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Football CAN Ghana - Leroy :«Prendre tous les risques»

Football, CAN

Football CAN Ghana - Leroy :«Prendre tous les risques»

27 December 2007 0
Football CAN Ghana - Leroy :«Prendre tous les risques»

Sélectionneur du Ghana depuis quinze mois, Claude Le Roy aura le privilège et la lourde charge de conduire la sélection du pays organisateur lors de la prochaine Coupe d'Afrique des Nations (20 janvier - 10 février). Autant dire qu'il n'y aura pas de juste milieu entre le sacre inoubliable et le drame national que serait, dans toutes hypothèses, une absence de victoire. Celui qui mena le Cameroun au succès il y exactement vingt ans (1988), grand praticien du football africain (il a aussi dirigé le Sénégal et la RD Congo, participant à cinq CAN), est conscient de tout cela. Première partie de l'entretien qu'il nous a accordé.
«Claude Le Roy, vous savez ce que tout le monde pense du Ghana. Une bonne équipe, qui évolue à domicile, et qui a un brillant palmarès à la CAN, cela fait un favori naturel pour la victoire. Assumez-vous ce statut ?Il le faut bien. Même si, très sincèrement, j'aimerais pouvoir faire une passe en retrait et calmer le jeu. Mais c'est vrai : à partir du moment où on a une équipe de qualité et où on organise la CAN, on ne peut pas faire autrement. Nous sommes parmi les favoris, avec la Guinée et le Maroc qui peuvent aller très loin (NDLR et qui figurent dans le même groupe, au premier tour). La Guinée, avec Mansaré, Feindouno et Bangoura, a un potentiel offensif que les autres n'ont pas, avec un entraîneur d'expérience (NDLR, Robert Nouzaret). Le Maroc vient d'obtenir des résultats de très haut niveau, en France (2-2) et contre le Sénégal (3-0). Cela situe la qualité de l'équipe et du sélectionneur, Henri Michel. La Namibie me semble un ton en-dessous.
L'attente au pays est-elle très forte ?C'est un euphémisme. Depuis presque deux ans, je n'entends parler que du 10 février (date de la finale). Les résultats de l'équipe à la Coupe du monde ont entraîné beaucoup d'enthousiasme, c'est une grande force. Mais mon rôle est d'être le plus vigilant possible. En 2006, sur sept matches officiels, nous en avons perdu quatre. Pour être champion d'Afrique, il faudra gagner six matches sur six. Cette CAN sera sans doute la plus belle de toutes. A l'exception de l'Algérie et la RD Congo, dont l'absence me semble incroyable, tous les grands du continent sont là, avec de bons joueurs partout. Il ne faudra pas être inhibé. Il va falloir avoir envie de jouer, être heureux de le faire, avec l'idée de gagner 3-2 ou 4-3 plutôt qu'1-0. On ne sera pas champion si on n'est pas capable de prendre tous les risques offensivement.
Pourtant, les précédentes éditions se sont singularisées par une certaine stérilité, pourquoi pas cette fois ?En tout cas, quand j'ai dirigé des équipes, on a plutôt vu pas mal de buts, pour ou contre, mais le plus souvent pour... Il y aura quand même beaucoup de joueurs doués offensivement dans le plateau. Ce serait un crime de ne pas les utiliser. Maintenant, ce n'est pas alignant cinq attaquants qu'on gagne. On se donne des chances de gagner si on aligne cinq attaquants capables de fournir des efforts de replacement défensif dans un cadre collectif. Quand j'ai mis en place l'équipe du Cameroun de la fin des années 80, sur dix joueurs de champ, neuf étaient d'anciens attaquants.
Vous avez publié une liste de quarante pré-sélectionnés, comment allez-vous procéder désormais ?J'ai publié une liste de quarante afin que chacun soit informé de ce qui pourrait arriver en cas de blessure. Mais on partira en stage à vingt-six, le 5, le 6 ou le 7 janvier en fonction de l'intelligence et de la compréhension des clubs européens. Mon immense regret, c'est que le championnat national se soit arrêté pendant six mois (NDLR, suite à une affaire de corruption qui a notamment valu une suspension à Abedi Pelé). Il vient de redémarrer. Cela ne m'a pas permis de dénicher des jeunes talents locaux, comme j'ai l'habitude de le faire, en allant partout, voir des matches. Il vaut mieux, parfois, un jeune local qu'un professionnel moyen. Quand on a gagné la CAN avec le Cameroun, en 1988, huit joueurs venaient de D2 camerounaise. 70% de l'équipe quart de finaliste à la Coupe du monde 1990 était issue à l'origine de la D2 camerounaise. L'autre jour, j'ai vu un gamin de seize ans. Il a joué en Premier League ghanéenne pour la première fois de sa vie, les vingt dernières minutes du match. (Il marque une pause). Je pense qu'il va être é-blou-issant. Un pied gauche... J'ai hésité jusqu'au dernier moment à l'intégrer à la liste. Comme avec Samuel Eto'o avant la Coupe du monde 1998, où j'avais finalement tranché en sa faveur. Et il avait joué. Ce jeune, j'aurais aimé avoir quelques mois pour le revoir. Vingt minutes, ça faisait un peu juste. »
Source: Lequipe.fr

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