Il se souviendra toute sa vie du 5 novembre 2011, et de son corps à corps avec certains supporters surchauffés de l’Africa. « Mécontents de l’issue de la partie, certains supporters se sont rués sur moi ». Quelques secondes d’inattention des forces de l’ordre ont suffit aux vandales armés pour rendre le jeune arbitre méconnaissable. Chaque parcelle de son corps témoigne du comportement moyenâgeux des supporters du club vert et rouge. « J’ai l’œil gauche tuméfié, le crâne fracassé par des jets de pierres, la clavicule auriculaire a été également endommagée et cela saignait beaucoup », indique-t-il.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
« A l’aide de cailloux et je ne sais plus de quelle arme, ils sont venus à mon encontre avec l’intention d’en finir avec moi. Ils voulaient me tuer », relate-t-il. Ce dimanche, jour de la fête de la Tabaski, Denis, cloîtré dans sa demeure de Marcory, a les stigmates douloureux de son passage a tabac par des hommes sur-passionnés, des supporters de l’Africa qui à tort clamaient l’injustice de l’arbitrage. «Je ne peux pas me prononcer sur ma prestation pour l’instant. Mais je puis vous dire qu’un jour après mon calvaire, je me sens toujours mal. J’ai rendez-vous avec le professeur Bah Cyrille qui me situera sur l’avenir», déclaré Dembélé Denis en attente de la décision de l’instance fédérale sur cette énième acte d’agression des supporters des Aiglons.
 
Par Patrick GUITEY