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Roger Ouégnin : « L'ASEC dans son monde »

Football, Ligue 1

Roger Ouégnin : « L'ASEC dans son monde »

9 February 2016 0

Quel sens faut-il donner à ce partenariat avec Oil Libya  ?

 

C’est un partenariat que nous voulons gagnant-gagnant. Aujourd’hui notre club traverse des difficultés et il est impérieux de trouver des partenaires pour continuer notre développement. C’est d’ailleurs pourquoi nous ignorons tout ce qui est diversion. Surtout ce qui est médiocre autour de nous. Nous nous concentrons sur l’essentiel.  

 

Qu’entendez-vous par médiocre et inutile ?

 

Sachez que je ne vis pas dans le même monde que les autres. Je vis pour Sol Béni et mon club, l’ASEC. Rien d’autre ne me préoccupe. Parce que notre vision est d’aller de l’avant et de construire notre club. Nous avons pour cela besoin du maximum d’appuis et de partenaires.

 

Est-ce pour cela  que l’ASEC ne se prononce pas  sur l’actualité du football national notamment les élections à la Fédération ivoirienne?

 

Je ne savais qu’il y avait des élections à la FIF. Je ne suis au courant de rien. A l’extérieur de Sol Béni, je ne sais pas ce qui se passe. Je me suis replié dans mon monde. Je suis à la tête d’un club fort. Mon souci est donc de faire de l’ASEC une référence. Je suis toujours focalisé sur cet objectif.

 

 

Vous voulez donc dire que l’ASEC ne participera pas à ces élections ?

 

Je ne sais pas encore. L’ASEC est membre de la Fédération. Normalement,  il devrait prendre part à ces élections. Mais, tout ça on verra. 

 

L’ASEC n’a-t-elle  pas une obligation  morale de se prononcer sur  le football local ?

 

Que voulez vous que je dise ? Je n’ai plus rien à dire. La grande majorité a des objectifs. Nous, nous ne représentons que juste un caillou dans cette marre-là.  Ce caillou est solide mais n’a pas de  voix.

 

Pourquoi ?

 

Nous sommes dirigés aujourd’hui par les plus petits. Qu’est-ce que vous allez faire avec les petits. Vous ne pouvez  obtenir que des miettes. Aujourd’hui, on manque d’ambition parce qu’on pense qu’on est tous pareil. Mais une élite se construit. Une élite ça s’encourage et on lui donne la parole  pour tirer les petits vers le haut.

 

Est-ce ce qui explique votre absence à l’ AG de la Fédération ?

 

On donne la parole aux petits pour imposer leur loi aux grands. L’ASEC n’a donc rien avoir dans ce débat là parce que mon club est seul. Il  sera forcément en minorité. L’ASEC se replie sur elle-même en entendant que l’orage passe.  Mais, nous sommes persuadés qu’il a beaucoup de choses à faire,  une autre vision et autre façon de faire pour permettre aux clubs de se développer et non pas d’être à la solde de quelqu’un.

 

 

A vous entendre  les clubs Ivoiriens vont droit dans le mur…

 

Il faut apprendre aux clubs à pêcher et pas chaque fois leur servir les miettes. Si la majorité se contente d’avoir ces miettes, c’est la majorité. Mais demain ne pleurez pas. Car, il n’est pas évident que  nous soyons encore champions d’Afrique si les choses continuent comme ça.

 

A quoi doit-on la victoire à la CAN  2015 ?

 

Le sacre de 2015 était tracé. Cette victoire est arrivée après un processus engagé depuis de  longues années. Nos joueurs étaient arrivés à maturité. Tout vient de très loin. Seulement voilà,  il y a des tares qui rendent un nouveau succès difficile.

 

Lesquels ? 

 

Nous avons une DTN qui est inexistante. Au début,  on nous disait la DTN est une question de culture nationale donc il faut un national. Alors que nous,  nous disions que la DTN est une affaire de spécialistes. Et cela n’a pas de couleur.  Nous avons mis un Ivoirien qui n’avait pas forcément toutes les capacités pour ce poste.

 

Que pensez-vous de son successeur Pascal Lafleuriel ?

 

Je ne le juge pas. Je sais seulement que la DTN actuelle est remplie de jeunes. Or, c’est dans les clubs qu’un entraîneur se forge une mentalité. Les grands entraîneurs sont dans les clubs. Aller jeune à la DTN c’est aller au garage. La DTN c’est quand on a fini une carrière qu’on y va pour inculquer ce qu’on a appris aux plus jeunes et donner une vision aux dirigeants.

 

 

 

Propos recueillis par Patrick GUITEY

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