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Konaté Stéphane, dernier des Eléphants à quitter le championnat de Côte d’Ivoire pour d’autres cieux (le Maroc), ne s’est fait aucun complexe dans le groupe de Randoald Dessarzin. Avec ses 8,7 de points en moyenne par match, l’ancien ailier de l’ABC a été un grand artisan dans le parcours de la Côte d’Ivoire lors de la 25e édition de l’Afrobasket. Une performance qu’il n’oubliera pas de si tôt.
 
La Côte d’Ivoire est vice-championne d’Afrique. Vous y croyiez avant de débuter la compétition ?
 
Bien sûr que j’y croyais dans la mesure où on ne part pas à une guerre pour la perdre. Et ce même si nous partions sans la confiance de personne. Et de toute façon, le groupe ne pensait pas à la défaite. Nous y sommes allés pour jouer crânement nos chances et je crois que nous avons réussi une sacrée performance.
 
Pensiez-vous avoir le groupe idéal pour jouer le titre continental ?
 
Je crois que oui. Et puis un groupe c’est quoi ? Je pense que ce sont les individualités. Et des individualités, il y en avait dans le groupe pour faire douter n’importe quelle sélection. En plus, il y avait l’ambiance autour du groupe, l’entente entre les dirigeants et les joueurs. Je crois que c’est cette ambiance là même qui nous permis d’aller aussi loin dans ce tournoi.
 
Vous avez eu quelques difficultés d’ordre administratif, vous avez-même été menacé d’expulsion de vos chambres d’hôtel. Est-ce que cela n’a pas entamé votre état d’esprit ?
 
Je pense qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite. Les dirigeants ont fait ce qu’ils pouvaient. C’est vrai qu’il y a eu de gros problèmes, mais cela ne nous a pas déconcentrés pour autant. Dès notre arrivée en Libye nous avons fait un focus sur la compétition sans regarder ce qui se passait autour.
 
Pour être le dernier des Eléphants à avoir quitté le championnat ivoirien vous sentiez-vous le porte-flambeau de ces joueurs locaux à qui l’on a fermé la porte de la sélection nationale ?
 
Oui, quelque part on peut le dire ainsi. C’était une fierté dans la mesure où il y avait un bloc derrière moi. Le premier défi était de ne pas les décevoir et de ne décevoir les dirigeants qui m’ont fait confiance. Vous l’avez dit, je suis un “local“ mais un “local“ entre guillemets parce que j’évolue depuis cette saison au Maroc. Donc je suis un “expatrié“ (rire). Donc c’était un défi à relever pour montrer aux yeux de tous qu’on peut être à Abidjan, accéder à l’équipe nationale et faire un bon parcours avec elle.
 
Pour le Mondial 2010 en Turquie, tout le monde est d’accord que l’équipe doit être renforcée surtout dans le jeu intérieur. C’est votre avis ?
 
C’est vrai. On a besoin de grandes tailles. Et cela est indispensable dans le jeu intérieur pour aidé Mo Koné (Ndlr : Koné Mohamed Déba). Et je crois que les dirigeants l’ont constaté et je suis sûr qu’ils se mettront à la tâche pour combler ce déficit dans la raquette pour la coupe du monde 2010 mais déjà lors des phases de préparation.
 
Des sélections telles que les USA, l’Argentine, l’Espagne seront vos potentiels adversaires en Turquie. Cela vous donne déjà le trac ?
 
Pas du tout, on ne craint personne. Ça sera plutôt un nouveau challenge, un défi mais également une joie de jouer face à de telles équipes. Notre objectif sera d’aller le plus loin possible mais également de se faire plaisir dans une compétition pour laquelle la Côte d’Ivoire ne s’est jamais invitée.
 
 
Réalisée par Patrick GUITEY