Le mois sacré de l’islam, le ramadan bat son plein depuis le 10 aout dernier. Occasion rêvée de recharger ses batteries spirituelles, une période unique qui s’oppose aux musulmans seulement un mois sur douze. Ce qui n’est pas sans poser de gros soucis aux clubs de football employeurs de joueurs musulmans qui doivent garder le rythme de la haute compétition et demeurer performant malgré la grosse chaleur qui accompagne souvent ce mois sain. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
Pour les sportifs de haut niveau, l’islam permet néanmoins quelques aménagements de l’un de ses cinq piliers et notamment le report du jeûne. Plus que le manque d’alimentation, c’est surtout le manque d’absorption d’eau entre le lever et le couché du soleil qui semble irriter les entraineurs qui comptent sur leurs joueurs, surtout lorsque que ces derniers portent leur équipe à bout de bras.
En Europe là où se trouve le gros contingent de joueurs musulmans, le sujet semble trop épineux pour que les dirigeants qui préfèrent ne pas en parler. On préfère miser sur le bon sens des athlètes plutôt que de laisser des consignes contraignantes. En Allemagne par contre, les footballeurs musulmans sont autorisés à manger pendant le ramadan, à condition d’être professionnel. Une décision conjointe du conseil des musulmans d’Allemagne et les fédérations de football.
« Le contrat de travail conclu par le joueur et le club oblige le joueur à maintenir un certain niveau de performance et lorsque son travail, régi par contrat et constituant sa seule source de revenu, l'oblige à jouer en période de ramadan et que le jeûne a une influence sur sa performance, alors il a le droit de rompre » (Source ZMD)
Si certains clubs diminuent les doses d’entrainement des footballeurs musulmans qui subiraient des baisses de rendement physique, d’autres laissent leur liberté aux joueurs qui, en majorité préfèrent rattraper ensuite, à l’image de Kolo, Yaya Touré (Manchester City) et Anelka (Chelsea), Eric Abidal et Seydou Keita (Barcelone).
Celui qui affiche de plus en plus sa foi musulmane sur le rectangle vert même dehors du mois sacré, Frédéric Kanouté (FC Séville), n’a pas peur de mécontenter son employeur. Mieux, il manifeste son intention de faire le ramadan les matches se déroulant un peu plus en soirée selon le quotidien sportif Marca.
                                                                         Abdoulaye KONE