L’ASEC Mimosas se frottera à l’Espérance de Tunis pour la première journée de l’édition 2007 de la ligue africaine des champions dans le groupe B. Seule formation représentant l’Afrique subsaharienne, l’ASEC, après s’être brillamment qualifiée pour les phases finales de la plus prestigieuse des compétitions des clubs africains, perd des couleurs en ligue ivoirienne.
Sur les trois dernières rencontres en Ligue 1, face à des formations supposées de moindre calibre, les Mimosas n’ont enregistré aucun succès avec un bilan d’une défaite et de deux rencontres nulles dont la plus frappante fut enregistrée face au Stella Club d’Adjamé, en infériorité numérique. Un bilan à mi-parcours du championnat national de Côte d’Ivoire qui donne froid dans le dos des actionnaires à quelques heures de la rencontre avec les Sang et Or tunisiens.
« Je confirme que nous sommes moins bien dans tous les secteurs de jeu depuis un bon moment ». Ces déclarations de Patrick Liewig, manager des Jaune et Noir, à la presse ivoirienne ne viennent pas pour mettre un terme au mauvais sang que se fait les supporters du club et toute la classe du football de Côte d’Ivoire. Car, faut-il le rappeler, l’ASEC après les éliminations prématurées du Séwé de San Pédro en Ligue des Champions et du Denguélé et d’Issia Wazi en coupe CAF, est le seul représentant ivoirien en compétition africaine.
La question qui se pose partout en Abidjan est loin d’être si les Jaune et Noir seront à la hauteur des Sang et Or de l’Espérance, est plutôt à quelle braise seront farcis les jeunes loups de Me Roger Ouégnin au stade El Menza de Tunis. Difficile de ne pas y penser quand l’on connaît la nature des déplacements en terre magrébine. Mais l’ASEC a toujours relevé la tête au pire des instants où plus personne ne croyait en son étoile. Le  premier déplacement des Jaune et Noir la saison dernière chez Orlando Pirate (1-1) la saison dernière peut en témoigner. Un espoir renforcé par le retour de six titulaires dont l’absence a provoqué « un déséquilibre au niveau du jeu », rappelle Patrick Liewig qui n’est pas « inquiet » pour ce périple tunisien.
Comment l’être lorsqu’on a dans son effectif Abdul Idrissu Nafiu, le guerrier ghanéen qui fait feu de tout bois. Et même si « la star c’est l’équipe » comme veut l’inculquer Liewig à ses poulains, Nafiu demeure l’homme fort de l’ASEC. Les Mimosas pourront donc compter sur la rage du vaincre du Boy mais également sur son sens inné du but qu’il a prouvé lors de la 13e journée du championnat national en réalisant un doublé dont un super coup franc.Mais au delà des performances individuelles, l’ASEC devra « rester concentré sur (son) objectif en travaillant sur les principes tactique et défensif et sur les notions qui font déjouer l’adversaire » pour revenir de Tunis le tête haute.
Patrick GUITEY