Revenant sur sa situation quelque peu compliquée en club actuellement, Daniel Yeboah fait le point
Daniel Yeboah, vous êtes cette semaine mis à pied par votre club, le DFCO. Pouvez-vous nous expliquer comment vous en êtes arrivé là ?Je suis arrivé à Dijon début 2012. C’est Patrice Carteron qui m’a fait venir. Quand j’ai signé, je suis parti à la CAN (au Gabon et en Guinée Equatoriale, ndlr), puis Patrice Carteron est parti. Quand il a été remplacé, je me suis retrouvé mis à l’écart par son successeur. A l’époque, on m’a dit au club que c’était une question de choix sportif. L’année dernière, on a fait des démarches avec l’UNFP. Ils ont demandé au club de nous réintégrer. Mais ils ne nous utilisaient pas. Abdoulaye Meïté, qui était également laissé sur la touche, est parti, d’autres aussi.Avez-vous eu des occasions de vous relancer ?Le coach et son staff ne voulaient pas du tout me faire jouer, pas même avec la CFA 2, comme Sabri Lamouchi, mon sélectionneur, le leur demandait pour que j’ai du temps de jeu. Je pense que c’est un manque de respect pour la sélection ivoirienne. Je suis pourtant le seul joueur du club qui ait joué une Coupe du monde et plusieurs Coupes d’Afrique…Avez-vous eu des problèmes personnels avec le staff depuis le départ de Patrice Carteron ?Non. Depuis que je suis là, j’ai toujours fait ce qu’on me demandait de faire.Vous auriez pu partir lors des précédents mercatos. Le club vous a-t-il bloqué ?Ils m’auraient laissé partir. Mais ils m’ont dit cela après la CAN, alors que je n’avais pas l’occasion de jouer, même pas en CFA 2.Pendant la CAN 2013, vous avez joué un match, contre l’Algérie. Cela ne vous a pas aidé ?C’était positif, mais les recruteurs veulent te voir sur au moins sur un ou deux matchs avec ton club, et cela, c’était impossible…Avez-vous déjà des contacts en vue du mercato hivernal ?Oui, mais il faut toujours que le club me fasse jouer pour venir me voir. Il y a deux semaines, j’ai dis ce que je pensais au club. Ils n’ont pas apprécié. Je leur ai expliqué qu’ils m’empêchaient d’aller au Mondial. Ils n’ont pas été capables de me comprendre. Ils m’ont donc mis à pied cinq jours car mes vérités les dérangeaient.Vous êtes en fin de contrat au mois de juin 2014, vous êtes donc libre de vous engager où vous le souhaitez cet hiver…Oui. Mais pour montrer ce dont je suis capable, il faudrait que je joues. Je veux jouer mon deuxième Mondial, défendre encore les couleurs de mon pays.Quelles sont vos relations avec Sabri Lamouchi. Comment juge-t-il ta situation ?Cela se passe bien. Mais Sabri Lamouchi ne peut pas s’ingérer dans les affaires du club. Il peut juste émettre un souhait. Il a vu le directeur sportif de Dijon, Sébastien Pérez. Patrice Carteron est au TP Mazembe. Avez-vous pensé à aller là-bas ?Oui, mais le gardien du TP Mazembe, Robert Kidiaba, est international, et dans ce club-là on respecte son statut, donc c’est compliqué.Parvenez-vous à vous entretenir physiquement malgré ce manque de compétition ?Je participe aux entraînements collectifs, je fais des entraînements personnalisés en salle, donc je me sens au top, je m’entretiens. Je serais prêt à relever le défi. Je suis prêt à montrer ce dont je suis capable. J’ai besoin d’un club qui me fasse confiance.
Réalisée par: Football 365