La nouvelle filière ivoirienne du football s’est tournée depuis quelques saisons vers l’Asie et surtout la Thaïlande nouvel eldorado des talents éburnéens. Parmi ceux des ivoiriens qui brillent de mille feux chez les Thaïs, il y a Akassou Arian Jean-Baptiste. Une éclosion qui le met en pôle position pour le mercato hivernal qui s’annonce changeant pour le milieu ivoirien.
Porter un tel nom prédestine forcément à un succès, surtout dans le football. D’Akran Jean-Baptiste à Ghislain, les Akassou sont restés impériaux en défense où ils étaient tous craints des attaquants les plus prolifiques. Arian (milieu défensif) qui évolue un peu plus devant n’a rien perdu de la rigueur qui accompagne son patronyme. Et, ce même s’il veut s’affranchir d’une quelconque comparaison avec les Akassou qui l’on précédé sur les pelouses. «Je ne veux pas être comparé à mes oncles qui ont eu leur époque avec un style et un talent propre à chacun d’eux. De toutes façons ce n’est pas par eux que je suis venu au foot mais plutôt grâce à un ami», déclarait-il à sport-ivoire.ci. Un décalage qui se matérialise à travers sa position sur le terrain. Car si ses illustres prédécesseurs étaient des défenseurs axiaux, lui évolue en milieu défensif avec le Bec Tero Sasana en première division thaïlandaise. En plus, Arian Jean-Baptiste a ajouté une autre corde à son arc ; celle de buteur. De sa ligne médiane, l’ex-sociétaire du Stade d’Abidjan a inscrit 6 buts cette saison, sa deuxième en mode Thaï.
Des performances qui, en une année, attisent l’appétit de plusieurs clubs européens dont la grande masse provient de l’Angleterre. Ce qui ne déplaît pas à l’espoir ivoirien. «Je rêve d’évoluer en Premier League qui est le championnat qui allie bien physique et technique». Un rêve en passe de se réaliser car Arsenal dont le président, Peter Hill-Wood,  est le grand  propriétaire de Bec Tero, a un œil sur la perle anglaise. Et si évoluer aux côtés de Kolo Touré et Emmanuel Eboué enchanterait bien Arian Jean-Baptiste, la nouvelle perle ne crachera pas sur une autre proposition en provenance de la Premier League. «Pour un jeune footballeur comme moi, ce serait bien de jouer sous les couleurs d’Arsenal pour évoluer tout en acquérant de l’expérience. Mais je n’en fait pas une fixation car tout autre club plein d’ambition et qui me permettrait de m’exprimer m’irait bien». Des déclarations qui n’ont pas attendues d’être publiées pour que les demandes s’amoncellent dans le casier de l’agent du joueur. Cette nouvelle aventure qui s’annonce du côté d’outre-manche ne perturbe aucunement l’enfant né le 5 novembre 1985 à Songon-Agban. Car à 23 ans, Akassou Arian a déjà connu le club des Girondins de Bordeaux. Une grosse expérience qui lui permet de garder la tête sur les épaules pour terminer la saison avec le Bec Tero qui ne jure plus que par son milieu polyvalent.
Du haut de ses 1m74, l’ex-sociétaire du Stade d’Abidjan a mis Sasana à ses pieds qui ne peu plus se passer de son abattage et de sa rage de vaincre. Les vacances lui sont presque interdites par ses dirigeants qui ont peur de le voir franchir les portes d’un autre club. Mais comme la main ne peut cacher le soleil, la seule volonté des dirigeants du club Thaï ne peut étouffer l’essor de l’autre Akassou dont le chemin est tourné vers de hauts sommets, comme se fut le cas pour ses prédécesseurs dans la famille Akassou, devenue une référence par la force de ses fils.
Par Patrick GUITEY