Grande révélation de la CAN angolaise, Tioté Cheick est un joueur de caractère et de devoir. Mais, le talentueux milieu défensif de Twente garde les pieds sur terre. Toutefois, quand il s’agit d’évoquer les ambitions ivoiriennes en Angola, le garçon voit grand !
Cheick, qu’est-ce que cela te fait d’avoir atteint les quarts de finale de la CAN alors que tu es à ta première participation à cette compétition ?
Cela me fait énormément plaisir. Toute l’équipe est contente parce qu’on était obligé de sortir le grand jeu contre le Ghana. Dieu merci tout s’est bien passé pour nous, même si cela n’a pas toujours été facile. Maintenant, on a tout le temps pour voir venir la suite des événements.
Le fait d’avoir été calé d’entrée par le Burkina Faso, que vous avez surclassé lors des éliminatoires, a-t-il fait naître des doutes au sein du groupe ?
En aucun moment.  Personne n’a douté au sein du groupe. On savait bien que si on restait concentré et que si on avait un peu de réussite, on ne devait pas avoir du mal à obtenir notre qualification. Au contraire, le nul réalisé contre le Burkina Faso nous a rendu plus soudé. Cela nous a surtout permis de comprendre que rien ne sera facile à cette CAN. A ce moment-là, on savait qu’on était obligé d’élever notre niveau de jeu si on souhaitait aller plus loin dans cette compétition.
Les observateurs sont un peu surpris par tes solides prestations depuis le début du tournoi d’autant plus que tu es un novice à ce niveau. C’est ton cas aussi ?
Je travaille justement pour être au top durant les rencontres. Je ne veux pas décevoir le coach qui me fait confiance. Quand on travaille durement, on en récolte toujours les fruits. Mais, je sais bien que j’ai beaucoup de travail à accomplir. Je dois encore m’améliorer dans plusieurs domaines.
Comme dans le domaine de l’engagement ?
Oui. Je sais que je fais beaucoup de fautes. Mais, c’est mon jeu qui veut ça. Je ne sais pas m’économiser. Je dois cependant faire attention aux cartons et dissimuler un peu plus mes fautes. En un mot, je dois être un peu roublard quoi ! Il y a beaucoup de travail devant moi. Je ne suis pas encore arrivé.
Tu t’attendais à être un titulaire en puissance dans cette compétition ?
En sélection, on est tous des titulaires potentiels. On est toujours prêt à assurer quand le coach te fait confiance. Moi, je ne me pose pas de questions. Je travaille et je prends les choses comme elles viennent.
Aujourd’hui, as-tu la nette impression que tu t’ais fait une place incontournable dans l’entrejeu ivoirien ?
Ce serait une grosse erreur que de penser ainsi. Je ne suis pas indispensable dans l’équipe. Je travaille de sorte à ce que le coach me fasse confiance. Et chaque fois que c’est le cas, je donne le meilleur de moi-même. Je ne calcule pas. 
Jusqu’où iront les Eléphants et Tioté Cheick ?
On souhaite aller le plus loin possible. On veut aller jusqu’au bout et remporter le trophée pour le peuple ivoirien, pour tous nos supporters. En ce qui me concerne, je continue mon apprentissage. J’espère connaitre une très grande carrière.
Par Abdoul KAPO, à Cabinda