A l’orée d’une nouvelle saison, l’international ivoirien, qui était aux Jeux Olympiques avec la Côte d’Ivoire, ne manque pas d’ambitions avec les Blues. Cette saison, il la place sous le sceau de l’excellence.
Salomon, quel sentiment avez-vous eu après votre élimination en quart de finale des jeux Olympiques par le Nigeria ?
On était tous évidemment déçus. On avait pris la résolution d’aller jusqu’au bout. Donc forcément, quand on s’est vu éliminé, on était triste et amer.
Ne penses-tu pas que le Nigeria était un cran au-dessus de vous ?
Du moment où les Nigérians nous ont éliminé, on ne peut pas dire qu’ils n’étaient pas plus forts que nous. Ce sera faire preuve de malhonnêteté. Seulement, je pense que si on avait abordé le match d’une autre façon, on avait les moyens de les battre. Mais je dois reconnaître que c’est une grande équipe. La preuve, ils ont accédé à la finale.
Qu’est-ce que ça t’a fait d’avoir connu une compétition aussi prestigieuse que les J.O ?
Même si j’ai pu disputer la CAN ou la Ligue des champions, je dois reconnaitre qu’au niveau émotion et prestige, les J.O, c’est autre chose. Les sensations sont différentes. Sur le terrain tu es suivi par plus de quatre milliards de personnes. C’est énorme. Moi, j’ai pris beaucoup de plaisir à ces jeux. Ce sont des événements qui n’arrivent qu’une seule fois dans la vie d’un sportif.
Justement, quelle comparaison peux-tu établir entre la Ligue des champions à laquelle tous les footballeurs rêvent de participer et les J.O ?
Mais, il n’y a pas de comparaison. Les J.O, ce sont les J.O. C’est le rendez-vous planétaire du sport dans son entièreté. Ce qui n’est pas le cas de la Ligue des champions. A partir de là, tout les oppose.
Dans quelle forme as-tu retrouvé Chelsea ?
Je suis en pleine forme. Je me sens prêt pour les batailles futures. Participer aux J.O après le stage de préparation avec Chelsea m’a fait le plus grand bien. J’espère être disponible pour l’équipe.
Cette troisième saison que tu entames avec les Blues, sous quel signe la place tu ?
Sous le signe de la continuité et du progrès. Je veux faire plus que les années précédentes. Chaque saison, je veux franchir un palier supplémentaire. Dans le football, quand on prend de l’âge (rires), on se doit de progresser à tous les niveaux.
A quels niveaux dois-tu encore faire des progrès ?
A tous les niveaux. Au niveau de l’efficacité, de la gestion de l’effort, du sens tactique, du jeu de tête. En tout cas, pas mal de chantiers si je veux atteindre le niveau mondial.
Comme Didier Drogba ?
Justement. Lui, il a fini avec ça (il éclate de rires).
Cette saison, la concurrence risque d’être plus dure pour toi. Malouda et Anelka ont certainement fini leur intégration. N’as-tu pas peur ?
C’est ce qu’il ne faut pas faire en pareil cas. Si tu as peur, tu te tues. Je n’ai pas peur. Je sais qu’il y aura la place pour tout le monde. C’est à moi de montrer au coach que je mérite une place de titulaire tous les week-ends. Mais, entre les matches de championnat, de FA Cup, de Ligue des champions, chacun aura sa chance. Si la concurrence est saine, il n’ya pas d’inquiétudes à se faire.
Tu as déjà eu des discussions au sujet de ton temps de jeu avec le nouvel entraîneur Felipe Scolari ?
Il m’a dit qu’il comptait sur moi. Mais je sais que je dois me battre pour gagner ma place.
Que penses-tu de lui ?
Il m’a laissé une très bonne impression. C’est quelqu’un qui aime le travail. C’est un fou de travail.
Tu penses que Chelsea est le grand favori pour le titre de champion ?
Cette saison, je pense que l’équipe est mieux armée. L’arrivée de Deco va nous faire beaucoup de biens. On espère qu’on va être champions. La Ligue des champions fera partie aussi de nos priorités. Je serai heureux de la remporter.
Par Abdoul KAPO