L’assistant du Président d’organisation de la CAN 2008, Anthony Baffoe refait surface sur la toile ivoirienne du sport pour, cette fois, parler du prochain match de gala pour la paix, qui se jouera le 29 décembre en Côte d’Ivoire. Mais lorsqu’on s’appelle Anthony Baffoe, et que l’on est l’une des plus importantes chevilles ouvrière de l’organisation du banquet du football africain, on ne peut passer sous silence ses impressions peu avant l’événement. C’est donc à cœur joie qu’il a donné son avis sur la prochaine et probable identité du successeur de l’Egypte au titre de champion d’Afrique 2008.
Qu’est-ce qui t’emmène à Abidjan ?
J’assiste une ONG ivoirienne pour l’organisation d’un match international en vue de magnifier la paix retrouvée. Ce match de gala est prévu pour le 29 décembre prochain à Abidjan. Et je suis là pour apporter mon assistance à des frères comme Abdoulaye Traoré (Ben Badi), qui m’ont sollicité. Je suis heureux de retrouver les Ben Salah, Monguehi Guehi et le doyen Laurent Pokou.
Tu sembles très proche des instances du football ivoirien.
Je dirais que j’aide comme je peux le foot africain en général. Dans la même veine, je fais partie du comité d’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations Ghana 2008. Quant à l’entraîneur Stielike, j’ai seulement ouvert les voies, j’ai permis la rencontre entre lui et la fédération ivoirienne, mais je n’ai pas participé à la signature de leur contrat.
C‘est ta nouvelle activité depuis que tu as raccroché?
Non, mais c’est vrai que j’ai été partie prenante dans bon nombre de matchs de gala de ce genre, par exemple le tournoi d’Abuja au Nigeria. L’année dernière à accra, on a joué pour les orphelins. Récemment, on était en Afrique du Sud où on a organisé un autre match de gala en l’honneur de Nelson Mandela. Ce genre de spectacles démontre combien les gens sont heureux de revoir les anciennes gloires du foot.
Les matchs que tu pilotes sont-ils réservés aux stars africaines et au continent ?
J’ai aussi organisé des évènements à Düsseldorf, ma ville natale, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’Unicef en présence de Zola, Ginola, Raï, Yeboua (Antony ndlr) Zidane et d’autres gros calibres du foot.
Comment arrive-t-on à réunir autant de célébrités?
C’est quelque chose d’assez facile. Il faut avoir le carnet d’adresses qu’il faut, et les joueurs répondent positivement , des fois, sans rien exiger , surtout quand ils savent que c’est pour une bonne cause et que leur présence peut rendre les gens heureux … J’ai été animateur télé pendant 5 ans sur une chaîne de télévision allemande. Avec deux émissions, j’ai l’occasion de rencontrer plusieurs personnalités du sport mais aussi du showbiz avec qui j’ai gardé de bons rapports et ça m’aide.
Tu es devenu ambassadeur contre le racisme, parce que tu en as été victime?
A l’époque où je jouais, le racisme était présent sur les stades. On l’a combattu comme on pouvait. Ce que je trouve bien actuellement, c’est le fait que les instances internationales de foot réagissent… Mais je trouve que ce n’est pas suffisant. Les footballeurs qui ne sont pas touchés par le phénomène doivent s’impliquer plus. Dernièrement, quand Zoro Marc a quitté le stade, les autres auraient pu le suivre. Ça aurait été un bon exemple.
A présent, de quoi vis-tu ?
Je tiens une boite de management sportif. Je veux aider les jeunes Africains pas seulement dans le foot, mais dans d’autres sports. Je prône l’aide aux jeunes dans l‘orientation de leur carrière. Mon expérience me permet de dire si un joueur est bon pour le championnat anglais, allemand ou français.
En plus de cela…
Je suis ambassadeur Fifa pour la lutte contre le racisme et ambassadeur pour les enfants. En outre, je suis ambassadeur de l’équipementier puma. Tout cela me garantit un programme chargé toute l‘année (rire).
Qui va remporter la CAN prochaine ?
Une chose est sûr, la Côte d’Ivoire et le Ghana iront en finale, mais le Ghana va l’emporter (rire)
Quel souvenir de Sénégal 92 ?
Celui d’avoir offert la Coupe aux Ivoiriens (il rit). Maintenant j’espère que les Ivoiriens vont me donner la coupe à moi aussi (rire).
Flashafrik