A peine arrivé sur la Cannebière que l’attaquant de poche ivoirien séduit déjà. Après un feuilleton crispant, Baky Koné est depuis près d’une semaine officiellement un joueur marseillais. Le supersonique attaquant ivoirien pour sa progression, n’a visiblement pas choisi la facilité avec l’OM. Un club où la pression est énorme et où tout va très vite dans un sens comme dans l’autre. Mais, le contexte marseillais ne fait pas peur au talentueux Baky. Après l’orage de son transfert, il ne demande à présent qu’à s’éclater avec ses nouveaux coéquipiers. Le néo- Marseillais se confie à sport-ivoire.ci
Baky, vous êtes à présent à Marseille, mais cela n’a pas été du tout facile…
Rien n’a été compliqué. De toute façon, je gardais l’espoir d’être transféré. Je savais que ça finirait pas se faire.
L’âpreté des discussions  entre les deux clubs ne vous- a- t- il pas fait craindre un abandon de Marseille ?
Pas du tout. Je savais que l’OM me voulait absolument. Cela me rassurait donc. Mais ce qui s’est passé est le propre des négociations. Comme je l’ai dit tant tôt, malgré tout ce qui a pu se passer, je n’ai jamais craint un échec de mon transfert à Marseille. De toute façon, moi, je m’étais déjà fait l’idée d’être un joueur de Marseille. Je savais que les deux clubs allaient finir par trouver un terrain d’entente.
On sait que le Paris- Saint- Germain avait fait une offre supérieure à celle de Marseille, Saint- Etienne tenait également à vous. Pourquoi cette obstination à aller forcément à Marseille ?
Simplement parce que c’est Marseille. C’est le club qui me fait rêver en France. C’est le club le plus aimé en France. Il a un public chaud qui soutien beaucoup l’équipe. L’ambiance est folle au Vélodrome. A Marseille, il y a beaucoup de passionnés. Mais, il y a aussi le projet sportif avec une Ligue des champions à disputer et le titre à jouer en Ligue 1. Ce qui m’a vraiment conquis, c’est aussi le discours tenu par l’entraîneur Eric Gerets.
A partir de quel moment Marseille s’est montrée vraiment intéressé ?
Depuis un bon moment déjà. Les discussions avec les dirigeants marseillais ont débuté depuis longtemps. Quand j’étais en vacances à Abidjan, j’avais déjà pris la décision de rejoindre Marseille.
Avant d’opter pour l’OM, avez- vous pris des tuyaux auprès de certains joueurs ?
Un peu quand même. C’est surtout avec mon entourage que j’ai beaucoup discuté au sujet de l’OM parce que les joueurs marseillais, à part Karim Ziani, je ne connaissais pas grand monde. Didier (Drogba, son capitaine en sélection et ancien buteur vedette de l’OM) m’a toujours parlé de Marseille. Il m’a évoqué depuis longtemps la ville de Marseille, le club et ses supporters. Sa façon de me parler de l’OM donne forcément envie de rejoindre ce club.
Vous- a- t- il aussi parlé du contexte particulièrement complexe de l’OM ?
Bien sûr. (Rires). De loin je savais déjà tout de Marseille.
N’avez- vous pas eu peur de débarquer dans un club à l’environnement aussi bouillonnant ?
Mais quand on vient à Marseille, on sait où on met les pieds. Le bouillonnement qui entoure le club me sied bien et est de nature à multiplier la motivation. Le contexte marseillais m’excite vraiment beaucoup. Je m’y suis déjà préparé, ne vous en faites pas.
La pression des résultats à Marseille n’est pas pareille à Lorient ou encore à Nice, vos deux anciens clubs en France…
Tout ça je le sais. Et je me suis préparé pour affronter tout ça. Tout le monde m’a dit que l’OM était spéciale. Ce n’est pas pour autant que je vais avoir peur. Dans la vie, il faut savoir se mettre en danger sinon, on n’avance pas. Il faut savoir grandir.
Le fait qu’Eric Gerets ait voulu coûte que coûte vous avoir, a- t- il peser sur votre décision de rejoindre la Cannebière ?
Je vais vous faire une confidence : tous mes choix que j’ai faits depuis le début de ma carrière, ont largement dépendu des discours que m’ont tenu les entraîneurs. Il est mieux de rejoindre un entraîneur qui vous réclame. Cela est très important.
Quelles sont vos ambitions avec Marseille ?
Personnellement, c’est de continuer à grandir, à hisser mon niveau de jeu. Avec l’OM, je vise le niveau mondial. Au plan collectif, je m’aligne sur les ambitions du club. On aimerait bien être champion de France et fait un très bon parcours en Ligue des champions.
Par le passé, des attaquants ivoiriens comme Ibrahima Bakayoko et Didier Drogba ont réalisé de belles choses avec le club phocéen, cela vous met- il une pression supplémentaire ?
Pas du tout. Je garde la tête froide. Je ne viens par ici pour faire oublier quelqu’un. Je ne me concentre que sur mon jeu. Je veux seulement moi aussi fournir aux supporters marseillais du plaisir et des titres. Je ne demande qu’à réussir.
Interview réalisée par Joachim Tiégna