En 8e de finale aller de la Ligue des Champions, l'Olympique Lyonnais et le FC Barcelone ont fait match nul (1-1), mardi au stade de Gerland. Généreux dans l'effort et appliqués, les joueurs de Claude Puel n'ont pu conserver leur avantage acquis en début de match. Il faudra un exploit au Camp Nou...
LYON - BARCELONE : 1-1
Buts : Juninho (7e) pour Lyon - Henry (67e) pour Barcelone
Lyon avait un plan pour enrailler la machine barcelonaise. Il ne lui a manqué qu'un soupçon de fraîcheur physique et de réussite pour l'appliquer à la lettre. En 8e de finale aller de la Ligue des Champions, l'OL peut se targuer d'avoir tenu la dragée haute au Barça (1-1). A la plus grande équipe du moment. Les plus optimistes retiendront qu'entre le leader de la Ligue 1 et celui de la Liga, l'écart est finalement assez infime. Les plus réalistes rétorqueront que les protégés de Claude Puel devront impérativement marquer dans quinze jours au Camp Nou. Sous peine de voir les portes des quarts se fermer devant eux pour la troisième année consécutive.
Lyon avait donc un plan : 1. Presser haut pour obliger le Barça à défendre plutôt qu'à monopoliser le cuir ; 2. Prendre Xavi à la gorge pour isoler une attaque explosive, qui carbure à plus de 3 buts par match depuis le début de saison ; 3. Marquer l'insaisissable Lionel Messi en zone, pour l'empêcher de prendre de la vitesse. Du tableau noir au pré, les coéquipiers de Juninho ont respecté scrupuleusement les consignes pendant plus d'une heure.
Lloris a fait son match
Dans un Gerland chaud comme la braise, le Brésilien a allumé la première mèche d'une rencontre rythmée, d'une très haute intensité, riche en occasions. D'une frappe enroulée aussi lumineuse que malicieuse, il a nettoyé la lucarne de Valdès dès la 7e minute (1-0). Le 43e coup franc du maître artificier sous le maillot rhodanien aurait pu freiner les ardeurs offensives d'un Lyon conquérant. Il a au contraire encouragé les initiatives offensives et l'âpreté du combat : en première période, l'OL s'est créé des occasions à la pelle à mesure qu'il a multiplié les fautes (10 avant le repos). Si Benzema n'avait pas trouvé le poteau de Valdès (26e), Lyon aurait pu faire plier le roi d'Espagne.
Mais c'est en reculant, en laissant davantage d'espaces, qu'il a remis le Barça sur les rails. Sans Abidal et Iniesta, la formation de Pep Guardiola a alors retrouvé les vertus collectives qui lui avaient tant fait défaut samedi dernier, face à l'Espanyol (1-2). Plus de 60% de possession, des séquences à une touche de balle, un bloc lyonnais qui s'étiole : le scénario d'une égalisation barcelonaise semblait écrit. Et malgré un Hugo Lloris tantôt chanceux devant Eto'o (14e), tantôt hors norme face au coup franc dévie d'Alves (57e) puis au crâne de Piqué (65e), malgré un Cris intraitable dans les duels, l'arrière-garde rhodanienne a fini par plier. Sur un énième corner de Xavi, prolongé par Marquez pour la tête plongeante de Thierry Henry au second poteau (1-1, 67e). L'armada du Barça n'a pas seulement inscrit un énième but de la saison. Elle a aussi perpétué la tradition d'une malédiction catalane pour l'OL : en cinq confrontations continentales, Lyon n'a toujours pas battu le FC Barcelone. Mais il n'a jamais été si près d'y parvenir.
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