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Kouadio Georges: "Mon cœur brûle"

Football

Kouadio Georges: "Mon cœur brûle"

17 February 2011 0
Kouadio Georges: "Mon cœur brûle"

Peut-on dire que cette élimination était prévisible ?
Je ne pense pas que notre élimination était prévisible. C’est vrai qu’il y avait des signes annonciateurs.  Mais, nous  croyions  à un exploit de nos garçons qui étaient quand même gonflés à bloc. Vous savez, il y a parfois  des équipes qui se préparent dans des conditions très difficiles et qui surprennent pendant des compétitions d’une telle envergure.  A contrario, Il y aussi celles  qui sont mises dans des conditions idéales de préparation et qui déçoivent énormément.  Une chose est sûre, je suis  très déçu. Et avec moi, tous les autres membres de la délégation. 
 Vous devez avoir beaucoup de regrets certainement…
Bien sûr. Nous sortons de cette compétition avec beaucoup de regrets. Mon cœur brûle. Parce qu’avec un minimum de préparation, nos joueurs auraient pu  faire  mieux. Ils ont été victimes du manque de conditions physiques à un moment donné des différents matches.
A vous  entendre, on a l’impression que vous étiez venus à ce CHAN dans l’espoir d’un exploit…
Effectivement, nous étions venus pour un exploit. Car, nous savions que  la mission allait être  difficile.  Sincèrement, j’ai beaucoup de regrets.  Je ne sais pas comment vous expliquer  le mal que je ressens. C’est difficile à vivre cette élimination.
D’aucuns  vous demanderaient pourquoi avoir  accepté de conduire  cette équipe alors que vous saviez qu’elle n’était pas préparée en conséquence et que vous veniez pour…perdre…
Je n’ai jamais dis que nous venions pour perdre. En quittant notre pays, nous avions en tête de défendre crânement le drapeau national. Nous ne venions pas en victimes résignées.  Franchement, pour nous, la mission n’était pas impossible. Toutefois, nous savions que nos joueurs n’avaient pas le rythme nécessaire.  Et nous l’avons dénoncé à Abidjan au cours d’une conférence de presse avant de venir. Mais, je ne pouvais pas abandonner cette équipe alors que le Président Jacques Anouma  m’a fait confiance. Ce serait lâche de ma part. Je suis venu pour honorer mes engagements vis-à-vis  de mes patrons.
Peut-on dire que vos joueurs vous ont trahi ?
Pas du tout. Loin de moi cette idée saugrenue. Pourquoi mes  joueurs pourraient-ils me trahir. Ce que je retiens, c’est qu’ils ont joué sur leurs  qualités et leurs faiblesses.  Ils ont exploité  au maximum leurs qualités  faites de vitesses et de passes courtes. Ils ont évité  les longues balles en progressant  ensemble. En gros, ils  ont respecté nos consignes qui consistaient à tabler sur le collectif. Malheureusement, il leur a manqué ce petit quelque chose pour exploser.
C’est quoi ce petit quelque chose ?
Nous n’avions pas de génie dans l’équipe. Il n’y avait pas ce tueur, ce buteur qui devait mettre les ballons au fond  des filets. A part cette situation, nos joueurs ont prouvé qu’ils savent  bien taper dans le ballon. Des spécialistes  du football comme  Antony Baffoe,  Khalusha Bwalya, Gérard Dreyfus  et des sommités de la CAF nous ont toujours félicités après chaque match. Pour eux et c’est aussi notre position, nous avons joué le meilleur football de premier tour du CHA 2011.
Vous devez certainement regretter l’absence de l’attaquant de la J.C.A-T, Kipré Tchétché, qui était votre buteur incontournable au dernier tournoi de CECAFA  en Tanzanie…
Sincèrement, je regrette son absence. Son départ précipité  pour l’Afrique du Sud a énormément handicapé notre équipe en attaque. Tout comme lui, il y a aussi  le libéro Wawa Serge qui a signé dans le club soudanais d’El Merreikh. Lui aussi nous a manqué dans la défense centrale. Il faut être clair, nous avons été affaiblis dans ces différents secteurs.
Vous en avez gros sur le cœur ?
Non. Sincèrement non. Comme vous le savez, je suis foncièrement croyant. Je crois au destin tracé par l’Eternel Dieu. Je ne pense donc pas en a voir gros sur le  cœur. Ce n’est pas la première fois que je vis  ce genre de difficultés. Je me forge pour les lendemains que Dieu fera  pour moi. Je suis sincère avec moi, avec le peuple de Côte d’Ivoire et avec Dieu. Car, je n’ai absolument rien fait pour mériter ce qui m’arrive. En tout cas, j’accepte cette élimination avec foi. Je n’accuse personne.
D’aucuns pensent  qu’il est temps que vous démissionniez. Vous y pensez ?
(Il hausse le ton) Vous savez,  dans une situation difficile, quelqu’un qui va à la réconciliation et au pardon est plus fort que celui qui brandit les armes. Dites à ceux qui veulent que je démissionne que je ne ferai jamais. Je dis bien jamais. Je ne fuirai jamais  le combat. Et je suis sincère là-dessus. Car, je pense que j’ai beaucoup à apporter à  mon pays. Et Dieu seul sait que je brandirai un jour un trophée majeur. Si je démissionne, c’est que je manque de sagesse et d’intelligence.
Et si le Président Jacques Anouma vous contraignait à la démission ?
Vous savez, Dieu est passé par lui pour que  je sois où je suis aujourd’hui. Alors, si c’est  par la volonté du même Dieu qu’il me demandera de partir, je l’accepterai volontiers. Et je lui dirai un grand merci. Je lui serai très reconnaissant. Toutefois, je ne pense pas qu’il m’ait appelé à ses côtés pour me faire du mal. 
Franchement, qu’est-ce qui n’a pas marché dans les deux derniers matches contre la RDC et le Cameroun ?
Je vous dirai en un mot que nous avons manqué de finition. Nous n’avons pas été prolixes en buts. C’est tout. Sinon, tactiquement, nous étions en place. Vous savez, j’ai les larmes aux yeux pour ces jeunes qui y croyaient.
Quel est finalement l’avenir de cette équipe nationale locale ?
L’avenir de cette équipe  que je considère prometteur appartient aux instances fédérales. Mais aussi aux dirigeants de club. Je pense que toutes les tendances doivent s’investir  pour réfléchir aux solutions viables. Il ne faut pas abandonner cette sélection nationale. Je crois qu’il est temps que tout le monde fasse bloc autour d’elle. Ce n’est que par là qu’elle honorera notre pays aux différentes compétitions internationales. Parce que c’est dommage qu’on laisse partir par exemple des joueurs  à l’extérieur au moment où la sélection nationale a besoin d’eux. Il faut qu’on trouve une solution. Sinon, on risque d’être toujours ridicules. 

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