Vous venez de rejoindre le Dinamo Zagreb. Depuis quand remontent vos contacts avec ce club ?
D’abord, je dois dire que je suis très heureux d’avoir signé dans un club de la dimension du Dinamo Zagreb. Au fait, les dirigeants de ce club me suivaient depuis quelque temps déjà. Avant que je ne me blesse gravement au genou (il a été victime la saison passée d’une rupture des ligaments croisés qui l’a éloigné des terrains durant neuf mois), ils s’étaient signalés. Quand je suis revenu de ma blessure, ils ont continué à me draguer. J’avais plusieurs propositions cet été, mais j’ai rapidement opté pour le Dinamo Zagreb.
En optant pour le Dinamo, pensez-vous avoir fait le bon choix ?
J’espère bien. L’équipe joue la Ligue des champions et est le plus grand club de Croatie. Il fait également partie des grands noms en Europe. C’est un club avec un passé. En quittant Cluj (Ligue 1 roumaine) pour le Dinamo Zagreb, c’est une évolution dans ma carrière. A moi de tout faire pour m’imposer et gagner des trophées avec ce club. Après deux ans et un titre de champion de Roumanie, il était temps pour moi d’aller relever un nouveau challenge. Avec Cluj, je n’avais plus rien à prouver. Là, je vais dans un nouveau club. C’est un nouveau défi. Je suis obligé de me battre pour gagner ma place et franchir de nouveaux paliers.
A votre départ de Bibo FC en 2007 pour Anderlecht, vous étiez considéré comme l’un des grands espoirs du football ivoirien. Six ans après, quel regard jetez-vous sur votre parcours ?
Je suis arrivé à seize ans à Anderlecht. Les choses n’ont pas été faciles pour moi. J’ai été prêté un an à Rosenborg (Ligue 1 norvégienne) avant d’être définitivement transféré au CFR Cluj. J’ai appris de toutes ces expériences. Ça m’a permis de gagner en confiance et en maturité. Je peux dire que je suis un joueur heureux, car à 23 ans, j’ai gagné sept trophées majeurs entre Anderlecht, Rosenborg et Cluj. Et ce n’est pas encore fini !
Avec votre talent, ne pensez-vous pas que vous méritez de jouer dans un club de plus grand standing ?
C’est mon objectif. Mais il faut savoir attendre son heure et ne pas se précipiter. Le plus important est de continuer à travailler dur. Le reste viendra.
Quelles sont vos ambitions avec le Dinamo Zagreb ?
Au niveau personnel, c’est de gagner une place de titulaire et jouer le maximum de matches. J’aimerais également remporter le championnat et faire un bon parcours en Ligue des champions. Je vais donner le meilleur de moi-même pour mon équipe. Je ne veux pas que les dirigeants regrettent d’avoir misé sur moi.
Après la Belgique, la Norvège, la Roumanie, vous êtes maintenant en Croatie. Quelle est votre prochaine destination ?
Difficile de le savoir. Laissez-moi prendre mes marques et m’imposer au Dinamo ; ensuite on verra bien ce que l’avenir nous réserve. Sinon, j’adore bien le championnat anglais. L’Angleterre me fait rêver.
Au niveau des clubs, avez-vous une préférence ?
Oui. J’aime Arsenal et Manchester City.
Vous êtes Ivoirien, mais vous êtes convoité par des sélections comme celle du Burkina Faso ou encore du Mali. Avez-vous maintenant fait un choix ?
Effectivement, j’ai reçu de nombreuses propositions venant de trois pays africains. Mais, jouer pour mon pays est un rêve d’enfance. J’attends avant tout un appel de mon pays. J’ai déjà joué en Espoirs. Le prochain cap, c’est la sélection A. 
 Et si cet appel ne vient jamais ?
Je suis encore jeune, donc j’attends. Maintenant, si on me montre qu’on n’a pas besoin de moi en sélection de Côte d’Ivoire, j’aviserai et je prendrai la décision qu’il faut prendre.
L’espoir est permis d’autant plus que vos anciens coéquipiers à Bibo FC que sont Cheik Tioté et Sékou Cissé sont internationaux ivoiriens…
Je suis vraiment content pour eux. Leur présence en équipe nationale fait la fierté de Bibo. J’espère de tout cœur que mon tour viendra bientôt.
Par Abdoul Kapo