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Zézéto, cela vous fait plaisir de voir des secrets de votre vie à Sol Béni révélés au grand jour à travers le livre “Les secrets de l’Académie“ ?
 
Au-delà des secrets qui ont été livrés, cela me fait plaisir déjà de savoir que ce que nous avons vécu restera inscrit pour la vie à travers ce livre. Ce livre veut dire que nous ne sommes pas arrivés là grâce à une baguette magique. Mais à force de persévérance et de travail. Les jeunes qui veulent devenir comme nous autres découvriront que ceux qu’ils considèrent comme des “dieux“ ont d’abord galéré avant d’atteindre ce niveau. Il y a des choses heureuses et malheureuses. En tout cas c’est comme un rétroviseur pour moi et pour tous ceux qui sont passés par l’Académie.
 
Que représente pour vous  l’auteur du livre “Le secrets de l’Académie“ ?
 
Pour moi, ce fut mon professeur. Alors que sur le terrain, coach Jean-Marc (Guillou) nous apprenait à être de grands joueurs, lui il nous permettait d’ouvrir notre esprit sur le monde tel qu’il est. Les cours qu’il nous donnait à l’Académie n’était pas les mêmes qu’à l’école normale mais il était instruit et nous communiquait son savoir. On ne va pas dire que nous sommes des génies à ce niveau, mais aujourd’hui on peut se rendre dans n’importe quel endroit sans avoir peur de nous exprimer sur divers sujets. Parce que nous avons appris tant sur le terrain qu’à l’école grâce à lui. C’est comme mon grand frère que j’apprécie, de toute façon, je l’ai toujours taquiné malgré qu’il fut mon professeur. La preuve c’est que je suis là pour le soutenir.
 
Etes-vous devenu le footballeur que vous vouliez être à votre entrée à l’Académie de l’ASEC Mimosas ?
 
Je dirai oui. Je suis ce footballeur que je voulais être. Peut-être pas avec toute la gloire dont j’avais rêvé et qui se profilait après notre rencontre face à l’Espérance de Tunis, mais je suis un footballeur professionnel et j’en suis fier. J’arrive à assumer mes responsabilités et je ne regrette rien du tout. Il faut dire que je ne me compare à personne. Je gère ma vie par rapport à moi-même et je sais que les autres ex-académiciens gèrent leur vie par rapport à eux.
 
Grand espoir de l’Académie et du football ivoirien, Zézéto est-il effacé de la carte du football ?
 
 Je veux dire aux Ivoiriens que Zézéto n’est pas et ne s’est pas effacé de la carte du football. J’évolue en Ukraine avec le Metalisk Kharkiv qui joue le haut du tableau de la première division. Comme tout joueur, j’ai des projets et des sollicitations de nombreux clubs. Mais tout ça ne dépend pas de moi. Je me consacre actuellement à mon club en espérant avoir un club plus huppé.
 
L’équipe nationale de Côte d’Ivoire, toujours un rêve ou avez-vous fait un trait sur ce rêve ?
 
Dire que jouer en sélection nationale est un rêve c’est trop dire. On ne rêve pas de jouer en équipe nationale. Je crois plutôt qu’un footballeur professionnel devrait plutôt rêver de progresser au plus haut niveau avec son club, réaliser de belles performances et penser à remporter des trophées. A la clé de tout ceci intervient à présent une convocation en sélection. Répondre aux Eléphants lorsqu’on est appelé est un devoir. Alors si je suis appelé je viendrai malgré tout ce qui s’est passé, je viendrai parce que c’est un devoir.
 
Quel commentaire faites-vous de l’accusation de dopage dont Kolo Touré, votre ancien partenaire à l’Académie, est sujet ?
 
Dans le football, ça peut arriver. Mais moi, je ne pense pas que Kolo ait pris délibérément des substances pour se doper. Non. Il a du prendre quelque chose sans s’en rendre compte. Je ne pense pas et puis de toute façon, il n’a pas besoin de ça pour être performant. Il l’est déjà voilà pourquoi il peut évoluer à ce niveau avec son club. En tout cas, j’espère vraiment que ce n’est pas ce qu’on pense de lui.
 
Propos recueillis par Patrick GUITEY