La Coupe du Monde 2010 finie, l’entraineur Sven-Göran Eriksson pas prolongé son bail avec les Eléphants, parce que trop cher, selon le président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF).
L’heure est donc à la recherche d’un nouveau sélectionneur pour les Eléphants qui débutent les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2012) en septembre prochain.
Comme elle l’a fait, avant de trouver un sélectionneur à la Côte d’Ivoire pour la Coupe du Monde, la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) prend encore tout son temps, pour faire son choix.
De quoi irriter les supporters ivoiriens qui se demandent aujourd’hui pourquoi la FIF n’a pas engagé un entraineur à long terme, après le limogeage de Vahid Halilhodzic fin février dernier.
Surtout que la pige d’Eriksson, engagé à deux mois et demi du coup d’envoi "d’Afrique du Sud 2010" n’a pas été miraculeuse. Didier Drogba et ses coéquipiers ayant été éliminés  au premier tour, comme en 2006.
Si la piste des entraineurs locaux a été totalement écartée par le patron du football ivoirien, qu’en est-il de la longue liste des techniciens « blancs » qui frappent depuis à la porte des Eléphants ?
En réalité, il est devenu difficile pour le président Anouma de revenir en arrière pour choisir parmi des techniciens qu’il avait jugé « trop petits » pour conduire la Côte d’Ivoire au pays de Mandela. En d’autres termes, les postulants enregistrés à la Maison de Verre de Treichville avant la Coupe du Monde sont victimes du choix première qualité opéré par Anouma, avec Eriksson.
Le suédois parti, la veste est devenue trop grande pour les autres, aux yeux du chef qui ne veut pas descendre la barre, malgré tous. Sinon, pourquoi la Côte d’Ivoire n’a-t-elle pas son sélectionneur depuis ? Surtout qu’Anouma avait dit qu’il « attends la fin de la coupe du Monde », pour décider. Le Mondial 2010 est fini depuis le 11 juillet avec le sacre de l’Espagne et toujours pas de successeur au technicien suédois.
Moyens amaigris ou revirement
« Pour pouvoir garder Eriksson, il faut de gros moyens. Sommes-nous en mesure ? C’est là que se trouve le problème », tente de convaincre le président de la FIF, qui pourtant a toujours affirmé haut et fort que le standing des Eléphants (deux phases finales de Coupe du Monde de suite et une équipe à 99% de joueurs professionnels) n’est pas propice aux entraineurs de « seconde zone ».
En effet, le « Chef » avait toujours cassé la tirelire pour engager des entraineurs, parfois jugés trop chers par les contribuables ivoiriens (même si ce n’est pas eux qui payent la note selon Anouma), au nom du rang mondial des Eléphants.
Anouma serait-il disposé à sacrifier l’encadrement « 5 étoiles » des Eléphants, pour ramener un ancien de la maison, Gérard Gili dont le nom a été cité par un confrère? Ce qui est plausible. Ou bien, prépare t-il les esprits des supporters ivoiriens à un retour au strict minimum, parce que les Eléphants n’ont pas d’éliminatoires de Coupe du Monde à disputer avant 2012 ? Nous n’en sommes pas sûrs. Car le premier responsable du football ivoirien a tenu récemment le discours d’un long bail. « Il faut se battre pour trouver un entraineur qui puisse travailler sur un longue période », dixit le président de la FIF. 
En somme, l’on n’est pas loin de tous les revirements de situation dans le choix du futur sélectionneur de la Côte d’Ivoire.
Alexis KOUAHIO