Vous venez d’apprendre votre qualification pour  les JO 2016. Dites comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?

Je me réjoui déjà de cet exploit. Etre présente à cette compétition qui regroupe les 32 meilleurs judokas au monde, je crois que c’est une expérience fabuleuse à vivre. Je savoure cela. Mais j’avoue que cela n’a pas été facile. C’est le couronnement  de plusieurs mois de travail. Nous avons disputé  plusieurs compétitions en Europe, des opens  et bien sûr les championnats d’Afrique séniors et de Kata de Tunis d’où  nous sommes revenues avec la médaille de bronze.

Ce sera votre première participation à cette compétition. Quel sera l’objectif de la novice que vous êtes ?

Il est clair que ce sera ma première expérience dans cette  grande compétition internationale. Toutefois, je ne pars pas en  touriste ou en victime résignée. J’irai me battre dignement pour honorer les couleurs nationales. Je vise une médaille  à ces jeux. Que ce soit l’or, l’argent ou le bronze mais je ne compte pas revenir bredouille de Rio.

Pour atteindre cet objectif, il faut une préparation de  taille…

Evidemment ! Les médailles ne courent pas les rues. Elles ne s’obtiennent pas en dormant sur ses lauriers. Il faut une préparation efficiente qui nécessite assez de moyens. Si je bénéficie d’un peu plus de moyens qu’aux championnats d’Afrique, je crois que la moisson sera bonne au Brésil.

De quoi auriez-vous besoin concrètement ?

J’aurai besoin de plus moyens qui me permettront de bénéficier  d’entrainements adéquats. Aussi aurai-je besoin de participer à plus de compétitions internationales et des stages de haut niveau. Vous comprenez pourquoi je parle de moyens. Moi je ne suis qu’un soldat au service de mon armée. Et c’est  à mon capitaine et mes généraux de me trouver des moyens  afin que j’aille défendre mon pays.

La fédération ivoirienne a-t-elle déjà concocté un programme ?

Là-dessus je voudrais saluer le dévouement et la détermination du président Isaac Angbo qui fait mains et pieds pour nous aider à aller de l’avant. Dans quelques semaines, je m’envolerai pour Budapest en Hongrie dans l’optique d’entamer ma préparation. J’aurai plusieurs compétitions et des stages. L’Etat  entend également jouer sa partition. Je crois que les choses iront pour le mieux.

Comment se sent Zouleiha Dabonné, physiquement et moralement à quelques mois des Jeux Olympiques ?

Mon moral est au beau fixe. Physiquement, je me sens bien. Je traine de petits pépins aux doigts mais rien d’inquiétant. C’est d’ailleurs  avec ces bobos que nous avons glané le bronze. Donc je vous rassure. Zoul est d’attaque et prête.

Propos recueillis par Michaël KOUAKOU