“Tout vient à point à qui sait attendre“. Un adage que Constant Tohouri Djakpa a vérifié le samedi dernier. Lui qui a été honoré en tant que meilleur espoir du football ivoirien. A 27 ans, le trophée aurait pu être gravé avec un autre mot : La confirmation. Car cela fait un moment que l’ex-défenseur gauche du Stella roule sa bosse. Après des bobos physiques, ce prix résonne comme un autre départ dans la carrière de l’un des rares gauchers ivoiriens au haut niveau. « C’est toujours un plaisir de recevoir un prix surtout qu’il y a des qualités en Côte d’Ivoire. Le prix de meilleur espoir, c’est encourageant même si ça fait un moment que je suis professionnel. Je crois avoir passé le cap d’espoir il me faut confirmer mon talent et je pense avoir une grande marge de progression », nous a-t-il confié.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
“Apporter ma rage aux Eléphants
 
Ce retour à la lumière de chez lui, c’est à l’Eintracht Frankfurt que Djakpa l’a préparé. « Il y a un moment que je n’avais pas fait parler mon pied gauche. Aujourd’hui je me sens bien à l’Eintracht  où le coach, mes coéquipiers et les supporters m’ont adopté. Ce retour à mon  meilleur me fait oublier les nombreux problèmes de santé que j’ai pu avoir pour regarder l’avenir avec beaucoup plus de sérénité », a-t-il déclaré. Ses belles performances en Bundesliga et en Ligue Europa, un pont certain pour un retour en sélection. Djakpa, comme l’ensemble des professionnels ivoiriens, y pense.  « C’est sur que je pense toujours à la sélection nationale. Surtout que j’y ai fait un tour. Il y a au sein de la sélection qui a fait le parcours jusque là des talents confirmés. Mais je pense y avoir un rôle à jouer si on me le permet. J’ai le cœur ivoirien et je veux pouvoir apporter, en plus des énormes qualités que possèdent les Eléphants, cette rage de vaincre là. Ceux qui sont là font le boulot, et je crois en faire de même ». S’il ne cache pas ses ambitions, il n’en demeure pas moins que le dernier mot revienne à Sabri Lamouchi, reconnait-il.
 
“Pour la Coupe du Monde, il ne faut pas rêver“
 
Du coup, le défenseur gauche de l’Eintracht se met dans la peau du technicien franco-tunisien pour attirer l’attention avant la Coupe du Monde 2014. Pour Djakpa, le groupe C avec la Colombie, la Grèce et le Japon « n’est pas un groupe facile comme peuvent l’affirmer certains.  Il ne faut pas se mettre déjà à rêver sinon nous resterons au premier tour », a-t-il prévenu. Une belle analyse en plus d’une belle patte gauche qui devraient séduire le patron du banc des Eléphants à la recherche d’un côté gauche plus mordant.
 
 
par Patrick GUITEY