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Dr Parfait Kouassi: « Nous avons réactivé le CNSE, il va courir bientôt,»

Autres Sports

Dr Parfait Kouassi: « Nous avons réactivé le CNSE, il va courir bientôt,»

21 September 2011 0
Dr Parfait Kouassi: « Nous avons réactivé le CNSE, il va courir bientôt,»

Quelle est la nécessité d’un Comité de soutien aux Éléphants ? <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Je voudrais, à la suite du Directeur de publication, remercier Soir Info pour son invitation qui me permet de parler du Cnse. Cette belle idée voulue par nos autorités pour apporter l’appoint nécessaire à la réalisation de performances par nos athlètes de toutes les disciplines. Je suis d’autant heureux que Soir Info est dans le paysage des médias en Côte d’Ivoire, une particularité. Vous êtes totalement indépendant, ni gouvernemental, ni affilié à un parti politique et malgré cela, vous êtes le leader sur ce créneau. C’est donc pour moi un honneur et un plaisir d’être avec vous. Les supporters dans l’activité sportive, vous le savez bien, c’est quelque chose d’absolument primordiale. Aucune compétition sportive ne se joue, ou ne se tient sans qu’il n’y ait des gens pour acclamer les performances sportives. Pour organiser cela, pour permettre aux athlètes, aux sportifs de compétir et de gagner des lauriers avec toute la motivation qu’il faut, c'était quelque chose d’absolument compréhensif et sensé. Donc, toute la philosophie est là. C'est ce qui explique le choix du gouvernement. D’autres pays l’ont fait avant, et notre pays l’a fait. C’est une excellente chose.
 
L’impression que nous avons, c’est qu’on ne voit le Cnse que lors des grands rendez-vous. Pourquoi ?
 
Il n’est pas juste de dire cela. Mais en même temps, vous rejoignez notre philosophie. Tant qu’il n’y a pas de compétitions, qui voulez-vous qu’on supporte ? Nous supportons nos équipes pour les compétitions. Et le Cnse, ce sont des supporters des équipes nationales, non des équipes privées ou des clubs. Ce sont les équipes nationales engagées dans des compétitions internationales. Donc notre essence, c'est d'être là au moment des grandes compétions.
 
Les vrais supporters ne sont pas ceux qui sont souvent aux grands rendez-vous. Avez-vous connaissance de cette pratique?
 
Je ne comprends pas bien votre question. Pouvez-vous me définir ce que c’est qu’un supporter? Et y a-t-il un document administratif qui atteste que vous êtes supporter et qu’un autre ne l’est pas ? Nous sommes tous des supporters, dans l’âme. Donc, quiconque se retrouve dans un stade en train de porter sa voix et ses encouragements à des athlètes est un supporter.
 
En Côte d’Ivoire, il y a ceux qu’on appelle des supporters professionnels, qui donnent leur vie et leur existence à supporter, mais lors des grands évènements, ils restent à Abidjan.
 
Vous parlez des animateurs professionnels. Ceux-là, ce sont des animateurs qui ont créé des Comités spécifiques, avec un rôle particulier d’animation dans les stades. Il faut les distinguer du supporter normal qui, habituellement, ne dispose pas d’une identification ou d’un répertoire spécifique. Cela fait partie de ce que j’ai développé tout à l’heure, en parlant de nos obligations de pouvoir donner une identification à travers la carte de supporter. Il y a ces catégories de supporters. On les appelle supporters professionnels, mais en réalité, ce sont des animateurs professionnels. Ils forment des groupes qui sont identifiés au niveau des ministères. Ce sont des groupes privés dans lesquels le Cnse constitue, par piochage, une équipe nationale d’animateurs pour voyager. Il faut bien comprendre la démarche. C’est pour cela que nous parlons de Comité mixte. Donc, vous pouvez monter votre groupe d’animation, vous faire identifier et connaître au ministère pour établir votre existence légale. Mais, quand le Cnse organise des animations, des tribunes, ou s’il doit faire un voyage, c'est lui qui sélectionne à l’intérieur de l’ensemble de ses groupes, des éléments pour constituer ce que nous appelons groupes mixtes. C'est-à-dire l'équipe nationale des animateur avec qui nous partons. Nous ne pouvons pas partir avec tout le monde parce que, dans ce cas là, il n’y aura plus de place pour quelques supporters ordinaires.
 
D’aucuns disent que le Cnse est une structure à la disposition de soi-disant supporters pour faire des affaires, lors des voyages…
 
Vous savez, en Côte d’Ivoire, on dit tout. En quoi le Cnse peut être une structure écran pour faire des affaires ? Quelles affaires, il peut bien avoir au Cnse, dites-le moi. Moi je ne le sais pas. Nous sommes tous des bénévoles. Bien sûr, la personne qui nous loue sa maison, est un prestataire, qui a droit à un loyer. La structure opérationnelle de communication et marketing qui s’occupe de l’exécution des activités que nous avons identifiées, est un prestataire. Le gardien qui va occuper les locaux pour les nettoyer, est un prestataire. Si c’est eux que vous appelez des profiteurs, c’est clair que ce n’est pas juste, car même chez vous, à Soir Info, vous avez des gens que vous rémunérez. Nous sommes des bénévoles. J’ai mon activité professionnelle et sans prétention aucune, j'y gagne bien ma vie. Je ne suis pas rémunéré par le Cnse. J'y viens à titre bénévole pour donner un peu de mon temps et un peu de ce que le pays m'a donné pour animer le Cnse. Mais souffrez qu’au quotidien, lorsqu’on a besoin d’exécuter des tâches, que je ne quitte pas ma fonction pour aller le faire et que je paye les gens pour cela.
 
Ce n’est pas de cela qu’il s'agit. Nous voulons dire que faire partie d'un voyage donne l’occasion à certaines personnes de faire des activités commerciales. Alors qu'en réalité, elles ne devraient pas y être.
 
Avez-vous des exemples précis à me donner pour que je puisse vous éclairer ? Moi, je n’en connais pas. Nous sommes au Cnse, nous avons travaillé de 2008 à 2010. Nous avons organisé des opérations, nous avons convoyé des supporters, nous avons travaillé dans l’esprit et dans l’objectif qui était d’apporter notre soutien à nos équipes qui jouaient. A aucun moment, je n’ai vu des gens faire des affaires. Je ne comprends pas cette approche ou cette idée à moins que vous me la précisiez un peu plus.
 
Ce sont des choses qui nous reviennent à chaque grande compétition.
 
Non, ce sont de fausses informations.
 
N’êtes-vous pas complice de la démission de Jean Louis Billon, pour prendre sa place ?
 
Absolument pas ! J’étais vice-président sous le mandat du président Billon. Et nous avons passé de fabuleux moments au sein du Cnse. Le président Billon est un manager hors pair, avec qui j'ai une convergence intellectuelle indiscutable. Il est homme d’affaires, je le suis également. Nous sommes ensemble à la Chambre de commerce, nous nous pratiquons depuis longtemps. Quand il a été désigné pour diriger le Cnse, il a fait appel à un certain nombre de managers pour l’accompagner. Et je faisais partie de ceux-là. Et l’aventure se déroulait parfaitement bien. Chacun dans son rôle. Les circonstances de la démission du président Billon, vous les connaissez autant que moi. Le ministre Mel Eg Théodore avait créé une structure parallèle qui a, disons-le, vidé le Cnse d’une partie de ses prérogatives. Le président Billon n’était pas venu au Cnse pour se faire une carrière ou pour se donner une popularité. Il ne recherchait rien d’autre que d’apporter un peu de lui à la nation sur la demande du ministre Banzio. Il a estimé que les nouvelles conditions d'évolution du Cnse ne lui convenaient pas. Il a réuni ses principaux collaborateurs et a demandé leurs avis. Et nous avions été unanimes à lui conseiller de rendre le tablier tranquillement, sans discussion et sans palabres inutiles, de façon que le nouveau ministre puisse mettre en œuvre ses idées avec des hommes qui s’inscrivent dans ses idées-là. Voici comment le président Billon a été amené à se retirer du Cnse et avec lui toute l’équipe. Si vous avez bien suivi l’actualité, aucun membre de l’équipe Billon n’est allé solliciter d’être reconduit dans le bureau du président Fadiga. Absolument pas ! Nous sommes partis tous et en totalité sans rien laisser derrière. Je veux dire, en termes de personnel. Voici comment les choses se sont passées. Donc, je n’ai pas du tout agi pour faire démissionner le président Billon en vue de prendre sa place.
 
Pourquoi avoir accepté le poste alors ?
 
Vous me permettez de revenir sur les circonstances de ma nomination. Je vous le répète, je n’étais pas demandeur. Lorsque le ministère Philippe Légré a pris le ministère des Sports, n’étant pas un homme du milieu sportif, il s’est renseigné en ce qui concerne le Cnse pour savoir ce que les gens en pensaient et sur la manière dont lui comptait aborder la problématique du Cnse. C’est dans ses consultations qu’il est couramment revenu que l’équipe Billon était vraiment celle qui avait réussi à faire travailler le Cnse comme les autorités le voulaient. Il lui a donc plu d’inviter le président Billon à une discussion. Il a discuté avec lui. Son intention, très clairement, était de demander au président Billon de reprendre le Cnse. Mais, nous connaissons tous l’actualité récente dans le pays. Le président Billon est à la tête d’un groupe important, dont l’un des cadres qui est son père spirituel venait d’être assassiné et en plus, il devrait se recentrer sur son groupe, pour en reprendre les rênes. Cette indisponibilité étant, le ministre Légré a demandé au président Billon de lui suggérer un membre de son équipe pour pouvoir prendre la suite. Parce que ce qu’il voulait, c’était de reprendre le fonctionnement, selon les modalités et les acquis du mandat de Billon. C’est ainsi que le président Billon m’a proposé au ministre qui a entériné le choix.
 
C'est certainement la reconnaissance de votre loyauté à l'égard de Jean-Louis Billon ?
 
Peut-être. Mais je voudrais très sincèrement saluer le ministre Légré pour la qualité de la démarche intellectuelle. Dans cette Côte d’Ivoire où tout le monde court après les postes, où lorsque nous avons une petite parcelle de pouvoir, on ne pense qu’à ses amis, à ses parents, à ses camarades de parti, le Ministre Légré a eu une démarche intellectuelle qui, à mon sens, mérite d’être saluée. Il s’est renseigné pour savoir ce qui a fonctionné et il a demandé que les acteurs de ce fonctionnement puisse revenir remettre en œuvre la machine. Si j’ai accepté, ce n’est pas parce que je cherchais du travail. Comme je le disais lors d'une conférence de presse, de toute ma carrière, j’ai bénéficié d’une bourse de l’État de Côte d’Ivoire depuis ma 6è jusqu’à mon dernier diplôme de doctorat. Je suis BAC+9. J’ai bénéficié d’une bourse de l’État de Côte d’Ivoire et d’une bourse présidentielle pour le supérieur. Revenu en Côte d’Ivoire pour me mettre à la disposition de mon pays, je devrais enseigner à l’université. Manque de pot, l’université, avec la Fesci d’Ahipeaud Martial, était paralysée et donc, les embauches étaient suspendues. Voici comment j’ai choisi d’aller dans le privé et que je n’ai jamais pu travailler une seule minute pour l’État de Côte d’Ivoire. Je suis allé dans le privé. J’y ai fait ma carrière avec une relative réussite. Et cette dette morale vis-à-vis de la Côte d’Ivoire, je devais, d’une manière ou d'une autre, la payer à travers un engagement associatif, un engagement citoyen, un engagement communautaire ou tout autre entreprise. Je suis à la base de pas mal d’Ong. Je me suis engagé dans divers fonds à but non lucratif. Tel est le sens de mon engagement au Cnse. Rendre ce que le pays m’a donné. C’est un engagement citoyen.
 
Est-ce facile pour vous de succéder à Jean-Louis Billon ?
 
C’est d’autant plus facile pour moi que je faisais déjà partie de l’équipe. Je maîtrisais l’ensemble du fonctionnement du Cnse, puisque j’étais en charge, à l’époque, d’un volet important des activités du Cnse. Le président Jean-Louis Billon est un manager. En dessous de lui, il y avait un certain nombre d’opérationnels qui pilotaient les actions. J’ai été le maître-d’œuvre du convoiement avorté des supporters en Afrique du Sud. J’y ai conduit toutes les missions exploratoires préalables pour la sélection des sites de regroupement des supporters jusqu’à ce que le ministre Mel ne vienne arrêter l’ensemble de ce processus. Donc, je connais la maison et cela facilite les choses. Et le président Billon a d’autant plus facilité les choses que sous son mandat, les choses ont été cadrées, les procédures ont été mises en place. Nous n’avons fait que réactiver l’ensemble de cette organisation pour repartir à nouveau.
 
Quel est, aujourd’hui, le budget du Cnse ?
 
Nous n’avons pas de budget en tant que tel. Nous fonctionnons par opération. Nous sommes en train de recueillir l’ensemble des compétitions des 34 fédérations. Notre comité exécutif et le Comité directeur décident des compétitions principales à financer. C’est cela que nous vendons aux annonceurs, aux sponsors, aux entreprises qui veulent s’engager dans le financement citoyen. Et lorsque nous montons les opérations que nous soumettons aux entreprises, elles décident de s’associer au Cnse, pour faire la promotion de leur image et de leur engagement citoyen. Donc, en tant que tel, nous ne pouvons pas parler de budget, nous pouvons donner un budget, mais qui n'aura qu'une seule colonne, c’est-à-dire ce que nous envisageons de faire. Évidemment, nous recherchons des ressources pour les financer, mais comme il n’est pas acquis que nous puissions mobiliser toutes les ressources pour financer toutes les manifestations, nous ne pouvons pas, au départ, parler de budget.
 
Cela nous amène à aborder le volet concernant les ressources. Finalement, de quoi disposez-vous pour faire fonctionner le Cnse ?
 
De façon pratique, le Cnse est obligé de se débrouiller tout seul avec des partenaires. Mais c’est l’objectif que visait l’État de Côte d’Ivoire. Toutefois, par souci de ne pas se lancer dans la polémique, nous n’avions pas voulu décrire la situation que nous avions trouvé au départ du président Fadiga. Cette situation était si délicate, si catastrophique que j’ai été amené à solliciter l’État pour lui demander de nous accorder une subvention de démarrage pour rhabiller la fille, la rendre belle pour attirer les sponsors. Ce n'est pas encore accordé. Et nous faisons avec les moyens du bord. Et le premier sponsor, je peux vous le dire, c’est moi-même. Les locaux étaient tombés dans une certaine désuétude. Il fallait donc refaire la peinture, le branding et monter tout de suite l’ensemble des dossiers à soumettre aux partenaires. De cette manière, nous avions financé les premières activités afin de pouvoir repartir et remettre de la visibilité sur le Cnse parce que seule la visibilité permet aux annonceurs de s’intéresser à la chose et de revenir.
 
Quel est le montant de cette subvention ?
 
Nous avons demandé une subvention de 150 millions de Fcfa.
 
150 millions de francs Cfa, c’est suffisant pour faire tourner la machine ?
 
Ah non ! En 2010, qui a été une année assez chargée en activités sportives, avec la Can 2010 en Angola, la Coupe du Monde 2010, en Afrique du Sud, nous avons mobilisé pas moins de 2 milliards FCfa pour financer l’ensemble de toutes ces activités. Donc vous voyez que 150 millions fFCfa, c’est vraiment loin du compte, mais c’est parce qu’il y avait un certain nombre d’arriérés qui s’étaient constitués au niveau des loyers, de l’électricité, de personnels laissés par l'ancienne. C’est pour cela que nous avons sollicité cette subvention.
 
Quand on est supporter, est-on automatiquement membre du Cnse ?
 
Quand on est supporter, oui, on est automatiquement membre du Cnse. Maintenant, il y a l’acte de détenir un document pour attester de cela C'est cela qui distingue, dans le cas des partis politiques, les sympathisants, des adhérents. Il y a des gens qui ont de la sympathie pour un parti politique. Ils épousent ses idées et son idéologie mais qui ne font pas l’acte d’aller prendre une carte de militant. C’est pareil chez les supporters. L’Asec d’Abidjan avait, en son temps, mis en place un processus avec délivrance de cartes de supporter. Mais dans un grand match, pensez vous que les 34.000 personnes qui sont dans les tribunes détiennent une carte? Elles sont toutes pourtant des supporters de l’Asec. C’est à peu près le même cas chez nous. Mais nous voulons corriger cette situation et amener les supporter à détenir la carte parce que le fruit de la vente de la carte, va constituer des ressources supplémentaires pour le Cnse pour financer ses activités.
 
Que faites-vous de l'argent de l'identification des supporters ?
 
Il y avait un processus d’identification et de délivrance de cartes de supporter. Il existait déjà sous l’ancienne mandature. Et c’est vrai que les contours et la mise en œuvre ne nous ont pas donné toutes les satisfactions qu’on pouvait attendre. Nous sommes en ce moment en train de recadrer, reconsidérer le processus de délivrance de la carte de supporter des Éléphants de façon à la rendre plus accessible sur toute l’étendue du territoire nationale avec des modalités de paiement qui soient plus simples avec des paiements électroniques. Dans ce cadre-là, nous sommes en train de discuter avec un partenaire. Nous avons aussi un partenaire commercial qui va disposer nos fiches d’adhésion dans les supermarchés du groupe Prosuma, de façon à ce que, partout, l’Ivoirien qui souhaite avoir sa carte, puisse y accéder.
 
Vous avez vendu des cartes à un millions en 2010...
 
Oui, c’est vrai qu’en 2010, il y a eu le ballet des personnalités politiques qui, dans leur démarche citoyenne, sont venues payer leur carte. Le montant le plus élevé était de 100 mille francs Cfa. Le supplément était considéré comme une contribution aux activités du Cnse.
 
Combien vous a rapporté cette opération?
 
Avant le mondial, nous étions à peu près à 300 mille supporters identifiés. Si vous faites les calculs en considérant 1000 Fcfa la carte, cela fait à peu près 300 millions de FCfa.
 
A quoi cela a servi ?
 
Je vous ai dit qu’il y avait un budget des opérations qui ne faisait pas moins de 2 milliards de Fcfa. Souvenez-vous que nous avions affrété des avions. Nous avons loué des réceptifs qui étaient le point de ralliement et de convergence de l’ensemble des supporters et qui, finalement, étaient devenus le point de ralliement de l’ensemble de tous ceux qui s’étaient déplacés en Angola pour participer à la Can. C'est cela notre label. Depuis la Can 2008 au Ghana, nous avons des villages d’animation, des villages de supporters. Il faut louer des espaces, il faut payer la sécurité, il faut les taxes, il faut organiser la vie sur ces sites. Tous ça demande des fonds, sans oublier le paiement des taxes aéroportuaires.
 
Que s'est-il passé donc en Afrique du Sud, lors du Mondial africain ?
 
Ce qui s’est passé était tout à fait simple. Le Cnse était dans sa démarche d’organiser le transport des supporters en Afrique du Sud, lorsque sont intervenus les changements dont je vous ai fait état, avec l’arrivée du ministre Mel Eg Théodore au ministère des Sports. Il a créé une structure parallèle qui est le Conages et qui accapare une partie des prérogatives du Cnse et qui, de facto, se met à organiser les voyages en Afrique du Sud. Alors que nous avions mis en place un processus de sélection d’un opérateur qui devait gérer et transporter les supporters ivoiriens en Afrique du Sud, le ministre Mel a contacté via Conages une structure qui s’appelle Africain Village. Le Cnse, dessaisi de tout, n’avait plus le droit d’organiser cela. Nous sommes partis en Afrique du Sud de manière tout à fait privée et volontaire parce que nous nous étions lancés dans un processus. Nous avions eu d’ailleurs pas mal de difficultés avec nos partenaires avec qui nous avions des accords préliminaires, je vous ai fait état des missions que nous avions effectuées sur place. Nous avions réservé un certain nombre de choses, et cela nous a été préjudiciable. Nous avons perdu pas mal d’argent dans les avances de réservations que nous avions faites. Donc, Africain Village et Conages ont entrepris de faire ce voyage-là. Nous ne savions pas comment African Village était organisé et quel était son organisation sur place en Afrique du Sud. Mais nous avons laissé faire. Puisque l’essentiel pour nous est que cela soit une réussite afin que les supporters puissent apporter leur appui. Malheureusement, sur place, il y a eu des défaillances que nous connaissons. Mais quand les gens qui ne connaissaient pas avant le Conages ont crié au secours, ils ont regardé en direction du Cnse. Nous y étions certes à titre privé, mais il a plu au président Billon de dire : ‘’Pour l’image de mon pays, le bien- être des Ivoiriens je supporte tout’’. Il a pris donc sur lui d’aider les Ivoiriens jusqu’à ce qu’African Village soit en mesure d’assumer ses responsabilités. C’est ainsi que nous avons été amenés à payer des chambres supplémentaires des supporters, à payer leur restauration. C’est ainsi que nous avions fait confectionner des parkas en Afrique du Sud. Nous l’avons fait pour permettre aux supporters de tenir sous le froid. Nous l’avions fait en pensant à l’honneur de notre nation.
 
Dans quel état avez-vous trouvé le Cnse ?
 
Le Cnse que j’ai trouvé était à l’image du pays. Il ne faut pas se le cacher, il était dans un état végétatif. C’est l’image d’un malade qui est couché à l’hôpital et qui est maintenu en vie par des appareils. Les charges n’étaient plus payées, aucun partenariat n’existait, les locaux n’étaient pas entretenus avec des arriérés importants. Je ne veux pas m’étendre dessus puisqu’avec la situation que le pays a connue, il y avait très peu de structures qui fonctionnaient normalement. Je mets cela sur le compte de l’environnement global du pays, en ce moment-là. Mais c’est un boulet que nous trainons aujourd’hui. Mais le Cnse n’est plus dans un état végétatif depuis notre arrivée. Il s’est levé de son lit, il marche. Nous l’avons réactivé. Et il va courir bientôt, puisque nous faisons tout pour cela.
 
Quels sont les objectifs qui vous ont été assignés ?
 
Nos objectifs sont ceux qui nous sont fixés par le cadre réglementaire qui a créé le Cnse. Le Cnse n’est pas une organisation privée, c’est une institution d’Etat et les institutions d’Etat sont régies par des textes que l’Etat lui-même a pris. C’est un arrêté qui a institué le Cnse. En lui fixant un certains nombre de prérogatives. Je rappelle les points importants qui sont : mettre en place les mécanismes qui favorisent la participation active des supporters pour accompagner nos équipes engagées dans les compétitions internationales, établir un listing de base pour tous les Ivoiriens ou les sociétés susceptibles de supporter les Eléphants, recenser et gérer l’ensemble des contributions qui sont effectuées par des particuliers et par des sociétés, organiser le transport, l’accueil, la restauration et l’hébergement des Ivoiriens, lorsqu’ils sont amenés à aller supporter leurs équipes à l’étranger, assurer l’animation au cours des rencontres, assurer la promotion de la communication autour des évènements sportifs et, enfin, mettre en place une couverture médicale pour protéger les supporters lorsqu’ils se déplacent. C’est dans ce cadre-là que nous organisons nos activités et que nous menons nos actions.
 
Quelles innovations comptez-vous apporter au Cnse ?
 
En termes d’innovations, je vous ai parlé de la carte de supporter qui est quelque chose de totalement nouveau. L’identification des supporters à travers cette carte. Cette carte sera adossée à un certain nombre d’avantages pour la rendre attractive. Nous sommes en discussion avec des partenaires pour obtenir des réductions, par exemple, dans des magasins. Nous avons des accords qui sont quasiment acquis et que nous allons conclure bientôt pour agrémenter cette carte. Notre rôle, c’est également d’encadrer ces comités mixtes de cette équipe nationale d’animateurs qui est notre marque de fabrique. Parce qu’avant, qu’est-ce qui se passait ? Quand notre équipe nationale jouait et qu’on allait au stade, il y avait des équipes d’animations issues de l’Africa, de l’Asec … Enfin chacun était de son côté, venait avec ses couleurs et essayait d’assurer l’animation. Cela a créé une certaine cacophonie. Nous avons donc organisé tout cela en créant ce comité d’animation. Il y a aussi le tirage au sort, qui a permis à un de vos collaborateurs de gagner un voyage, tous frais payés. Ce tirage au sort transparent permet à toute personne possédant sa carte, d’être, à tout moment, choisie pour accompagner l’équipe nationale lors de ses sorties.
 
Finalement, comment se décline un supporter ?
 
Je vais vous retourner la question, vous qui observez tout. Etant en charge des supporters, je dirai qu’un supporter, c’est d’abord une personne qui a la passion du sport, qui a la passion de son pays et de ses représentants. Pour moi, tout est là-dedans, vous aimez bien le sport, vous aimez bien votre pays, les deux mis ensemble, donne le supporter. C’est aussi la combativité, la notoriété, la sportivité et l’équité.
 
Y a-t-il possibilité pour vous d’étendre vos activités aux clubs ivoiriens engagés en compétitions internationales ?
 
La possibi

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