivoirienne, de la qualifier pour <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" />la CAN 2010 et le Mondial 2010. Qu’est-ce qui avait motivé votre engagement ?
 
« Lorsque j’ai été sollicité par la Fédération Ivoirienne de Football, j’ai jeté un regard sur l’effectif de la sélection ivoirienne et je me suis rendu compte que cette sélection était riche en qualités individuelles. Mais j’ai été aussi intrigué par le fait que ce groupe si riche en talents d’exception n’ait encore rien gagné. Après réflexion, j’ai accepté le challenge de réussir à faire quelque chose avec cette équipe. C’est-à-dire étoffer son palmarès. Ce n’est pas facile. Mais pour le moment, ça se passe bien. Nous sommes qualifiés pour la CAN et le Mondial 2010. Ce sont deux grands challenges qui se présentent à nous et j’espère que cette équipe va arriver enfin à faire quelque chose de bien. »
 
Suite aux difficultés rencontrées à vos débuts pour remobiliser tous les joueurs notamment certains titulaires, vous avez menacé de démissionner. Etait-ce un coup de bluff ou une réelle volonté de partir à ce moment-là ?
 
« Ce n’était pas un coup de bluff. Pour le premier regroupement que j’ai convoqué en vue de prendre part au tournoi de la Kirin Cup au Japon, je n’ai eu que six joueurs véritablement disponibles. J’ai trouvé que c’était un manque de sérieux et j’ai envisagé d’arrêter après ledit tournoi. Mais pendant notre séjour au Japon, quelque chose s’est créé entre les joueurs et moi. Finalement je suis resté. Depuis, des choses positives se sont passées et j’aborde l’année 2010 avec beaucoup d’espérance ».
 
A ce jour, quel est pour vous le meilleur souvenir et le pire avec les Eléphants ?
 
« Le travail en sélection n’est pas aussi facile que le pensent certaines personnes. Bref, cette équipe a beaucoup progressé. Notamment, sur le plan de la responsabilité individuelle, de la discipline, du comportement individuel. Les résultats sont là pour le montrer. Au dernier classement de la FIFA, la Côte d’Ivoire occupe le 16ème rang mondial et est classée 2ème Nation africaine.
Mes mauvais souvenirs se rapportent aux moments où je ne peux pas compter sur tout mon effectif à cause des cas de blessure. Mais la palme du mauvais souvenir reste quand même mon premier contact avec l’équipe à l’occasion du tournoi de la Kirin Cup 2008. Une vingtaine de joueurs avait été convoqué et seulement six joueurs sans bobos étaient disponibles. »
 
Au terme de la phase qualificative des éliminatoires CAN-Mondial 2010, les chiffres réalisés par votre équipe sont flatteurs (19 buts marqués, 4 buts encaissés, 16 points sur 18 possibles). Pensez-vous que cette performance reflète la valeur réelle de l’équipe ?
 
« Je pense que nous avons assuré. Surtout à domicile où nous avons été efficaces en marquant beaucoup de buts. A l’extérieur, nous ne sommes pas encore performants. Ce qu’il faut retenir, c’est que cette équipe a encore une marge de progression. »
 
L’année 2010 commencera par un challenge pour vous. Celui de remporter la CAN en Angola, comme le demande la Fédération Ivoirienne de Football. Comment appréhendez-vous cet autre objectif ?
 
« C’est un objectif et non une promesse. Cela veut dire qu’il revient à l’équipe de prouver sur le terrain. Je suis là pour travailler et aussi pour réaliser cet objectif. Ce n’est pas une tâche facile. Pour y arriver, il faut se battre parce que nos adversaires ne nous feront pas de cadeau. Je pense que cette équipe possède le talent pour aller jusqu’au bout mais cela dépend de beaucoup de choses. Par exemple, les cas de blessure, dans quel état je vais récupérer certains joueurs qui jouent trop de matches, est-ce que cela va bien se passer, etc. Bref, depuis quelques années, la Côte d’Ivoire espère remporter la CAN pour la deuxième fois de son histoire et j’espère ce sera chose faite en 2010. »
 
La question de l’indiscipline au sein du groupe refait surface. La situation est-elle vraiment préoccupante et quel est votre remède ?
 
« Je n’ai pas eu beaucoup de problème sur le plan de l’indiscipline. Je réitère mon jugement sur le fait que l’équipe a beaucoup progressé dans plusieurs domaines et singulièrement sur la discipline. Aujourd’hui, tous les joueurs convoqués pour les regroupements répondent présent. Celui qui ne se soumet pas à la discipline du groupe s’élimine tout seul. Nous avons institué un règlement intérieur qui s’applique à tous. Il est vrai que dans un groupe, quelques petits problèmes peuvent subvenir parfois mais dans la sélection ivoirienne, la situation n’est pas aussi préoccupante. En ce qui me concerne, je travaille à responsabiliser les joueurs, autant sur le terrain qu’en dehors du terrain. »
 
A propos des gardiens de buts, beaucoup d’Ivoiriens sont inquiets surtout depuis la blessure du titulaire Coppa Barry. Partagez-vous cette inquiétude ?
 
« Je suis aussi un peu inquiet pour Copa Barry qui s’est fait opérer récemment. Je me suis même déplacé en Belgique pour m’enquérir de sa santé. J’ai échangé avec son médecin, son kiné et lui-même. Bref, sa rééducation s’est bien déroulée et j’espère pour lui qu’il va travailler pour rattraper le temps perdu afin de retrouver le rythme de compétition. »
 
A quelques jours de cette CAN, n’avez- vous pas le sommeil troublé par la composition de la liste des joueurs sélectionnés ?
 
« C’est toujours difficile d’établir une liste parce qu’il y a toujours des joueurs intéressants qu’on laisse sur la touche. Par exemple, en attaque, je regrette l’absence de Cissé Sékou, de Doumbia Seydou ou encore Sanogo Boubacar qui est blessé. Mais certains joueurs comme Gervinho qui a explosé et Aruna Dindané qui retrouve sa forme ne méritent pas moins la sélection. Dans le milieu de terrain, je regrette aussi l’absence de Romaric mais il s’est éliminé tout seul. »
 
Romaric s’est éliminé tout seul en quoi faisant ?
 
« Il y a un règlement intérieur que tout le monde doit respecter et s’il ne l’a pas fait, il faut qu’il en assume les conséquences. »
 
Vos sentiments après les résultats du tirage qui placent la Côte d’Ivoire dans un groupe relevé ?
 
Pour la CAN, l’équipe du Ghana est du même niveau que celle de la Côte d’Ivoire. Elle possède aussi des joueurs d’exception. De l’avis général, le groupe composé par la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Burkina Faso et le Togo est le plus difficile. »
 
Pour la CAN 2010 quel sera votre plan de bataille ?
 
« Il faut aborder les matches les uns après les autres et obtenir la qualification pour les tours suivants jusqu’à la finale. C’est un total de six matches. Cela veut dire qu’il faut être bon et même très bon à chaque match. Nous n’avons pas le droit de rater un match. D’où l’accent particulier que je mets sur le travail psychologique en dehors du terrain. En tout état de cause, nous allons nous préparer le mieux possible afin d’aborder la CAN avec beaucoup d’ambitions. »
 
Vous disposez d’une génération dorée de joueurs qui n’ont pas encore réussi à glaner des lauriers avec la sélection. Cependant, ils sont cités parmi les favoris par les observateurs. Cela vous enchante ou vous agace t-il ?
 
« Il est indéniable que la sélection que je dirige a des qualités reconnues en ce qui concerne les individualités. Mais le football, c’est aussi le collectif. C’est pourquoi à mon arrivée à la tête cette sélection, mon travail a consisté à former d’abord un groupe et une équipe ensuite. C’est un travail sur la durée, qui requiert de la compétence, de la passion et surtout une dose de respect entre le groupe et le staff des entraîneurs. J’ai consenti à diriger cette équipe parce que je crois en ses talents. Et les talents, il faut les exprimer sur le terrain. En matière de football, la vérité se trouve sur le terrain. »
 
Après avoir obtenu le ticket pour « Angola 2010 », vous avez avoué être satisfait de conduire la sélection ivoirienne. Qu’est-ce qui vous ferait le plus plaisir au terme de la participation des Eléphants à la CAN 2010 ?
 
« On nous cite parmi les favoris de la CAN. Nous allons tout faire pour obtenir quelque chose afin de donner une bonne image de cette équipe qui a beaucoup de qualités. »
 
Interview réalisée par Fifci.org

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