Humeur : FIF, le mal du football ivoirien ?
Humeur : FIF, le mal du football ivoirien ?
Samedi, on a apprécié à sa juste valeur la belle qualification du Ghana pour les quarts de finale du Mondial 2010. Uniques rescapés des équipes africaines à la compétition sud-africaine, les Black Stars ont fait honneur au continent noir.
Si le succès des Ghana Boys devant les Américains nous a réjouit au plus haut point, il nous a également secoué et rempli de regrets, nous Ivoiriens. Comment se fait-il que cette jeune équipe, privée de son guide Michael Essien, a-t-elle pu se hisser parmi les huit meilleures nations du football mondial ? Et comment se fait-il qu’une équipe comme celle de la Côte d’Ivoire, constellée des plus grandes stars continentales n’a pu franchir le seuil du premier tour ?
C’est dire qu’il ne suffit pas d’avoir de grosses individualités pour avoir une équipe conquérante. Le plus important c’est d’avoir une bonne équipe dans laquelle les individualités peuvent s’exprimer librement. Et puis, le succès ghanéen, il ne faut pas chercher ses origines loin. L’échec ivoirien, il ne faut pas, lui aussi, chercher ses origines loin. Ni consulter un devin pour connaitre l’identité du responsable de nos mésaventures répétitives. Le coupable, l’unique responsable n’est personne d’autre que la Fédération ivoirienne de football (FIF). C’est regrettable de le dire, mais la Côte d’Ivoire a mal à sa fédération.
Si la FIF possède d’importants moyens depuis l’arrivée de Jacques Anouma à sa tête, elle n’est pourtant jamais parvenue à utiliser ses moyens à bon escient. Sa politique sportive, sa façon de fonctionner est le propre des fédérations bananières. Visiblement, la Côte d’ivoire a de grands joueurs, mais pas de grands dirigeants. La FIF porte à elle seule le fardeau de l’élimination précoce des Eléphants au Mondial 2010. Elle qui s’est rendue championne du désordre à la tête de l’équipe nationale. Que devait-on attendre de cette Coupe du monde alors que nos joueurs n’ont eu que deux semaines pour la préparer avec un entraineur qui venait tout juste d’arriver ? Un Mondial ne se prépare pas en deux semaines.
La FIF a préféré débourser des centaines de millions pour engager un entraineur au grand nom. Sven-Göran Eriksson n’avait jamais mis les pieds en Afrique. De fait, il ne connaissait rien de nos réalités. Résultat, la Côte d’Ivoire s’est vu éjecter du Mondial dès le premier tour. C’est vrai, on a pu apprécier leur jeu plaisant et engagé. Mais cela n’enlèvera pas aux plus ambitieux le sentiment de gâchis qui prévaut. Avec une bonne préparation et un entraineur en place depuis longtemps, les Eléphants pouvaient nettement faire mieux.
Aujourd’hui, la FIF va encore se lancer à la quête d’un nouveau sélectionneur qui se verra jeter à la porte dans quelques mois. Dans l’histoire des sélections, seule la stabilité et un bon projet sur une longue période paient. Le bricolage n’a jamais produit de résultats positifs. Il est temps pour la FIF d’emprunter enfin le bon chemin. Celui qui conduit à des victoires. Les échecs, nous en avons assez.
Par Abdoul KAPO
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