Les regards déjà sur vous, ce ballon d’or vient-il mettre encore plus de pression sur vos épaules ?<?xml:namespace prefix = o />

 
Ce n’est pas du tout une pression. C’est au contraire un bonheur. C’est un sacre qui vient s’aligner dans le rang des trophées que j’ai déjà gagnés. Un athlète insatiable a toujours envie d’aller le plus haut possible. C’est un avant goût de ce que je vais gagner en Afrique et pourquoi pas un signe avant-coureur de ce qui se passera le 12 février si je ne me trompe pas.
 
Quel sentiment vous anime alors que vous succédez à Didier Drogba au palmarès des ivoiriens ballons d’or africain ?
 
C’est un grand bonheur de succéder à quelqu’un comme Drogba qui est un grand footballeur, l’un des meilleurs sur la place actuellement. Ce ballon d’or, il me l’avait presque prédit. On se parle et on se dit beaucoup de choses. Il est précieux pour Chelsea mais pour nous aussi. Il sait l’importance qu’il a pour les Eléphants et tous sont unanimes sur son impact sur le groupe. Et pour la Can je dois vous dire qu’il est très concentré, comme tout le groupe.
 
 
Il est fait cas de votre embarras au sujet de la Can. Serez-vous présent avec les Eléphants si vous êtes appelé, malgré les pressions de City ?
 
Je vais vous dire une chose, si je ne suis pas présent, il n’y aura pas de football (rire). Mon intervention a été mal interprétée encore une fois par certains journalistes. Vous savez il y a certains medias surtout européens qui s’amusent à jeter le flou pour entretenir je ne sais quoi. Ce serait un grand plaisir pour City si je ne partais pas pour la Can. Mais je l’ai dit et je le répète, Manchester City a de grands moyens pour me remplacer le temps de la Can.  Je n’imagine pas un seul instant mon absence à ce rendez-vous. Que je sois blessé ou pas je serai à la Can, si je suis appelé. Car la sélection c’est le coach qui la dessine.
 
Concernant votre altercation avec Didier Zokora “Maestro“ en Afrique du Sud, que s’est-t-il réellement passé ?
 
Les gens ont mal interprété certaines choses. Pour moi ça a été dur d’entendre et de lire certaines choses venant de personnes que je connais. Maestro et moi, c’est une relation de longue date. C’est mon grand frère. C’est quelqu’un que je respecte beaucoup. Mais dans le feu de l’action, il y a des choses qui se font sans lendemain. Il y a Messi qui se querelle avec Piqué, Balotelli avec Richards, Kolo avec Adebayor. C’est vrai que nous avons eu un accro, mais ça s’est arrêté là. En tant que petit frère, je me suis excusé et lui a accepté mes excuses. C’est du passé et avec lui nous sommes concentrés pour remporter la Can ensemble.
 
 
Kolo Touré, ton aîné en manque de temps de jeu aurait des envies de départ. En avez-vous parlé ?
 
Un club reste un club. On y fait son temps et à un moment donné, on doit partir. Ce n’est pas comme la sélection nationale de laquelle on ne part jamais même quand on y joue plus. J’ai fais plusieurs clubs, aujourd’hui on y est content, demain ce n’est pas le cas et on a forcément envie d’aller voir ailleurs. Oui il a envie de partir. Les places sont très chères en sélection et il faut se battre en club pour être retenu. Kolo le sait surtout pour la Can 2012. On en parle beaucoup mais le dernier choix lui reviendra. Mais le plus important c’est de jouer et de prendre du plaisir sur le terrain.
 
Par Patrick GUITEY à Accra