En quart de finale aller de la Coupe de l'UEFA, l'Olympique de Marseille s'est incliné sur la pelouse du Shakhtar Donetsk (2-0). Avant la manche retour, les joueurs d'Eric Gerets ont déjà grillé l'essentiel de leurs chances de qualification pour les demi-finales. Rageant.
SHAKHTAR DONETSK - MARSEILLE : 2-0Buts: Hübschmann (39e) et Jadson (65e)
Marseille peut avoir des regrets. Sur la pelouse du Shakhtar Donetsk, les hommes d'Eric Gerets sont passés à côté de leur rendez-vous européen et repartent d'Ukraine avec deux buts dans la musette (2-0). Un score rageant tant les Olympiens ne sont jamais réellement entrés dans cette rencontre. Comment réaliser une telle prestation avec un tel effectif ? Timorés, attentistes, les Marseillais ont montré leur mauvais visage face à un adversaire talentueux, mais limité défensivement. Les données sont simples pour le match retour au Vélodrome. Il faudra réaliser tout le contraire de ce qu'a fait l'OM ce soir. Ne pas se poser de questions, jouer sur ses qualités de vitesse et de percussion. Tout ce qui a manqué lors de ce match aller.
Eric Gerets avait décidé de muscler son milieu de terrain pour tenter de contenir les assauts ukrainiens, avec la présence de Modeste M'Bami aux côtés de Benoît Cheyrou et de Lorik Cana. Pari perdu. Un choix tactique qui s'est avéré non concluant tant les hommes de Mircea Lucescu ont réussi à dominer l'entrejeu olympien. Un milieu et une défense azuréenne que l'on n'avait pas vus autant à la peine depuis un bon bout de temps. La surprise dans la composition d'équipe venant de la titularisation de Bolo Zenden, annoncé forfait, sur le côté gauche. Retour difficile de la part du Néerlandais qui a énormément souffert face à la vivacité des joueurs du Shakhtar.
Niang frappe sur le poteau
Dès les premières minutes, Fernandinho, profitant du laxisme de Civelli et Hilton, est tout près d'ouvrir le score (2e). Un premier avertissement en guise de bienvenue. Sept minutes plus tard, sur une mauvaise relance de Hilton, Luiz Adriano hérite du ballon, mais se précipite trop, alors qu'il se trouvait seul face à Mandanda (9e). Marseille peine et se contente de laisser venir son adversaire. Une tactique attentiste qui est tout près de payer. Lancé en profondeur par Zenden, Mamadou Niang voit sa frappe mourir sur le poteau de Piatov, battu sur le coup (36e). Le tournant du match. Dans la foulée, Darijo Srna, très remuant dans cette rencontre, adresse un centre en première intention à Hübschmann qui inscrit, en deux temps, le premier but de la partie, (1-0, 39e). Les joueurs de Donetsk concrétisent leur moment faible par un but. Tout le contraire des Marseillais. Des détails qui font la différence en Coupe d'Europe.
On pensait les Phocéens capables de retenir la leçon pour la seconde période. Simple rêve et même scénario dans le second acte. Sur l'un de ses temps forts, l'OM peut égaliser, mais Koné - transparent jusqu'alors - vendange une balle de but en croisant trop sa frappe (55e). Dix minutes plus tard, la sentence tombe. Profitant du laxisme latent de l'arrière-garde phocéenne, Jadson crucifie Mandanda après un bon travail de Luiz Adriano (2-0, 65e). Un air de déjà vu. Sans le portier international, l'addition aurait pu être plus conséquente (73e, 78e). Les entrées en jeu de Valbuena et Samassa ne changent rien. Marseille a faux sur toute la ligne.
Les coéquipiers de Lorik Cana vont regagner la cité phocéenne avec le pire des sentiments. Celui d'être passé à côté d'un rendez-vous qu'ils attendaient avec impatience. Certes, la formation ukrainienne a démontré de belles qualités sur le plan offensif, à l'image des prestations de Luiz Adriano, Jadson et Fernandinho. Mais le Marseille du Championnat de France a des ressources suffisantes pour enflammer le Vélodrome jeudi prochain et tenter de valider son ticket pour les demi-finales. Avec la vivacité et la technicité dont il jouit, le groupe olympien a de quoi renverser la tendance. Il faudra jouer, tout simplement.
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