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Dagobert Banzio (Ministre de la Jeunesse, du sport et des loisirs) : « Il n’y a pas de crise au ministère des Sports »

Football

Dagobert Banzio (Ministre de la Jeunesse, du sport et des loisirs) : « Il n’y a pas de crise au ministère des Sports »

14 March 2008 0
Dagobert Banzio (Ministre de la Jeunesse, du sport et des loisirs) : « Il n’y a pas de crise au ministère des Sports »

Il n’y a pas de langue de bois. Quand il s’agit de parler de son département avec tous les dossiers qu’il renferme, Dagobert Banzio y va à cœur joie. Après deux années passées à la tête du ministère des Sports, lui dont la nomination avait été considérée comme un hiatus, cet ancien cadre des Travaux Publics maîtrise son sujet. Dans cette première réhabilitation des infrastructures sportives, états généraux du sport ivoirien, etc.Si ces questions le préoccupent au plus niveau, le premier responsable du sport ivoirien n’est pas insensible aux calomnies de tout genre dont il fait l’objet. « C’est un acharnement non fondé », affirme-t-il.
Il y a quelque temps, selon un confrère de la place, des inspecteurs se plaindraient des nominations dans votre ministère. Vous avez apporté des éléments de réponse qu' il fallait mais, apparemment, les choses ne sont pas bien claires dans l’esprit de certains. Pouvez-vous nous en dire davantage ?A la vérité, je n’ai pas eu vent de ces plaintes. C’est dans la presse que j’ai découvert ce qui a été dit. Vous savez, le ministère des Sports est un peu spécial. Avec deux volets : le volet sport et le volet jeunesse. Ce dernier est celui de la polyvalence. Mieux, au niveau du ministère, il y a des postes administratifs ou strictement financiers. Vous conviendrez avec moi qu’on ne peut confier la direction financière à un professeur d’éducation physique ou à un inspecteur. Donc nous avons tenu compte de tous ces aspects pour avoir une équipe qui nous permette de travailler. Je vais même vous dire que, jusque-là, je suis satisfait de la combinaison effectuée pour avoir une équipe pluridisciplinaire, au sein de laquelle, on a des personnes qui maîtrisent le métier du sport et d’autres questions liées à la jeunesse. Autrement dit des personnes polyvalentes qui nous permettent de traiter des sujets de haute importance dans ce ministère. De façon concrète, il y a au total 25 postes dont ceux de directeur de cabinet, directeur de cabinet adjoint, directeur général. Sur ces 25 postes de direction y compris mon cabinet, il y a seulement 5 personnes qui sont venues avec moi. Et figurez-vous, ces personnes, pour la plupart, ne sont pas de région. Ce sont des anciens camarades de faculté, des personnes avec lesquelles j’ai eu à travailler dans d’autres structures. Je pense même qu’ils sont en train de monter les gens de ma région contre moi. En effet, les ressortissants de ma région, il y en a 8. parmi eux, j’ai trouvé 3 au sein du ministère. Je n’ai fait que les confirmer. Au nombre des 5 autres, il y a au moins 2 à mon cabinet et un autre à la Direction financière. En fait, et je crois que c’est une préoccupation pour nous tous, le mal de la Côte d’Ivoire, c’est le tribalisme. Il faut le combattre. J’en suis tellement conscient que mes convictions je ne les détermine pas par rapport à ma région. Vous voyez, compte tenu de mes origines, d’autres auraient pu imaginer que je suis de l’autre bord. Mais tout le monde sait où je me trouve. C’est dire que tout est une question d’éducation et de formation. Je trouve même positif qu’un ressortissant de l’Ouest soit à droite et qu’un autre du Centre soit à gauche. C’est ce qui fait le charme de la Côte d’Ivoire, et qui permet d’ailleurs de juguler les crises qu’on n’arrive pas à résoudre dans d’autres pays. Ceux qui écrivent ces articles ne me connaissent certainement pas suffisamment. Ainsi donc, pour leur gouverne, je leur demande de regarder la structuration telle qu’on l’a faite mais également ce que nous voulons et essayons de faire pour la Côte d’Ivoire. Avec l’appui de tous nos collaborateurs et de nos partenaires, le soutien de nos collègues ministres, le tout sous l’autorité du Premier Ministre et du Président de la République. Il faut regarder l’énergie que nous déployons, le sérieux que nous mettons dans l’accomplissement de la mission à nous confiée et les résultats qui en découlent. Enfin pour clore ce sujet, sachez que je suis le protoJe ne peux donc avoir de telles attitudes, parce que mon environnement naturel est un environnement ivoirien, un environnement ouvert. Je ne peux que l’être. En fait, c’est comme cela que nous avons vécu. Aussi, nous avons eu, par notre cursus scolaire et universitaire à voyager sur toute l’étendue du territoire national. Tout était si bien organisé qu’à notre tour nous devons nous illustrer de la meilleure des manières dans nos différents services. Et puis, lorsque après l’ENSTP, vous servez dans plusieurs services (Ndlr : Travaux Publics, ministère des finances, Caistab) et devenez par la suite député, vous devez être logiquement un bon Ivoirien. Celui qui est ouvert et met en avant la valeur des personnes. Lesquelles de par leur compétence, montrent qu’on n’a pas eu tort de les mettre où elles sont. C’est le cas de mes collaborateurs dans ce ministère où je suis depuis deux ans.
N’est-ce pas qu’on veuille toujours créer des problèmes où il n’y en a pas, parce que les explications que vous venez de donner et celles que vous avez données par le passé sont si claires… Comment expliquez-vous cet état de fait ?J’ai du mal à comprendre. Peut-être que les jours à venir nous permettront de comprendre les fondements de cet acharnement. Parce que c’est de cela qu’il s’agit. Surtout qu’on sait quelles sont les personnes qui ont financé le journal en question. Ce sont des personnes apparemment, ont de bons rapports avec nous, avec lesquelles nous défendrons les mêmes bilans. En fait, je sui étonné de voir qu’il y ait trois articles de suite à la Une de surcroît, sur des questions qui ne nécessitent pas un tel acharnement. Dans le fond, rien de fondé, rien de fondamental. Ecoutez, moi je demanderai aux Ivoiriens de fouiller un peu, de voir ce qui se passe ailleurs plutôt que de s’acharner sur des personnes qui, dans leur choix, prennent en compte le critère de compétence.
Il se poserait aussi des problèmes au niveau des missions à l’étranger, étant entendu que vous seriez un grand demandeur de services ?Quoi de plus normal ! Vous savez que nous faisions des compétitions. L’an passé, nous avons participé à 65 compétitions internationales. A chaque rendez-vous, le ministère doit être représenté. Il faut mandater des gens qui viennent par la suite faire le compte rendu de ce qui se passe. Et puis, il faut le préciser, ce sont des compétitions internationales et non des missions. Toute chose qui a des implications que nous essayons de gérer au mieux. Il faut éviter de créer des problèmes où il n’y en pas. A-t-on une fois appris qu’un collaborateur du ministre Banzio n’est pas rentré au pays après une mission à l’extérieur ? C’est à ce niveau que le problème peut se poser. Mais dans toutes les représentations que je fais, même au niveau des fédérations, tout est mis en œuvre pour que les athlètes reviennent. Quand bien même au niveau de certaines disciplines, la difficulté à maîtriser la situation est grande.
Parlant de compétition, Monsieur le ministre, la CAN 2008 est terminée servant un bol de désillusion aux Ivoiriens. En tant que premier responsable du sport ivoirien qu’est ce qui n’a pas marché à votre avis ? Avant tout, je voudrais dire que je n’utiliserai pas le terme désillusion. On a eu tout simplement un goût inachevé par rapport aux espoirs placés en l’équipe et sa brillante prestation au premier tour et en quart.Evidemment comme nous le disions ces derniers temps, il faut aller des années en arrière pour comprendre que depuis 1992 la Côte d’Ivoire a été souvent fantomatique au premier tout et était même absente à l’édition de 2004 en Tunisie. Après quoi, nous avons été finalistes en 2006 et cette année nous terminons 4ème. Je pense qu’il faut relativiser les choses. Nous sommes sur une certaine tendance mais les deux derniers matchs ont montré qu’il y a, au plan technique et tactique, des corrections à apporter pour être au diapason de la réputation des individus qui composent l’équipe. Le président de la FIF et son équipe vont y travailler. Aussi, allons-nous aborder ensemble certains problèmes importants. Et, au-delà, comme nous l’avons indiqué, les Etats Généraux du sport qui vont consacrer la prise de décisions importantes pour l’organisation du sport en Côte d’Ivoire. C’est indéniable, ça aura une incidence sur l’organisation à la base puisque nous allons travailler sur la reforme de l’OISSU. Il y aura une incidence par ailleurs qui va rejaillit sur le football.
Parlant toujours de la CAN, disons que l’entraîneur des Eléphants, Stielike, est revenu après une période d’absence de deux mois environ. A ce niveau, peut-on savoir si le ministère a son mot à dire dans le choix du sélectionneur national ?Pour l’instant, nous ne nous mêlons pas des consultations de base. Mais pour ce qui est des décisions, nous sommes forcément impliqués. Ce n’est un secret pour personne, l’Etat de Côte d’Ivoire est le dernier responsable de l’équipe nationale. Ce qui sous-entend que les grandes décisions doivent être prises de façon concertée. Donc nous attendons le moment opportun pour voir comment contribuer ensemble à la décision. Mais d’ores et déjà, et compte tenu de certaines faiblesses de l’équipe, qui expliquent en partie les résultats des deux derniers matchs, je pense que tout choix devrait se faire en connaissance de cause. Il faut tenir compte de la nécessité de régler certains problèmes importants.
L’organisation de la première édition de la CAN des locaux a été confiée à la Côte d’Ivoire. Peut-on savoir les enceintes qui vont accueillir les matches ? Doit-on s’attendre à voir des rencontres se dérouler à Bouaké par exemple ?A priori, ce sera huit équipes. Ce qui suppose deux poules, donc deux stades. Nous en avons trois. Il va falloir achever leur réhabilitation. Le Champroux et le Parc des Sports par exemple ont été déjà équipés de gazon synthétique. Concernant le Champroux, il faut accroître la capacité d’accueil avec des virages.Au lieu de 7000 on aura ainsi 20 à 26 000 places assises comme les petits stades de Kumasi et de Takoradi.Nous aurons besoin évidemment d’équiper ces stades de certaines commodités comme le salon VIP et retoucher les vestiaires qui sont déjà acceptables. Pour le Parc, nous avions en projet la mise en place de grille de sécurité. Il va falloir accélérer les travaux, faire remonter la clôture et augmenter le nombre de places assises. Le stade Félix Houphouët Boigny y compris, nous devons équiper ces stades de tableaux électroniques. Ce sont des réhabilitations importantes à faire pour ce rendez-vous. Mais il n’est pas à exclure que deux ou trois matches puissent se dérouler à Bouaké. Les deux stades de Bouaké devraient donc être réhabilités. En outre, on peut saisir cette opportunité pour construire deux complexes (un à Abobo et un autre à Yopougon) où on aura des aires de pratique des autres disciplines.
Mais Monsieur le ministre, avec toutes les contraintes, est-ce que ces réhabilitations vont être achevées à temps ?C’est possible. Il suffit tout simplement que nous commencions tôt. Pour les travaux que je viens d’indiquer, on les aura bouclés au bout de quatre à six mois. Parce qu’il y a des travaux qui ont été déjà engagés. Il ne faut pas oublier aussi que le stade de Bouaké, on l’avait réhabilité au 1/3 en un mois à la faveur du match contre Madagascar. Il reste donc les 2/3. il suffit qu’après que nous ayons passé la communication en Conseil des Ministres, que les moyens débloqués pour que les travaux commencent.
Il avait été question de la construction d’un stade olympique dans les environs d’Anyama, où en est-on avec ce projet ?C’est un grand projet que nous essayons avec le BNETD de réactiver. Mais pour ce dont je parlais plus haut, il s’agit des complexes à moindre coût que nous envisageons de construire. Nous allons donner plus de détails plus tard. Toutes ces choses, nous voulons les faire dans le sens du développement du sport en Côte d’Ivoire. Nous nous disons qu’en construisant des enceintes sportives dans les communes comme Abobo et Yopougon, cela va créer beaucoup plus d’engouement au sein de la population riveraine.
Les Jeux Olympiques arrivent à grands pas. C’est un événement très important…Effectivement, c’est un événement très important. Nous attendons de recevoir tout le programme de la FIF pour que les ressources soient débloquées pour la préparation de notre sélection espoir.
Est-ce seulement en football que la Côte d’Ivoire sera représentée ?Non. Je parle des Espoirs parce qu’ils ont déjà leur billet de Beijing en poche mais également parce que c’est la première fois que la Côte d’Ivoire sera représentée en football. Sinon, en Judo, on a deux représentants. Les handballeuses sont, quant à elles, encore à la lutte pour obtenir leur sésame. Elles sont actuellement en préparation pour l’expédition de Roumanie où elles vont jouer les barrages. A l’issue de ce tournoi qui regroupe quatre continents, on espère qu’elles vont arracher l’une des deux places qualificatives, tout comme en handisport et aux jeux olympiques.
Quand aura-t-on la liste définitive des disciplines dans lesquelles la Côte d’Ivoire sera représentée ?Ce sera probablement jusqu’à la fin mars. A ce moment, on sera situé sur le nombre exact. Le tournoi qualificatif de handball par exemple est prévu à cette période. Aussi jusqu’en fin mars, les minima vont être vérifiés au niveau de certaines disciplines sportives.
Revenons à la question de stade. Il y a quelques mois, le Palais des Sports avait alimenté l’actualité sportive. Pour un certain nombre de problèmes, il avait été fermé pour travaux. Peut-on savoir l’état d’avancement de ces travaux de réhabilitation ?En fait, les travaux n’ont pas encore démarré. Le BNETD est en train de mener les études. J’avoue que la question du Palais des Sports est un dossier assez important. Avec le ministère des Finances, nous avons convenu de respecter strictement les procédures, c'est-à-dire faire les appels d’offres pour sélectionner le maître d’œuvre. Actuellement, nous sommes en train de confectionner les dossiers d’appels d’offres avec la direction des marchés.
Mais, peut-il y avoir une procédure d’urgence ?Nous avons fait ce que nous avons pu. Mais nous ne sommes pas le ministère des Finances. Nous avons saisi le ministre des Finances pour qu’en urgence les travaux soient faits, il nous a dit de respecter les procédures. Nous allons nous y conformer. La conséquence c’est que le Palais des Sports sera fermé pendant toute cette période où nous allons observer les procédures classiques qui prennent du temps. Je suis désolé de constater que les options qui m’ont été proposées n’aient pas d’autres alternatives.
Donc l’ouverture du Palais des Sports n’est pas pour maintenant ?Absolument. Certains présidents des fédérations semblaient ne pas nous écouter, mais, en réalité, les travaux en cause sont colossaux. Nous allons donc lancer un appel d’offres en bonne et due forme. Surtout qu’au niveau budgétaire, nous avons de la provision. Même si nous sommes débiteurs vis-à-vis de l’entreprise qui a réalisé les travaux. De toutes les façons, nous allons faire face à cette situation en même temps que nous lançons l’appel d’offres.
Tout cela est du ressort du ministère des Finances ?Les travaux incombent à trois composantes : les Finances, le ministère de la Construction et nous-mêmes. Mais comme le BNETD est le maître d’œuvre, il sera associé à la prise des décisions.
Il y avait également été prévu la réhabilitation de certains stades de l’intérieur, notamment celui de Daloa. Quel est l’état d’avancement des travaux à ce niveau ?La livraison du stade de Daloa était prévue pour fin mars. Disons que les travaux sont très avancés. Cette semaine, il doit y avoir une visite de chantier conjointe Ministère / Mission française de Coopération pour pouvoir valider l’état d’avancement des travaux. Les travaux ont commencé également à Gagnoa. Faut-il préciser au passage qu’il s’agit d’une réhabilitation sérieuse qui devrait engloutir près de 190 millions de FCFA. En outre, et cela depuis dix jours, nous avons ouvert les pistes de réhabilitation profonde du stade de Grand-Bassam. Nous pensons aussi pouvoir faire réhabiliter le stade de Man et celui de Korhogo dans un premier temps et ceux de San Pedro et Abengourou pour la suite. De façon générale, il s’agit de réhabiliter tous les stades en déliquescence. Je pense que d’ici 2009, beaucoup de travaux seront faits.
Sur quels fonds seront faits ces travaux, sur les fonds de l’Etat ou sur ceux de la parafiscalité ?Les fonds de la parafiscalité affectés à la réhabilitation des infrastructures sportives sont en place ; tout est lié jusque-là à une question de procédure. Ce sont près de 180 millions de francs qu’on doit avoir. Cependant, les travaux que je viens d’énumérer sont tellement importants que 180 millions ne peuvent pas suffire à réaliser tous les travaux. Il y a le budget normal de réhabilitation des infrastructures sportives dont la dotation est logée à l’ONS qui doit prendre en charge ces éléments. Mais pour le stade de Daloa et celui de Gagnoa, il y a eu un cofinancement. A Daloa, la coopération française a offert 65 millions. A Gagnoa, elle va supporter le coût de tous les travaux qui s’élèveront à 190 millions. Les autres éléments supplémentaires seront faits sur la base du budget de l’Etat de Côte d’Ivoire.
L’Etat aura-t-il les moyens pour faire face à ces charges, quand on sait que le ministère des Sports est le parent pauvre du budget national ?Bien sûr. Nous n’avons pas de souci à ce niveau. Nous avons eu la dotation budgétaire. Tout est une question de trésorerie. Mais le premier à lever, c’est l’appel d’offres. Si les appels d’offres sont faits et que les entreprises sont sélectionnées pour les différents travaux, il ne restera que le seul problème de trésorerie.
Aujourd’hui, quel est l’état de la parafiscalité ?Vous savez, le niveau des dotations est fonction des recettes. Or les recettes dépendent malheureusement de la consommation du tabac. On ne peut pas encourager les gens à consommer de tabac. Mais, c’est à cette condition que les recettes augmentent. Aussi, faut-il dire que c’est lié à l’économie du pays. S’il y a une reprise de certains comportements, cela va certainement se ressentir dans nos recettes. Pour l’instant, pour l’année 2008, je ne peux rien dire. Nous n’avons pas encore reçu les premiers chèques. D’ailleurs, nous avons un décallage de trois mois vu qu’on n’a pas encore reçu le chèque de décembre 2007. il nous faudra donc résorber celui de décembre 2007, celui de janvier et de février 2008. ce qui fait en tout trois mois. Toutefois, dans le fonctionnement, nous avons déjà eu une séance de travail très importante avec les fédérations, pour leur indiquer le format dans lequel ils doivent nous justifier les dépenses des premières tranches qui leur ont été octroyées. Parce qu’il faut rappeler qu’il y a eu une convention entre le ministère, représenté par la direction générale, et les présidents de fédération sur les points d’application de la notion de la parafiscalité. C’est en fonction de cela qu’ils doivent justifier les dépenses. Cela répond au besoin d’utiliser au mieux ces fonds. Parce que si la subvention parafiscale est mal utilisée, on risque de ne pas servir le sport.
Est-ce à dire que les fédérations qui ne gèrent pas bien leurs fonds seront écartées de la liste des bénéficiaires ?Absolument. La convention est claire là-dessus : si vous gérez mal, vous êtes suspendus jusqu’à nouvel ordre. De fait, les dotations qui leur sont destinées, pendant cette période de suspension, seront affectées au Fonds de Solidarité. Ils le savent. On le leur a répété plusieurs fois. Nous avons d’ailleurs adopté une attitude beaucoup plus pédagogique parce qu’il s’agit d’une nouvelle manière de faire.
On se dit quelque part que la parafiscalité a généré pas mal de problèmes dans les fédérations. Tout le monde se bat depuis lors pour être à la tête de fédération…C’est un constat qui est réel. Et ça je comprends aisément. Quand il y a beaucoup de moyens quelque part, chacun veut s’y retrouver par intérêt. Mais personnellement, la parafiscalité devrait libérer des présidents de fédération sui craignaient de mettre leurs propres fonds dans la gestion de la fédération. Mais je le répète encore qu’on connaît les points d’application de ces fonds et donc personne de pourra s’en servir comme il le veut.
Justement, au niveau du sport auto, il y a un bicéphalisme qui prévaut. Pouvez-vous nous dire qui de Kady Angelbert et d’Aka Bosson le ministre reconnaît-il ?Vous savez, le dossier sport auto est assez complexe. Quand un dossier se trouve devant vous et qu’il entraîne des rebondissements, c’est embêtant. Parce que nous, nous gérons le volet administratif. Et comme ils sont devant les tribunaux, nous sommes un peu embêtés. Selon les informations qui me sont parvenues récemment, la dernière décision de justice serait en faveur de Kady Angelbert. Quoiqu’on dise, les deux entités nous ont mis dans une situation très difficile. Ça fait partie des choses que nous allons essayer de gérer dans le cadre des Etats Généraux du sport. Car, il faut reconnaître que les statuts des fédérations varient d’une fédération à une autre, ou en fonction de l’éloignement ou de la proximité de la date de fin de mandat. Il faut mettre toutes ces choses à l’étude pour éviter les problèmes que nous connaissons dans nos fédérations et qui tuent actuellement le sport auto moto.
Vous parlez des états généraux du sport. C’est quand à peu près et de quoi va-t-il s’agir ?Le conseil des ministres a adopté le principe de l’organisation des états généraux du sport. Maintenant une communication est en cours à l’effet d’obtenir l’accord du gouvernement. Cela dit, nous retenons a priori la période allant du 9 au 11 avril 2008. Question d’avoir le temps de préparer tous les documents nécessaires. Ce sont en effet plusieurs questions qui seront abordées. A savoir, la loi du sport, les statuts des fédérations, le financement du sport, les infrastructures et bien sûr la formation et les centres de formation. Ce sont tous ces sujets de haute importance. On planchera aussi sur la reforme de l’OISSU. L’OISSU, vivier de talents par le passé et qui, ces dernières années, a connu beaucoup de difficultés. Voilà résumés les grands points que nous allons aborder dans le cadre des états généraux. Je reviens cependant sur la question du financement qui est important à plus d’un titre. Lesport joue un rôle si primordial qu’on a le devoir de trouver des financements durables.

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