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Football/ Copa Barry (Lokeren) : « Il faut que je joue »

Football

Football/ Copa Barry (Lokeren) : « Il faut que je joue »

15 October 2007 0
Football/ Copa Barry (Lokeren) : « Il faut que je joue »

Promis à un bel avenir dans un club de renom comme la plupart de ses copains de l’académie Mimosifcom, Copa Barry a décidé le 24 mai dernier de rempiler pour 3 ans en Jupiler League sous les couleurs de Lokeren après avoir passé trois saisons à Beveren. Un choix qu’il a tenu à expliquer lors du passage de www.sport-ivoire.ci dans l’antre de sa somptueuse villa de Lokeren. Et ce, en compagnie de sa famille au grand complet. Lokeren, équipe nationale, projet et vie de couple, le portier des Eléphants se livre à vous.

Sport-Ivoire : Le départ de Beveren avait suscité l’espoir pour nombre d’Ivoiriens de voir Copa évoluer au sein d’un championnat plus relevé. Pourquoi avoir donc décidé de rester en Belgique en signant à Lokeren alors que de plus grands clubs vous tendaient la main ?
Copa Barry : Ca fait maintenant 7 ans que je suis en Europe, j’ai beaucoup appris le métier de gardien au stade de Rennais pendant 2 ans, il fallait me mettre en valeur un peu par rapport à tout ce que j’avais appris. Beveren m’a donné l’occasion de pouvoir me mettre un peu en valeur pendant 3 ans. J’ai eu l’occasion de jouer énormément de matchs, de progresser parce que j’en avais besoin. C’est vrai que j’ai quitté un peu sur un échec parce qu’on est descendu en 2ème division. C’est la vie, c’est la volonté de Dieu, la vie ne s’arrête pas à un échec. Aujourd’hui j’avais la possibilité de pouvoir partir dans d’autres clubs, mais je pense qu’il ne faut pas partir pour partir, parce que la meilleure des choses c’est de jouer. Ce n’est pas sur le banc à mon âge que je vais apprendre maintenant. Il faut que j’aie des matchs dans les jambes. Donc aujourd’hui j’ai eu l’occasion de venir au Sporting de Lokeren. C’est un club qui est très reconnu ici en Belgique et en dehors également. C’est un nouveau challenge pour moi et puis voilà il faut continuer le travail, continuer de bosser. J’ai 27 ans aujourd’hui, le 30 Décembre j’aurai 28 ans, pour un gardien c’est encore jeune, c’est encore le moment pour franchir des paliers. Un grand club, un grand club il faut le mériter. Dans la vie tous se mérite.
S-I: Mais tu ne penses que le niveau de ton club puisse te faire perdre ta place de titulaire si un autre gardien réussi à se hisser au sein d’un club plus important ?
C.B : Non, aujourd’hui j’ai décidé de venir à Lokeren parce que j’ai encore des choses à apprendre. Mais bon c’est vrai que jouer avec des footballeurs qui sont dans de grands clubs comme Didier Drogba, comme Arouna Koné et les autres nous poussent à vouloir faire de même. Mais chacun à son destin comme je le dis chaque fois. Aujourd’hui je suis à Lokeren, je vais me battre. Je vais continuer à progresser et puis j’espère qu’il y aura la possibilité de pouvoir partir peut être en Angleterre ou en France peu importe. Mais bon, il faut être patient, continuer à travailler, continuer à bosser et garder la tête sur les épaules.
S-I: Il se dit que Beveren est une cuvette qui permette de « sauver » les académiciens qui n’ont pas le niveau international pour pouvoir évoluer au sein de clubs huppés en Europe. Serait-ce ton cas ?
C.B: Pour moi ce n’est pas le cas. Moi d’Abidjan, je suis venu directement au Stade Rennais. C’est vrai que moi mon cas est un peu spécial. J’ai commencé gardien de but à 17 ans. C’est un peu difficile, il faut apprendre ce métier. Cela fait maintenant peut être 10 ans que je suis gardien, ça fait peut être 3 ou 4 ans que j’ai appris ce métier au stade Rennais. Aujourd’hui je suis à Beveren parce que c’est le destin qui l’a voulu c’est parce que…
S-I: A Lokeren ou à Beveren ?
C.B: Non je suis passé d’abord à Beveren, ça ne veut pas dire que je ne vais pas réussir dans ma vie. Yaya Touré est passé à Beveren, aujourd’hui il se trouve au Barça. Comme je te dis, chacun à son destin. Peut être que c’est à l’âge de 30 ans que je vais flamber, peut être que je ne vais même pas flamber. Mais bon moi je suis serein, je connais mes qualités.



S-I: Le fait est que tu aurais reçu des sollicitations pour des clubs un peu plus côtés en Europe et que tu aurais refusé l’offre…
C.B: Oui. C’est vrai qu’il y a eu des sollicitations comme Auxerre, comme Lorient. Mais être sur le banc ce n’est pas le moment pour moi parce que j’ai attendu pendant des années aujourd’hui je suis titulaire en équipe nationale. Pour mériter sa place en équipe nationale il faut toujours jouer en club. Je ne vais pas partir à Auxerre ou à Lorient pour être sur le banc et risquer de peut être perdre une place de titulaire avec les Eléphants. Moi il faut que je joue. Il faut que je continue à progresser. S’il y a l’occasion de partir à Lorient pour être titulaire ou peut être dans un autre club pour être titulaire, pourquoi pas. Je ne vais pas hésiter. Mais être remplaçant je ne vois pas la possibilité pour moi de continuer à progresser.

S-I : Avec les Eléphants ta place de titulaire semble quasiment assurée ?
C.B: Moi dans ma tête je me remets toujours en question parce que je sais qu’une place de titulaire n’est jamais acquise. Moi je reste toujours serein. Je prends toutes les rencontres avec sérénité et sérieux en gardant la tête sur les épaules. Car je dois continuer de gagner la confiance des dirigeants, du coach, et de mes partenaires.
S-I : Pour toi qui est actuellement ton concurrent le plus sérieux qui menace ta place de titulaire dans les perches de la Côte d’Ivoire ?
C.B: Il y aura toujours la concurrence. Il faut la concurrence pour pouvoir progresser dans la vie. S’il n’y a pas de concurrence on va s’endormir. Je pense donc que tous les gardiens ivoiriens qui comptent porter le maillot national sont des concurrents. Tous les gardiens sont capables de me prendre la place de titulaire, donc moi je me remets en question. Il y a Gnanhouan Gérard, il y a Stéphane Dimy, Stephan Loboué…. Si aujourd’hui ils sont en sélection c’est qu’ils sont capables de jouer. Donc moi je ne regarde plus derrière moi ; c’est devant, j’essaie de bosser avec tous ceux qui sont là avec moi.
S-I : Est-ce que ta force prend sa source dans le fait que la sélection regorge de plusieurs académiciens ou penses-tu que c’est ton talent propre qui fait la différence aux yeux des différents sélectionneurs passés à la tête des Eléphants ? Car je reviens sur une phrase de Jean Marc Guillou : « Lorsqu’on aura 8 académiciens en équipe nationale, la sélection ivoirienne brillera ». On est presque à ce niveau là. Quel est ton point de vue?
C.B: C’est vrai qu’on est issu du même centre de formation. Si on regarde un peu plus peut être que ça facilite les choses, mais tant mieux s’il y a tant d’académiciens pour la Côte d’Ivoire. Le plus important que ce soit les académiciens, que ce soit les « mécaniciens » comme on le dit peu importe, les joueurs sont là. C’est la Côte d’Ivoire, on se bat pour le pays et puis j’espère que la Côte d’Ivoire va acquérir plus de valeur encore.
S-I : L’ambiance en équipe nationale, elle est très bonne ?
C.B: Impeccable.
S-I : Impeccable ? Il n’y a rien à dire ? Il n’y a pas de clans ? Didier ne vous fait pas ombrage ?
C.B: Il n’y a pas de star, il n’y a pas de vedette, il n’y a pas de grosse tête, même Didier le plus reconnu, il se met à la hauteur de tout le monde. Ce n’est pas nous qui sommes dans de petits clubs qui allons chopper la grosse tête.


S-I : Tu es à l’origine d’un centre de formation en Côte d’Ivoire. Est-ce l’expérience de la doublette Roger Ouegnin-Jean Marc Guillou qui t’a inspiré ?
C.B: C’est vrai qu’il faut tirer le chapeau à des personnes comme Roger Ouegnin qui font du bon boulot. Aujourd’hui il fait la continuité par rapport à son centre de formation, malgré le départ de Jean Marc, malgré qu’il y ait des disputes mais j’espère que par la suite il y aura une réconciliation. Parce que ce sont deux personnes qu’il faut respecter. Aujourd’hui nous sommes issus de l’académie, on a appris auprès de ces personnes là. Je pense que chacun connaît un peu son après football. Moi je suis un peu dans ce domaine là. Moi je sais que j’aime beaucoup encadrer les jeunes c’est la raison pour laquelle j’ai créé un centre de formation qui s’appelle « Copa Football Club » (CFC) pour pouvoir peut être, apporter mon expérience, pour pouvoir partager ce que j’ai appris auprès de ces derniers là. J’espère que par la suite pourquoi pas ça va me sourire. J’espère, il faut être patient comme elles ont été ces personnes là. Je pense que j’ai encore le temps et puis on verra.

S-I : Tu penses déjà à ta retraite ?
C.B: Je ne pense pas que ça soit une retraite, c’est ce que j’aime, j’aime ce milieu là. Chez moi ce n’est pas une retraite c’est une continuité de ce que je fais actuellement.
S-I : Ton après football, ce sera quoi ? Formateur ou Dirigeant d’équipe ?...
C.B: Peut être que je compte être formateur, peut être que je compte être entraîneur, je ne sais pas mais je pense que je vais être plus dans la formation parce que j’aime bien ça, parce que c’est ce que j’ai appris auprès du coach Jean Marc, j’essaierai de transmettre aux autres.
S-I : Tu as des contacts avec lui, Jean Marc ?
C.B: Oui. Il est plus Internet, c’est difficile de l’avoir au téléphone. Mais quand tu lui envoies un mail, tout de suite il te répond. On garde le contact. Il essaie de nous motiver, je ne suis pas le seul c’est à peu près la même chose avec tous les académiciens.
S-I : Comment vous avez ressenti sa séparation avec Roger OUEGNIN ? C.B: Ça été difficile, parce que aujourd’hui il y avait un centre de formation qui permettait à des jeunes ivoiriens de pouvoir se mettre en valeur, de pouvoir être bien encadré, mais malheureusement il y a eu cette séparation. Comme je le dis c’est dommage. C’est dommage mais c’est la vie. Mais moi je suis croyant, je crois à une certaine réconciliation. Mais il faut être patient comme on le dit dans la vie. Déjà on essaie de mener un combat par rapport à ça, Aruna, Kolo et certains académiciens.
S-I : Parlons vie privée. Au niveau investissement, est-ce que Copa a préparé sa retraite pour ne pas être comme (je ne dirais pas de noms) des anciens joueurs qui aujourd’hui en Côte d’Ivoire ont du mal à survivre ? Est-ce que le centre de formation est un centre de profit et/ou il y a autre chose qui lui permettra d’être heureux, d’avoir une belle maison comme celle là de Lokeren à Abidjan, d’être heureux pour ces vieux jours ?
C.B: Moi je n’essaie pas de me comparer aux autres, je reste comme je suis. Aujourd’hui j’ai la chance de pouvoir avoir une belle femme, d’avoir un enfant. J’ai la chance d’avoir des frères, d’avoir une mère, malheureusement j’ai perdu mon père, la vie est belle moi je ne me prends pas la tête. J’essaie de vivre, j’essaie d’aider les gens comme je peux le faire, mais aujourd’hui, c’est vrai que je suis conscient par rapport à certaines choses mais…

Sport Ivoire : Donc l’avenir est assuré ?
C.B: Ce n’est pas comme si l’avenir est assuré, car on ne sait jamais qu’est-ce qui peut arriver. Peut être que je peux avoir un coup dur dans le foot, peut être que je peux avoir une blessure, je touche du bois, mais c’est la vie. Je suis serein, je crois beaucoup en Dieu, je crois beaucoup à ma famille. Je suis serein.
S-I : On peut connaître le nom de madame ?
Madame Copa Barry: Madame Barry Sanaa
S-I : Est-ce que l’avenir ça va se faire en Europe ou en Afrique ? La suite de la carrière de Barry vous avez décidé ensemble ? C.B: Pour l’instant c’est difficile c’est vrai que je suis d’origine guinéenne, j’ai vécu à Abidjan, j’ai tout à Abidjan, il y a un peu le Maroc aussi, il y a un peu la France à cause du petit qui a lui, la nationalité française. Mais on essaie d’équilibrer un peu les choses par rapport à notre fils pour ne pas qu’il soit dépayser. Mais on verra par la suite où il faut s’installer. On est un peu des nomades.

S-I : Qu’est ce que madame fait dans la vie ?
C.B: Rien, pour l’instant j’ai décidé qu’elle ne travaille pas, elle a un niveau qui est très élevé ; elle a un bac +4 pour l’instant je préfère qu’elle s’occupe du petit, jusqu’à ce qu’il ait l’âge de pouvoir aller à l’école
Madame BARRY : Aujourd’hui c’est lui qui travaille, peut être demain c’est lui qui pourrait avoir une blessure et c’est moi qui prendrai la relève.
S-I : Vous êtes mariés depuis quand ?
C.B: Le 23 décembre 2005

S-I : Le couple tient bien le coup, vous êtes dans une zone flamande, vous ne vivez pas de racisme ?
C.B: Non, on ne vit pas du tout le racisme. Les gens sont très gentils avec nous.
S-I : Vous allez souvent en Côte d’Ivoire ?
Madame BARRY : Je suis allé deux fois.
S-I : Vous supportez le Maroc ou la Côte d’Ivoire ?
Madame BARRY : Quand le Maroc joue, je supporte le Maroc. Mais s’il y a le Maroc contre la Côte d’ivoire, je supporte mon mari, je supporte la Côte d’Ivoire.
Interview réalisée par MC Collaborateur Europe Lathur Coulibaly

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