Meilleur buteur surprise la saison dernière, en étant souvent simple joker, Seydou Doumbia n’en finit plus d’exploser à Young Boys. Cette année, ses statistiques sont encore plus affolantes depuis qu’il est titulaire: dix matches, dix buts, dont deux ce week-end pour offrir une neuvième victoire aux Bernois. C’est simple: la terreur des pelouses suisses, ce n’est pas Alex Frei. Mais bel et bien Doumbia.
Seydou Doumbia, comment avez-vous atterri à Young Boys?
J’étais au Japon depuis deux ans et demi. Mais je ne jouais plus trop. Il y avait des problèmes avec le coach. Le paradoxe, c’est que sans jouer, c’est dur de te faire remarquer. Heureusement, j’étais en contact avec Doubai, mon compatriote qui était déjà à Young Boys.
C’est donc grâce à Doubai que vous avez attiré l’attention de YB?
Oui, il m’a recommandé, mon agent a fait le reste. Nous avions joué ensemble en Côte d’Ivoire. J’avais eu la chance, à 17 ans, d’avoir la confiance de mon entraîneur et j’avais terminé meilleur buteur du championnat.
Mais vous êtes allé au Japon. Pourquoi ce choix?
En fait, j’avais des offres en France. Mais j’ai eu un problème de visa, problème qui n’existait pas pour le Japon. Alors je suis parti là-bas…
On imagine que vous ne regrettez pas d’être revenu en Europe, puisque tout vous sourit à Berne ?
Non, c’est génial. Nous sommes encore plus solidaires que la saison passée. Cela fait la différence. Nous avons tous pris conscience de nos qualités.
Les vôtres, de qualités, font souvent la différence. Comment les décririez-vous?
Oh, je mélange un peu de tout. Je suis rapide, je sais dribbler, je me débrouille de la tête aussi…
Mais les défenseurs adverses font maintenant de plus en plus attention à vous, non?
Ce n’est pas grave. Comme j’ai plusieurs qualités, je suis plutôt difficile à arrêter (rires…).
Quel regard portez-vous sur le championnat de Suisse?
Je ne connaissais de la Suisse que ce que Doubai pouvait m’en raconter, quand j’étais encore au Japon. Mais j’aime ce pays. Et puis au niveau foot, c’est un excellent tremplin.
Votre rêve, c’est donc de jouer dans un grand championnat européen?
Oui. J’en rêve depuis tout petit. L’Espagne, l’Angleterre, voire la France. C’est pour cela que je me bats.
Plusieurs clubs s’intéressent à vous: quitterez-vous YB cet hiver déjà ou à la fin de la saison?
Pour l’instant, je suis ici, à Berne. Et je suis concentré sur mon équipe, Young Boys. Rien d’autre. Le jour où il faudra prendre une décision, alors je prendrai une décision. Mais pas avant.
Réalisé par tdg.ch