Quel a été le plus beau moment de vos premiers pas à l’Inter de Milan ?<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
C’était ma première rencontre avec Samuel Eto’o. C’était comme dans un rêve. C’est un grand frère et mon idole. Il est hyper gentil. Il connaît même les ethnies ivoiriennes et la Côte d’Ivoire aussi. Il est très sympathique et fait tout ce qu’un aîné aurait fait pour son jeune frère.
 
Plusieurs jeunes joueurs ivoiriens sont passés dans des réserves de grands clubs européens sans pouvoir accéder en équipe première. Pour vous, quelle est la clé pour pouvoir y accéder ?
 
Il faut être respectueux face aux prédécesseurs, les écouter car ils ont plus d’expérience et surtout travailler sérieusement pour y arriver.
 
Pensez-vous que vous y arriverez avec l’Inter cette saison surtout avec l’effectif actuel ?
 
Bien sur. C’est pour évoluer en équipe première que j’ai accepté de jouer à l’Inter. Mais ma méforme à cause d’une blessure a ralenti ma progression et a mis un mur en face de moi. Mais je reviens tout doucement à mon niveau et je crois pouvoir répondre aux attentes de Coach Leonardo.
 
Vous avez été révélé à la Côte d’Ivoire grâce à votre passage en sélection nationale junior. Comment jugez-vous votre aventure avec les Eléphanteaux ?
 
L’expérience fut bonne et en même temps pénible. Grâce à la sélection je me sui fait connaître dans mon pays. C’est forcément positif de se faire connaître chez soi, surtout qu’avec le Chievo j’étais en réserve. Le goût amer fut notre élimination lors des présélections de la CAN 2011. Ça m’a fait un gros choc, une douleur terrible sur laquelle je ne veux pas revenir.
 
Comment expliquez-vous cette déconvenue ?
 
Je veux juste dire que c’était dur à accepter.
 
Pour les préliminaires des éliminatoires des Jeux Olympiques face au Liberia certains de vos coéquipiers chez les Eléphanteaux ont été convoqués. Pas vous. Vous êtes frustré ?
Pas du tout. Je sais que j’y ai ma place et ils le savent. C’est juste que le moment coïncide avec ma méforme actuelle. Pour l’instant je pense que je ne mérite pas la sélection Olympique. Mais quand je serai en forme, je pense qu’on me fera appel. Enfin je pense.
 
Comment appréhendez-vous la rencontre face au Liberia qui se jouera ce week-end au Ghana ?
 
Je pense sincèrement que nous allons vaincre quelque soit le terrain où nous évoluerons. Nous avons un bon groupe avec un entraîneur vraiment à la hauteur. Les Ivoiriens doivent s’attendre à une victoire.
 
Le fait de porter le nom Gadji est-il lourd à porter surtout ton oncle se nomme Gadji Céli ?
 
Oui très lourd. Il a été capitaine des Eléphants qui ont remporté la CAN 92. Il est influent dans le milieu du football et cela me force à faire plus d’effort pour déjà mériter ce nom mais aussi pour arriver à faire mieux que lui.
 
Porter ce nom t’a-t-il permis de te voir ouvrir facilement les portes de la sélection nationale ? En tout cas certains le pense…
 
Qu’ils pensent ce qu’ils veulent. Gadji Céli joue-t-il à l’Inter ? Connait-il le président ou le directeur sportif du club ou du Chievo ? Ici en Europe, les choses ne se font pas avec complaisance. C’est le talent et la qualité affichée qui priment. C’est vrai, on peut te pousser à partir en voyage, mais après tu dois démontrer tes capacités et  seules celles là t’ouvrent des portes. Le nom n’a rien à voir.
 
Quel championnat te fait rêver ?
 
Je suis dans un championnat de rêve déjà. Mais je dirai que l’Angleterre et l’Espagne me font rêver. Et si je devais citer deux clubs, je dirai Manchester United et Real de Madrid.
 
Par Patrick GUITEY